N°1 : Bradley Wiggins (GBR, Team Wiggins)

Retraité ? Pas tout à fait ! Bradley Wiggins caresse encore l’espoir d’ajouter à son palmarès un cinquième titre olympique sur la piste l’été prochain. En revanche, le Britannique en a définitivement fini avec le monde de la route qu’il a quitté en deux temps. Le 12 avril, dix jours après une dernière victoire sur le contre-la-montre des 3 Jours de la Panne, l’ancien vainqueur de la Grande Boucle effectue sa dernière apparition sous le maillot du Team Sky sur Paris-Roubaix. Malgré une attaque portée dans le secteur du Moulin de Vertain, Wiggo échoue dans sa quête de l’Enfer du Nord. Avec le Team Wiggins qu’il a lui-même fondé, il participe ensuite au Tour du Yorkshire, à la Ride London & Surrey Classic et au Tour de Grande-Bretagne, mais ses apparitions relèvent davantage du jubilé grandeur nature que de la compétition. Entre temps, il conforte sa place au panthéon du cyclisme en portant le record de l’Heure à 54,526 kilomètres.

N°2 : Cadel Evans (AUS, BMC Racing Team)

Avant de profiter pleinement de sa retraite, Cadel Evans (BMC Racing Team) a fait une dernière pige sur le territoire australien en tout début de saison. Entré cinq fois dans le Top 10 du Tour Down Under sans jamais le remporter, le vainqueur du Tour 2011 souhaitait ajouter cette ligne finale à son palmarès, mais la victoire au général revient finalement à son jeune coéquipier Rohan Dennis, qui résiste in extremis à l’offensive de Richie Porte au Mont Willunga. Quelques jours plus tard, c’est sur une course qui porte son nom, la Cadel Evans Ocean Road Race, que l’ancien vététiste effectue sa toute dernière apparition. Il quitte la scène après quatorze ans de professionnalisme qui lui ont permis de remporter les deux plus grandes épreuves du cyclisme mondial : le Tour de France et le Championnat du Monde.

N°3 : Ivan Basso (ITA, Tinkoff-Saxo)

Contrairement aux autres, Ivan Basso (Tinkoff-Saxo) n’a pas vraiment choisi de mettre un terme à sa carrière. S’il convoque la presse à l’occasion de la première journée de repos du Tour de France, c’est pour annoncer qu’il souffre d’un cancer des testicules, découvert par hasard suite à une mauvaise chute. Pris en charge rapidement, l’Italien est sorti d’affaire dès la mi-septembre, mais ne reprendra pas la compétition. Il attend la présentation du Tour d’Italie 2016 pour annoncer sa retraite sportive. S’il ne mettra plus de dossard sur son maillot, Ivan Basso ne s’éloignera ni du cyclisme ni de l’équipe Tinkoff-Saxo. Son expérience et ses compétences seront en effet mises à profit par la formation russe, au sein de laquelle se maintiendra l’Italien dans un rôle qui combinera des aspects techniques et managériaux en étroite collaboration avec Stefano Feltrin et Steven De Jongh. Un nouveau challenge pour celui dont on se souviendra, au-delà d’une suspension de deux ans pour son implication dans l’affaire Puerto, comme d’un grimpeur sensible et élégant, deux fois vainqueur du Giro, deux fois sur le podium du Tour de France (3ème en 2004, 2ème en 2005).

N°4 : Christoph Sauser (SUI, Specialized Racing)/ Ralph Näf (SUI, BMC MTB Racing Team)

Ce n’est pas une, mais deux légendes du VTT que la Suisse a perdu cette année. A tout seigneur, tout honneur, Christoph Sauser remporte une cinquième Cape Epic au printemps avant de mettre un terme à sa carrière trois mois plus tard. Triple champion du monde marathon, le Suisse échoue dans sa quête d’un quatrième maillot arc-en-ciel, battu par Alban Lakata. Christoph Sauser ne nourrit aucun regret au vu de la physionomie de la course, mais aussi de son immense palmarès qui comprend en outre, un titre mondial en cross-country, deux Coupes du Monde et une médaille de bronze olympique. Celui de Ralph Näf (BMC MTB Racing Team) n’est pas mal non plus. Il restera le premier champion du monde XCE de l’histoire, mais a revêtu le maillot arc-en-ciel à deux autres reprises, en marathon en 2006 et en relais en 2010. Trois sacres mondiaux auxquels s’ajoutent deux titres européens en 2003 et 2009.

N°5 : Jérôme Pineau (FRA, IAM Cycling)

Papa à temps plein. Tel sera le métier de Jérôme Pineau la saison prochaine après quatorze ans chez les pros. Le choix du Nantais est mûrement réfléchi. Tout se décide en mai après un Giro difficile. Sa décision est rendue officielle sur le Tour où il passe en voisin à Vannes. La motivation n’est plus là, les sacrifices demandés sont devenus trop exigeants pour le camarade de Sylvain Chavanel. Puncheur prolifique au début de sa carrière, vainqueur du Tour de l’Ain en 2004, Jérôme Pineau se montre régulier (sa victoire en Coupe de France en 2008 le prouve), mais il n’arrive plus à gagner. Bredouille pendant six ans, il renoue avec la victoire sur une étape du Tour d’Italie en 2010 avant de terminer sa carrière comme équipier modèle dans les équipes Omega Pharma-Quick Step puis IAM Cycling.