André Greipel (Lotto-Soudal), qui a quitté le Tour d’Italie au soir de sa troisième victoire d’étape. « L’expérience a payé. Caleb Ewan a choisi le mauvais côté de la chaussée pour tenter de me déborder. Je savais que le vent venait de la gauche et je ne voulais laisser personne me déborder par la droite. L’heure de Caleb va arriver. Je comprends le mécontentement des supporters quant à ma décision de quitter le Tour d’Italie, mais j’ai énormément de respect pour le Giro. J’espère pouvoir revenir et me battre pour le maillot rouge. Cette année, j’ai connu un début de saison difficile avec des chutes et j’ai longtemps couru à la recherche de la bonne forme. Je me suis battu pour être en bonne condition au Giro. Je suis humain, pas une machine. La 12ème étape était de toute façon ma dernière. J’avais pris ma décision en accord avec mon entraîneur et mon équipe afin de me préparer pour les futurs objectifs. »

Caleb Ewan (Orica-GreenEdge), 2ème de l’étape après avoir tenté en vain de déborder André Greipel contre les balustrades. « Nous nous en approchons progressivement (7ème à Nimègue, 9ème à Bénévent et 4ème à Foligno). Je suis bien évidemment déçu de ne pas remporter la victoire. Cette course est tellement difficile ! Je prends énormément d’expérience à chaque étape. L’entente entre Luka Mezgec et moi devient également meilleure chaque jour. »

Bob Jungels (Etixx-Quick), qui devra défendre son maillot rose dès aujourd’hui. « Je n’ai encore grimpé aucun col du Giro. Ce sera donc une surprise totale pour moi dans les prochains jours. Je suis prêt à me battre pour garder le maillot. J’ai montré que ma forme était bonne. C’est peut-être aux autres favoris de dire s’ils me voient comme un candidat crédible au classement général. C’est la première fois que je me retrouve dans une telle situation. Je ne m’attendais pas du tout à porter le maillot rose. Je le porte toujours après la 12ème étape et avant d’atteindre la haute montagne. C’est un énorme plaisir. »


Nicola Ruffoni. André Greipel n’est pas le seul sprinteur à s’être retiré avant d’aborder les premiers sommets des Dolomites. Nicola Ruffoni (Bardiani-CSF) lui non plus ne prendra pas le départ de la 13ème étape. Depuis plusieurs jours, le sprinteur de l’équipe Bardiani souffre d’une bronchite et les symptômes se sont aggravés hier après une étape disputée en grande partie sous la pluie. Le staff médical a donc pris la décision de l’arrêter. Nicola Ruffoni avait jusqu’ici réalisé deux Tops 10 sur les arrivées groupées en terminant 5ème à Nimègue et 9ème à Foligno.


Devenez Maillot Rose des pronostiqueurs ! Tout au long du Giro, pronostiquez chaque jour avant 14h00 sur le vainqueur de l’étape à venir. Le plus régulier à l’issue des vingt-et-une étapes se verra remettre un maillot rose Santini.


L’étape du jour :

13ème étape : Palmanova-Cividale del Friuli (170 km). L’entrée dans les Dolomites se fera progressivement pour les coureurs du Tour d’Italie. En comparaison de l’étape dantesque du lendemain comprenant cinq sommets à plus de 2000 mètres et 5400 mètres de dénivelé annoncés, cette 13ème étape pourrait presque paraître facile. Pas d’arrivée au sommet, mais deux montées difficiles, la Cima Porzus (8,8 km à 8,2 %) et Valle (6,2 km à 7,8 %) dans les 40 derniers kilomètres. Le dernier sommet est placé à 14 bornes de l’arrivée et les derniers kilomètres se font sur un profil descendant. Même les 7,3 derniers kilomètres, entre le bas de la descente et l’arrivée à Cividale del Friuli, plats en apparence sont plutôt en faux-plat descendant. Suffisant pour exciter les favoris à la victoire finale ? Réponse cet après-midi.

L’image du jour : Giacomo Nizzolo n’y arrive pas

Difficile de trouver sprinteur plus régulier que Giacomo Nizzolo (Trek-Segafredo) sur le Tour d’Italie. A Bibione, l’Italien a signé son douzième podium sur le Giro… sans avoir décroché la moindre victoire. Depuis sa première participation en 2012, le Lombard a signé huit 2ème places (dont quatre pour la seule édition 2014) et quatre 3ème places. Giacomo Nizzolo pourrait voir d’un bon d’oeil le départ d’André Greipel alors qu’il ne reste que deux occasions pour les sprinteurs. Ce sera mercredi prochain à Cassano d’Adda et bien évidemment le jour de l’arrivée finale à Turin le dimanche 29 mai.