Mark Cavendish. Deux jours après son succès d’étape à Teramo, le sprinteur anglais Mark Cavendish (HTC-Highroad) a conquis une deuxième étape hier à Ravenne. Il s’agit de son vingt-cinquième succès d’étape dans un grand Tour après quinze victoires sur le Tour, trois sur la Vuelta et donc sept sur le Giro. « C’était vraiment important pour moi de gagner à Ravenne, mes coéquipiers ont roulé toute la journée sans aucun secours des autres formations et je voulais à tout prix concrétiser leurs efforts, a déclaré le sprinteur. Nous avions noté la présence d’un virage à l’approche du dernier kilomètre, là où c’est tombé, nous savions qu’il fallait le franchir en tête. Je suis super heureux, le Giro est une course très importante pour moi. Il n’y avait plus d’arrivée possible au sprint après cette étape alors je voulais coûte que coûte gagner cette fois encore. »

Sprinteurs. N’ayant plus rien à jouer sur ce Tour d’Italie, ni victoire d’étape ni même classement par points censé leur échapper au profit des grimpeurs dans les nombreuses étapes de montagne à venir, les sprinteurs ont quitté la course hier soir à Ravenne. Mark Cavendish (HTC-Highroad), Alessandro Petacchi et Danilo Hondo (Lampre-ISD) ont confirmé hier qu’ils ne repartiraient pas. « Mon Giro se termine ici, a annoncé Alessandro Petacchi pourvu du Maillot Rouge du classement par points. J’étais venu ici pour apporter mon soutien à Michele Scarponi, ce que j’ai fait tout en jouant ma carte personnelle lorsque j’en ai eu l’occasion. Je ne pouvais plus être utile à l’équipe en vue des étapes à venir. Compte tenu du programme qui sera encore le mien cette saison, j’ai jugé opportun de m’arrêter. »

Alberto Contador. Porteur du Maillot Rose, l’Espagnol Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard) se présente face à trois grandes étapes de montagne dans les Dolomites. « La plus dure des trois étapes viendra dimanche avec l’arrivée à Gardeccia, a précisé le leader du classement général. Ce sera la plus dure du fait des efforts accumulés les jours antérieurs, mais au fond les trois étapes s’annoncent réellement difficiles. Actuellement les gens pensent que j’ai fait le plus dur mais il y a encore beaucoup de coureurs bénéficiant d’options. Je possède à peine plus de 1’20 » d’avance sur mes principaux adversaires, Vincenzo Nibali et Michele Scarponi, autant dire que ce n’est rien quand on sait tout ce qu’il reste à affronter. Il peut encore tout se passer. Je crois aussi que l’étape de samedi avec le Monte Crostis va être extrêmement exigeante. »

L’étape du jour :

13ème étape : Spilimbergo-Grossglockner (167 km). Après un long transfert routier de 320 kilomètres réalisé hier soir par toute la caravane, le Tour d’Italie se présente aujourd’hui au pied des Dolomites. Et c’est en Autriche que les coureurs iront chercher les premières grandes difficultés, cinq ascensions majeures étant au programme aujourd’hui. Le Passo di Monte Croce Carnico (10,4 km à 4,9 %), le Gailbergsattel (6,8 km à 4,1 %), l’Iselsbergpass (8,5 km à 6,5 %) et le Kasereck (13,6 km à 6,3 %) se succéderont avant la montée finale vers Grossglockner (5,2 km à 5,3 %), dans le prolongement immédiat du Kasereck. Perchée à 2132 mètres d’altitude, il s’agira de la ligne d’arrivée la plus haute de l’édition 2011 du Tour d’Italie. L’arrivée à Grossglockner sera la troisième des huit arrivées au sommet de ce 94ème Giro.