N°1 : Gand-Wevelgem malmené par les bourrasques

La campagne flandrienne a beau être orpheline de Tom Boonen et Fabian Cancellara, le drapeau de la Flandre frappé d’un lion ne restera pas en berne bien longtemps. Un vent féroce l’agite à nouveau dans le ciel crasseux de Gand-Wevelgem, ce qui promet aux coureurs une journée en enfer. La Flandre, en ce dernier dimanche de mars, est pluvieuse et venteuse. Une course extrême dans laquelle le peloton, chahuté par d’intimidantes bourrasques, va rendre sa démission, abandonnant à 45 kilomètres de l’arrivée le sort de la classique entre les mains des huit coureurs sortis trente kilomètres plus tôt. Des coureurs d’une autre trempe qui approchent de Wevelgem épuisés physiquement et nerveusement. Geraint Thomas, qui en fait partie, sera même projeté dans le fossé par une rafale. Et de ces conditions extrêmes, c’est le vieux Luca Paolini (Team Katusha) qui tire son épingle du jeu pour inscrire son nom au palmarès.

N°2 : Quintana brise la glace

 

Le printemps a beau s’annoncer, il suffit de prendre un peu d’altitude pour se rappeler que l’hiver n’en a pas fini avec le peloton. De la hauteur, les organisateurs de Tirreno-Adriatico n’hésitent pas à en prendre dans la chaîne des Apennins, l’étape-reine à Terminillo grimpant à 1675 mètres. Dans des conditions extrêmes puisque c’est une tempête de neige qui attend la course des deux mers dans les monts Réatins. Des conditions qui se rappellent à Nairo Quintana (Movistar Team), qui avait tiré profit d’un climat similaire pour bâtir sa victoire dans le Tour d’Italie en 2014. Cherchant sa trajectoire dans les traces laissées par les pneus des voitures ouvreuses sur la route blanchie par la neige dans l’ascension vers Terminillo, le grimpeur colombien démarre à 5 kilomètres de l’arrivée pour s’imposer avec près d’une minute d’avance sur le groupe Contador.

N°3 : le Tour d’Oman pris dans la tempête

Les conditions climatiques ne sont pas forcément plus réjouissantes, en ce mois de février, dans le Moyen Orient. Et voilà que l’avant-dernière étape du Tour d’Oman, et la montée répétée de Bousher Al Amerat, doit être annulée par l’organisation, ce qui empêchera les adversaires de Rafael Valls (Lampre-Merida) d’inverser la tendance après le passage souvent décisif à la Montagne Verte la veille. Ce sont des rafales balayant le désert et soulevant de véritables tempêtes de sable qui sont à l’origine de ce scénario. Si dans un premier temps l’étape ne doit être que raccourcie, les coureurs étant directement amenées sur le circuit final, le peloton manifeste son mécontentement après quelques kilomètres neutralisés. Non plus à cause du vent mais d’une chaleur suffocante qui dépasse les 40° ! Pendant près d’une demi-heure, le peloton s’arrête sous un pont, à l’abri du soleil brûlant. La décision ne fait rapidement aucun doute. Devant la gronde des acteurs, l’étape est annulée.

N°4 : vive le vent d’hiver !

Quand d’autres roulent au soleil de l’Australie, de l’Argentine ou du Moyen Orient, il faut un moral de guerrier pour affronter le froid glacial qu’amplifie, au deuxième jour de l’Etoile de Bessèges, un vent puissant. La panoplie hivernale dans toute sa splendeur est de sortie au départ de Nîmes. Mais ce n’est pas assez ! Le vent contraire qui souffle avec force dès le départ glace le peloton, frigorifié et incapable de se réchauffer à l’allure où il lutte contre l’air. Ça n’avance pas, moins de 30 km/h au cours des deux premières heures de course. Seuls les esprits s’échauffent dans ce vent polaire, un mouvement de contestation gagnant le peloton qui va mettre pied à terre à trois reprises. Pour finalement poursuivre son chemin sur ces routes frigorifiques que parvient à dompter Roy Jans (Wanty-Groupe Gobert), vainqueur aux Fumades d’une froide journée.

N°5 : le Plateau de Beille sous le déluge

La pluie, les coureurs la rencontrent forcément d’une manière ou d’une autre au cours d’une saison. Mais ce qu’ils essuient dans la douzième étape du Tour de France entre Lannemezan et le Plateau de Beille relève du déluge. Un temps exécrable accompagne la caravane du Tour. Sous un violent orage, le peloton doit accepter de voir filer une vingtaine d’éléments au cœur des Pyrénées. Et c’est sous une pluie battante que Bardet, Fuglsang, Kwiatkowski et autre Rodriguez, qui ira chercher la victoire d’étape, entament la montée du Plateau de Beille. Il est à souligner au passage que les représentants de l’UCI, les coureurs (CPA), les équipes (AIGCP) et les organisateurs (AIOCC) se sont accordés cette année sur le Giro sur les principes d’un plan d’actions en cas de conditions météorologiques extrêmes, visant à favoriser la communication entre les différents acteurs du cyclisme afin de prendre les mesures qui s’imposent lors d’épisodes météos exceptionnels (pluie verglaçante, neige, forts vents, températures extrêmes, manque de visibilité, pollution atmosphérique).