Alberto Contador. Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) se souviendra longtemps de cette 16ème étape du Tour d’Italie. Victime d’une crevaison dans la descente d’Aprica, l’Espagnol a bouché seul les 50 secondes qui l’ont séparé de Fabio Aru dans le Mortirolo avant de distancer définitivement le grimpeur sarde de la lutte pour le maillot rose. « Je me sens fier d’avoir été l’un des protagonistes de cette étape, se félicite El Pistolero. C’était une étape difficile. Tout allait pour le mieux avant ma crevaison. Ivan Basso m’a donné sa roue et j’ai intégré le groupe de chasse. Quand j’ai vu qu’Astana s’organisait à l’avant, je savais que j’allais commencer le Mortirolo avec un déficit de temps. J’ai roulé à mon rythme dans la montée. Je savais qu’il s’agissait d’une sorte de course contre la montre. Je ne pouvais pas me permettre de perdre mon calme. »

Mikel Landa. Sacrifié dans le Mortirolo pour rester aux côtés d’un Fabio Aru en difficulté, Mikel Landa (Astana) a reçu le feu vert de ses dirigeants pour jouer sa carte. Le Basque a réussi à suivre l’accélération d’Alberto Contador dans le Mortirolo avant de se faire tracter pendant 35 kilomètres pour mieux porter l’estocade à 4 kilomètres de la ligne à Aprica. 2ème du classement général, l’Espagnol est devenu la menace la plus sérieuse pour son compatriote. « Je ne sais pas encore si Fabio Aru roulera pour moi, affirmait pourtant le double vainqueur d’étape. Il faudra voir comment Fabio va récupérer. Le mieux serait de travailler tous les deux contre Contador. Si j’étais venu en tant que leader, je n’aurais peut-être rien réussi. Cette situation est nouvelle pour moi. Il faut maintenant voir comment tout cela se terminera. »

Steven Kruijswijk. Comme il l’avait déjà montré dimanche vers Madonna di Campiglio, Steven Kruijswijk (Tema LottoNL-Jumbo) est en forme dans les Dolomites. Seul coureur capable de suivre le rythme infernal mené par les Astana sur les premières rampes du Mortirolo, le Néerlandais a par la suite mené le groupe de tête sur toute la fin d’ascension. « Je dois dire que je me sentais bien, se réjouit celui qui porte désormais le maillot bleu du meilleur grimpeur. Je suis ravi de mes sensations pour le moment. J’espère pouvoir en profiter sur la fin de la semaine. Landa était juste trop fort. Je le savais déjà avant la journée de repos. C’est la raison pour laquelle j’ai essayé de prendre le plus de temps possible dans les dix derniers kilomètres au lieu de me battre pour la victoire d’étape. » Il occupe maintenant le 8ème rang du classement général.

Sébastien Reichenbach. La première expérience de Sébastien Reichenbach (IAM Cycling) en tant que leader sur une course de trois semaines se termine prématurément. Le Suisse, 28ème au général à la fin de la deuxième semaine, n’aura parcouru que les 15 premiers kilomètres de la 16ème étape hier, vaincu par des troubles digestifs. « J’ai connu une nuit difficile, explique le coureur de 25 ans. Je me suis levé avec des sensations bizarres. J’ai tout de même voulu prendre le départ. Dès le début de l’étape lors de la première ascension, j’avais la nausée et j’étais incapable de suivre le rythme du gruppetto. J’ai vraiment donné le maximum mais j’étais sans force. Cela n’avait pas de sens de continuer dans de telles conditions. C’est une grosse déception car j’espérais vraiment arriver au bout de mon premier Giro. »

L’étape du jour :

17ème étape : Tirano-Lugano (136 km). Le Giro fait une petite incursion en Suisse au cœur de sa troisième semaine. Pour récompenser les sprinteurs qui n’ont pas encore bâché, les organisateurs ont placé une étape qui leur est dédiée. Les 136 kilomètres ne présentent qu’une seule difficulté, placée en début de parcours. Reste à savoir si les sprinteurs auront encore la force d’aller chercher les échappés après une étape aussi exigeante que celle connue hier. Les leaders devront rester attentifs sur ce final urbain où les ronds-points, îlots directionnels et ralentisseurs se multiplient dans les derniers kilomètres. La longue ligne droite de 750 mètres devrait cependant ravir les finisseurs qui ne manqueront pas de saisir cette avant-dernière chance de briller avant l’arrivée finale dans les rues de Milan dimanche.

Le tweet de… @teamskychef