Ce n’est pas tellement de saison mais la nouvelle est suffisamment sensationnelle pour que le Tour des Flandres parvienne à faire parler de lui en plein cœur des épreuves préparatoires au Tour de France. Son parcours, une fois encore, va être repensé en 2017. Il ne s’agira pas là de quelques corrections mais bien d’une nouvelle révolution.

Et ce bouleversement interviendra dès le départ, délocalisé de la Grand-Place de Bruges, où il avait ses habitudes depuis 1998, à celle d’Anvers, qui vient de s’engager à lancer le Ronde pour les cinq prochaines éditions. Auparavant, seules les villes de Gand (de 1913 à 1976) et Saint-Nicolas (de 1977 à 1997) avaient connu un tel honneur. « Anvers est une ville au rayonnement national et international qui se profile en Belgique comme un haut lieu de cyclisme, et par extension de sport », précise le directeur de course Wim Van Herreweghe.

Un nouveau site de départ qui va surtout coïncider avec la réintroduction du Mur de Grammont, rayé de la carte après le premier grand chamboulement orchestré en 2012, quand c’est un nouveau site d’arrivée cette fois (Audenarde au lieu de Meerbeke) qui avait eu raison de lui. Le mythique mont pavé qui s’élève à la sortie de Grammont jusqu’à la chapelle qui le coiffe sera reproposé sur le Tour des Flandres. Pas en qualité de juge de paix, la place qu’il occupait jusqu’en 2011, mais au cœur de l’action.

Si l’itinéraire détaillé du nouveau parcours sera révélé après l’été, Wim Van Herreweghe en a déjà levé le voile. « Le départ à Anvers sera suivi d’un passage plat le long d’Herzele et Zottegem en direction d’Audenarde, pour passer une première fois par le Vieux Quaremont, précise-t-il. Suivront une série de monts, le Leberg, le Berendries, le Tenbosse, juste avant l’ascension du Mur de Grammont. » Huitième mont sur le tracé du Tour des Flandres, le Muur devrait ouvrir les hostilités à un peu moins de 100 kilomètres de l’arrivée. Avant une finale inchangée par rapport au printemps dernier puisqu’il s’agira de franchir, dans les 75 derniers kilomètres, le Vieux Quaremont, le Paterberg, le Koppenberg, le Steenbeekdries, le Taaienberg, le Kruisberg et une dernière fois le duo Quaremont-Paterberg avant Audenarde.

« Cette zone finale a toujours été le théâtre, lors des éditions précédentes, d’une lutte passionnante, estime Wim Van Herreweghe. En cinq ans, cette fin de parcours a remporté un franc succès auprès des coureurs et du public, et a sans cesse gagné en notoriété. Nous souhaitions conserver cet aspect caractéristique. Ce nouveau parcours sera un véritable best of de plus de 100 années du Tour des Flandres réunies en une seule course monumentale : Anvers fait souffler un vent nouveau, le Mur si apprécié des coureurs et du public fait son grand retour, et la fin de parcours qui a fait l’objet de tant d’éloges ces dernières éditions est conservée. » La 101ème édition du Tour des Flandres s’annonce déjà savoureuse.