Mikel Nieve (Team Sky), vainqueur d’étape à Cividale del Friuli, bénéficiant des libertés que l’abandon de Mikel Landa lui a laissées. »J’ai saisi l’opportunité qui se présentait à moi de courir après l’étape après une longue échappée. Si Mikel Landa était resté en course, je n’aurais certainement pas pu le faire. Je serais resté à ses côtés dans l’optique du classement général. Je n’étais pas prévu pour disputer le Giro. J’ai intégré l’effectif en toute dernière minute. Cette victoire d’étape en est d’autant plus satisfaisante. »

Andrey Amador (Movistar Team), nouveau maillot rose du Tour d’Italie après la défaillance de Bob Jungels. »C’est une journée historique pour moi et pour le Costa Rica. Je ne suis pas un favori pour le maillot rose, mais il est en ma possession après treize étapes. Heureusement, j’ai l’expérience de l’an dernier pour moi (4ème final). Je ne suis pas un pur grimpeur. Je peux encaisser un ou deux changements de rythme, mais pas plus. J’ai préféré grimper à mon rythme dans la dernière montée en sachant que je reprendrais le temps perdu dans la descente. Nous sommes venus sur le Giro avec la volonté de l’emporter avec Alejandro Valverde. Rien n’a changé, sauf que nous avons perdu Javier Moreno sur une chute. Je vais profiter du maillot rose et Alejandro serait un valeureux successeur. »

Vincenzo Nibali (Astana), vainqueur du sprint du groupe des favoris, reprenant ainsi 4 secondes de bonifications qui lui permettent de repasser devant Alejandro Valverde au classement général avant d’entrer dans les Dolomites. »J’ai attaqué dans la dernière montée, mais ce n’était pas simple. L’étape dans son intégralité s’est révélée difficile. Est-ce que Valverde est en défense ? C’est sa manière de courir, je le connais très bien. Il joue davantage avec la tête qu’avec les jambes. J’ai tenté d’étirer le groupe dans la dernière montée, mais tout le monde était sur la défensive. En plus de Valverde, Majka, Chaves et Kruijswijk me paraissent très bien. Nous sommes tous encore présents. »

Steven Kruijswijk (Team LottoNL-Jumbo), 5ème du classement général, juste derrière Vincenzo Nibali et Alejandro Valverde. »Nous avons repris Enrico Battaglin de l’échappée au bon moment. Il a été capable de récupérer un peu avant de réagir à l’attaque de Vincenzo Nibali. C’est dans des instants comme celui-là qu’on se rend compte à quel point le fait d’avoir quelqu’un à ses côtés est important. J’étais à la limite en fin d’étape, mais c’était le cas des autres également. Nibali a tout tenté pour s’échapper, mais il n’a pas creusé d’écart. C’est un signe. Nous sommes six ou sept d’un niveau quasi équivalent en montagne. »

Bob Jungels (Etixx-Quick Step), dont la belle résistance ne lui a pas permis de sauver son maillot rose. »Tout le monde savait que ça allait être une journée difficile. Astana a décidé d’accélérer dans la troisième montée. J’ai été capable de suivre, mais j’ai souffert pour rester au contact. Dans la descente, j’ai tenté de récupérer. Dans la dernière montée, je n’étais plus en mesure de suivre. Mais j’ai continué à me battre, avec l’aide de Gianluca Brambilla revenu dans la descente. Les jours que j’ai passés en rose sont les plus beaux de ma carrière. Maintenant, toute mon attention se porte sur le maillot blanc. J’ai un beau matelas d’avance au classement général (5’49 » sur Davide Formolo). Ce sera difficile, mais je suis prêt à me battre. »


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L’étape du jour :

14ème étape : Alpago-Corvara (210 km). Les chiffres valent mieux que les longs discours pour décrire la difficulté de cette étape, assurément l’étape-reine de cette édition. Jugez plutôt. 210 kilomètres, 5400 mètres de dénivelé, six cols dont cinq au-dessus des 2000 mètres : le Passo Pordoi (9,4 km à 6,8 %), le Passo Sella (5,5 km à 8 %), le Passo Gardena (5,7 km à 4,4 %), le Passo Campolongo (6,1 km à 5,8 %), le Passio Giau (9,8 km à 9,4 %) et le Passo Valparola (11,4 km à 5,8 %), ce dernier à 20 kilomètres de l’arrivée à Corvara. Ajoutez à cela des descentes techniques avec de nombreux virages en épingle. Si tout cela n’était pas assez difficile, les organisateurs ont ajouté un énième obstacle sur la route qui ramène les coureurs à Corvara. A 5 kilomètres de l’arrivée, la route s’élèvera brusquement pendant les 1300 mètres du Muro del Gatto, comprenant un passage difficile de 400 mètres à 13 %.

L’image du jour : pas un Giro pour les trentenaires !

Du haut de ses 29 ans, Andrey Amador est le porteur du maillot rose le plus âgé que ce Giro a connu depuis le départ d’Apeldoorn il y a plus de deux semaines. Les précédents titulaires, Tom Dumoulin, Marcel Kittel et Gianluca Brambilla affichaient en effet une moyenne d’âge de 26 ans. Vincenzo Nibali (31 ans) et Alejandro Valverde (36 ans) tenteront de faire mentir les statistiques sur ce Giro qui n’est pas celui des trentenaires jusqu’ici. Il est en revanche celui des petits pays. Le Luxembourg représente 1 % de la population italienne et le Costa Rica à peine 8%.