Des palmiers, la baie des Anges, des cyclos qui croisent des pros : il règne une réelle atmosphère de fête en ce début d’après-midi quand les coureurs s’élancent pour les 128 derniers kilomètres de cette édition de Paris-Nice. Ambiance festive, mais dans le clan Ag2r La Mondiale, la concentration est de rigueur. Si Carlos-Alberto Betancur est bien parti pour remporter la course au soleil, le Colombien reste sous la menace de Rui Costa (Lampre-Merida). Julien Jurdie en est certain : le maillot de champion du monde donnera des ailes au Portugais prêt à tout pour un ultime baroud d’honneur. Plus encore que le col d’Eze dont le sommet est situé à 15 kilomètres de l’arrivée, on craint particulièrement le début d’étape disputé sur des routes larges dans la formation chambérienne. Pour ne pas se faire surprendre, certains, comme Mikaël Chérel, montent sur les rouleaux avant le départ pour être chauds au coup de pistolet.
Pour tous ceux qui ne peuvent plus rien espérer au général, cette dernière étape sonne comme une ultime chance. Pas étonnant qu’ils soient dix-sept à se glisser dans l’échappée qui se dégage en début de course. Busche et Hondo (Trek Factory Racing), Koch et Marcato (Cannondale), Coppel (Cofidis), Cousin (Team Europcar), Delaplace (Bretagne-Séché Environnement), Erviti (Movistar Team), Favilli (Lampre-Merida), Gavazzi (Astana), Hofland (Belkin), Keukeleire (Orica-GreenEdge), Kristoff (Team Katusha), Pineau (IAM Cycling), Van Avermaet (BMC Racing Team), Von Hoff (Garmin-Sharp) et Zandio (Team Sky) resteront sous bonne garde. À peine possèderont-ils plus de deux minutes d’avance.
L’échappée sera condamnée par l’attaque d’un des hommes que l’on aurait aimé voir plus sur ce Paris-Nice : Vincenzo Nibali (Astana). L’Italien aura fait parler de lui tout en se montrant plutôt discret, mais ne veut pas terminer sa semaine sans une bonne note. Aussi attaque-t-il en compagnie de Wilco Kelderman (Belkin) et Simon Spilak (Team Katusha). Le Slovaque laisse temporairement le haut de l’affiche à son coéquipier Yury Trofimov (Team Katusha). Mais le Russe verra sa tentative en solitaire annihilée dans le col d’Eze à un peu moins de vingt kilomètres de l’arrivée.
La formation russe a visiblement demandé à ses coureurs d’opter pour un comportement offensif. Car sur le haut du col d’Eze, Spilak ressort, cette fois en compagnie de Fränk Schleck (Trek Factory Racing). Les deux hommes semblent pouvoir réaliser l’exploit puisque leur avance oscille autour des vingt secondes, une fois rentrés dans Nice. Le peloton n’est réduit qu’à une vingtaine d’unités, mais possède dans ses rangs José-Joaquin Rojas (Movistar Team) qui peut être confiant quant à ses chances de succès. Il s’en faudra d’un rien pour que l’Espagnol puisse participer au sprint, la faute à un Fränk Schleck auteur d’une belle résistance, mais ce n’est pas lui qui vient conclure victorieusement ce Paris-Nice.

Classement 8ème étape :
1. Arthur Vichot (FRA, FDJ.fr) les 128 km en 3h06’56 » (41,0 km/h)
2. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) m.t.
3. Cyril Gautier (FRA, Team Europcar) m.t.
4. Damiano Caruso (ITA, Cannondale) m.t.
5. Wilco Kelderman (PBS, Belkin) m.t.
6. Franck Schleck (LUX, Trek Factory Racing) m.t.
7. Tom-Jelte Slagter (PBS, Garmin-Sharp) m.t.
8. Carlos-Alberto Betancur (COL, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. George Bennett (NZL, Cannondale) m.t.
10. Eduardo Sepulveda (ARG, Bretagne-Séché Environnement) m.t.
Classement général final :
1. Carlos-Alberto Betancur (COL, Ag2r La Mondiale) en 35h11’45 »
2. Rui-Alberto Faria Da Costa (POR, Lampre-Merida) à 14 sec.
3. Arthur Vichot (FRA, FDJ.fr) à 20 sec.
4. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) à 21 sec.
5. Jakob Fuglsang (DAN, Astana) à 29 sec.
6. Cyril Gautier (FRA, Team Europcar) à 31 sec.
7. Stefan Denifl (AUT, IAM Cycling) à 35 sec.
8.Simon Spilak (SLO, Team Katusha) à 36 sec.
9. Peter Velits (SVQ, BMC Racing Team) à 39 sec.
10. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Belisol) à 44 sec.