Warren Barguil. Deux semaines avant le départ du Tour de France, Warren Barguil (Giant-Alpecin) affiche une condition rayonnante. Hier, il est allé chercher à la pédale le maillot jaune du Tour de Suisse, qu’il lui faudra défendre cet après-midi dans un contre-la-montre vallonné de 16,8 kilomètres. « Je suis réellement fier que l’équipe ait cru en moi et que nous soyons parvenus à décrocher ce bon résultat, s’est réjoui le Breton à Sölden. Au pied de l’ascension finale, je disposais encore de plusieurs équipiers et nous avons appliqué un bon tempo afin de décimer le peloton autant que possible. Quand Tejay Van Garderen a attaqué, je m’attendais à une accélération des Sky, mais elle n’est jamais venue. J’ai alors décidé d’y aller moi-même. Malheureusement je n’ai pas été en mesure de rentrer. Je vais maintenant défendre le maillot jaune aussi longtemps que possible. Je ne me rendrai pas sans combattre. »

Pierre Latour. Vingt-quatre heures après avoir été dépossédé du maillot jaune du Tour de Suisse, Pierre Latour (Ag2r La Mondiale) a été contraint à l’abandon hier dans la septième étape. Le coureur de 22 ans, qui souffrait depuis deux jours d’une bronchite, a abandonné au kilomètre 90, n’étant pas parvenu à récupérer convenablement de sa lourde dépense d’énergie la veille pour tenter de défendre son maillot jaune dans des conditions météorologiques très défavorables. Le Drômois, qui entend aborder au mieux le Championnat de France de Vesoul dans huit jours, a préféré s’économiser. « J’ai vécu jeudi une journée particulière, reconnaît-il. C’était autant étrange qu’inhabituel d’être dans le peloton avec le maillot jaune sur les épaules. Je me suis battu jusqu’au bout au cours de cette étape vraiment difficile avec une météo pourrie car vu le travail qui avait été effectué par mes coéquipiers, je ne pouvais rien lâcher jusqu’à la ligne d’arrivée. » Avant son abandon, Latour occupait la 6ème place du général.

Equipe de Colombie. La fédération colombienne avait l’embarras du choix pour désigner les cinq athlètes qui iraient la représenter le samedi 6 août sur la course en ligne des Jeux Olympiques. Finalement, elle a porté son dévolu sur Esteban Chaves (Orica-GreenEdge), Sergio Henao (Team Sky), Miguel-Angel Lopez (Astana), Nairo Quintana (Movistar Team) et Rigoberto Uran (Cannondale). Soit un groupe particulièrement bien armé pour faire mieux que la médaille d’argent décrochée en 2012 par Uran, quand le Colombien avait été battu au sprint par Alexandre Vinokourov sur le Mall. « Nous avons choisi ces coureurs pour leur parcours, leur condition du moment et leur expérience », précise le sélectionneur national Carlos-Mario Jaramillo, qui réunira sa troupe à Rio dès le 1er août. Avec la Belgique, l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Italie, la Colombie fait partie des cinq nations à bénéficier de cinq places.

Stig Broeckx. Plongé depuis le 28 mai dernier dans un coma artificiel après l’accident dont il a été victime sur les routes du Tour de Belgique, Stig Broeckx (Lotto-Soudal) a été opéré avec succès de sa fracture de l’orbite puis transféré à l’hôpital Zol de Genk, où il est suivi au sein du service des soins intensifs par l’équipe de neurochirurgie. Très lourdement touché dans l’accident qui a impliqué deux motos et blessé dix-sept coureurs il y a trois semaines, Stig Broeckx avait été hospitalisé à Aachen avec deux hémorragies cérébrales. « Il sera conservé dans un coma artificiel durant une durée indéterminée, fait savoir sa formation. Ce n’est que lors d’un stade suivant qu’une évaluation complémentaire et un pronostic seront possibles. »

Niki Terpstra. Trois fois champion des Pays-Bas en 2010, 2012 et 2015, Niki Terpstra (Etixx-Quick Step) ne défendra pas son maillot tricolore dans huit jours. Contraint hier à l’abandon alors qu’il disputait le Ster ZLM Toer, l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix souffre d’une lésion rotulienne au genou gauche qui l’écartera des compétitions jusqu’à la fin du mois. Le Néerlandais envisageait de s’aligner aux Championnats des Pays-Bas tant sur le contre-la-montre à Middelharnis que sur la course en ligne à Brouwersdam. Il n’en sera donc rien. La blessure de Niki Terpstra est intervenue dans le bus de sa formation. Le coureur de 32 ans s’est cogné le genou contre le garde-corps du bus avant le contre-la-montre de Goes. Le voilà privé de vélo pour deux semaines. « C’est un accident stupide mais ce genre de choses arrive, regrette-t-il. Je suis triste et frustré car j’étais prêt à défendre mon maillot. »

Simon Yates. Contrôlé positif le 12 mars dernier dans la sixième étape de Paris-Nice à la terbutaline, un médicament destiné à soigner de l’asthme, Simon Yates (Orica-GreenEdge) a écopé d’une suspension de quatre mois pour violation non intentionnelle du règlement antidopage. C’est une erreur administrative dont il n’est pas responsable qui a empêché le coureur de présenter en mars l’Autorisation à Usage Thérapeutique (AUT) requise pour son inhalateur. « L’équipe a endossé l’entière responsabilité de cette erreur et nous sommes à présent impatients de voir Simon de retour en course, déclare son manager Shayne Bannan. Cet incident a conduit à une pause malheureuse mais Simon ne peut pas être blâmé. Il s’est bien entraîné durant cette période et nous l’attendons de pied ferme pour une grosse fin de saison. » Agé de 23 ans, le Britannique fera son retour à la compétition au Tour de Pologne le mois prochain. Il avait pris la 7ème place de Paris-Nice en début de saison.