Paolo Tiralongo. Paolo Tiralongo, l’ancien gregario d’Alberto Contador désormais au service de Fabio Aru, toujours chez Astana, a été récompensé hier par une belle victoire d’étape. Le Bergamasque s’est laissé aller à quelques confidences sur la prodigieuse stratégie de sa formation. « Outre Fabio Aru, nous avons Mikel Landa et Dario Cataldo bien placés au général. L’objectif est d’utiliser cette force collective quand nous le pouvons. Et de préserver Fabio. De mon côté, je me suis immiscé dans une échappée afin de servir de point d’appui à Fabio Aru vers San Giorgio del Sannio. Mais au final j’ai reçu la permission de me battre pour l’étape. J’ai entendu dans l’oreillette que ça allait bien pour Aru et Landa. Ils ont gagné du temps sur Uran, ce qui était important. Nous attendons maintenant la haute montagne. »

Alberto Contador. La journée de repos du Tour d’Italie arrive à point nommé pour Alberto Contador (Tinkoff-Saxo), qui va pouvoir reposer l’épaule gauche qui le fait souffrir depuis jeudi et une mauvaise chute. Hier, le Maillot Rose a accepté d’apporté sa collaboration à Fabio Aru dans le but de distancer un peu plus encore Rigoberto Uran. « Ça a été une étape difficile avec un col incroyable, bien plus dur que je ne l’imaginais, fait savoir l’Espagnol en rose depuis mercredi. J’aurais préféré m’économiser davantage dans le final mais Aru m’a demandé de travailler avec lui pour prendre un maximum de temps à Rigoberto Uran, qui avait lâché prise. Nous avons roulé ensemble, même si Aru a ensuite sprinté pour me prendre une seconde. Il y a peu de différences entre les favoris, nous avons repoussé Uran, j’ai le maillot rose, je suis on ne peut plus satisfait de la manière dont les choses se passent. Et la journée de repos va faire du bien. »

Rigoberto Uran. S’il avait montré du mieux samedi vers Campitello Matese, parvenu à suivre les accélérations d’Aru et Porte dans les 5 derniers kilomètres d’ascension, Rigoberto Uran (Etixx-Quick Step) a de nouveau rétrogradé hier, lâché dans le Passo Serra, ce qui lui a coûté 47 nouvelles secondes. En fait, le Colombien 2ème des éditions 2013 et 2014 du Giro a confié qu’il souffrait d’une bronchite et qu’il courait sous antibiotiques. « Les sensations semblaient être revenues samedi, précise Uran, mais quand ça a accéléré dimanche je n’ai tout simplement plus été en mesure de suivre le rythme. J’ai seulement essayé de penser à défendre ma position. J’ai encore perdu des secondes et je suis désormais à 2’10 » au général. C’est un retard assez conséquent. Mais je suis un battant et je sais que les choses peuvent changer. »

Amaël Moinard. S’il avait voulu se débarrasser pour un temps du maillot rose de leader, Alberto Contador aurait pu faire un heureux en la personne d’Amaël Moinard (BMC Racing Team), le mieux placé des échappés hier. Le Français, leader virtuel, a conclu l’étape en 4ème position. Sans recevoir l’aval des Tinkoff-Saxo au final. « Quand j’ai compris que j’étais dans la bonne échappée, j’ai pensé que je pouvais obtenir le maillot rose, affirme Amaël Moinard. Ryder Hesjedal était bien placé aussi, mais déjà à plus de dix minutes des meilleurs. J’ai vraiment pensé que c’était ma chance si les favoris voulaient nous laisser prendre le large. J’ai voulu y croire et me battre pour ça, ce qui m’a coûté un peu d’énergie sur la fin, d’autant que derrière il y a finalement eu lutte entre les premiers du classement général et impossibilité de prendre le maillot. »

Le tweet de… @alanmarangoni