Quatrième du Tour de France, Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi) n’a pas pris de vacances en août. Et il a bien fait ! Neuvième de la Clasica San Sebastian il y a une semaine, l’Asturien –Sanchez est natif d’Oviedo- vient de remporter le Tour de Burgos avec deux victoires d’étapes à la clé. Sanchez a fait forte impression en dominant les Ezequiel Mosquera (Xacobeo Galicia), Michele Scarponi (Androni-Giocatolli) et autre Vicenzo Nibali (Liquigas-Doimo). Une forme olympique pour le champion du même registre, qui, malgré tout, ne devrait pas participer au prochain Tour d’Espagne qui débute le 28 août à Séville.

Sanchez a construit sa victoire sur ce Tour de Burgos en remportant les deux étapes montagneuses.  La première jeudi, plus adaptée aux puncheurs à Miranda del Ebro, la deuxième aujourd’hui à Lagunas de Neila. L’étape du jour cette fois ci convenait bien plus aux purs grimpeurs. Sur les 155 bornes de course entre Areniscas de Los Pinares et Lagunas de Neila, le peloton devait faire face à cinq difficultés dont deux cols de première catégorie. L’arrivée était jugée au sommet de Lagunas de Neila, au terme d’une montée de huit kilomètres à 8% de moyenne dont trois km à plus de 11%. De quoi créer des écarts.

José Vicente Toribio (Andalucia Cajasur), Kurt Hovelynck (Quick Step) et Stinj Neirynck (Topsport Vlaanderen) composent l’échappée du jour. Ils s’isolent au bout de 58 km de course et leur avance culmine rapidement à plus de trois minutes. Mais dès que la course attaque les premières aspérités du parcours, la tension monte dans le peloton. Un groupe par en contre dans le col de Collado. On retrouve Cioni (Team Sky), Agnoli (Liquigas-Doimo) et Garcia (Xacobeo Galicia). Ils reviennent sur le groupe de tête et accélèrent. Seul Toribio parvient à les suivre. Mais derrière, le peloton augmente aussi l’allure sous l’impulsion de l’équipe Euskaltel-Euskadi. Agnoli, sentant la course lui échapper, attaque au pied de la dernière difficulté. Mais à cinq kilomètres du sommet, dans les pourcentages les plus difficiles, il se fait reprendre. C’est alors qu’Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) part à l’offensive. Ce qui a pour conséquence directe de faire perdre pied à Caruso (Team Katusha), le leader du classement général. Mais Ezequiel Mosquera, vainqueur ici-même l’an passé, Nibali, Possoni (Team Sky) et Sanchez reviennent sur Anton. Mosquera donne le tempo. Un tempo très élevé qui contraint Possoni et Anton à lâcher prise. Puis c’est au tour de Nibali de céder à 500 mètres de l’arrivée. Au sprint, Sanchez déborde Mosquera comme il l’avait fait avec Gutierrez il y a trois jours.  Giampaolo Caruso arrive dixième à plus d’une minute. Il doit laisser son maillot violet de leader à Sanchez qui remporte là sa 23ème victoire professionnelle.

Classement 5ème étape :

1. Samuel Sánchez (ESP, Euskaltel-Euskadi) les 155 km en 3h59’39 »
2. Ezequiel Mosquera (ESP, Xacobeo Galicia) à 1 sec.
3. Vincenzo Nibali (ITA, Liquigas-Doimo) à 16 sec.
4. Igor Anton (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 24 sec.
5. Morris Possoni (ITA, Team Sky) à 28 sec.
6. Oliver Zaugg (SUI, Liquigas-Doimo) à 49 sec.
7. Steven Kruijswijk (PBS, Rabobank) à 53 sec.
8. José Iván Gutiérrez (ESP, Caisse d’Epargne) à 57 sec.
9. Michele Scarponi (ITA, Androni-Giocattoli) à 1’07 »
10. Gianpaolo Caruso (ITA, Team Katusha) m.t.
Classement complet

Classement général final :

1. Samuel Sánchez (ESP, Euskaltel-Euskadi) en 16h15’38 »
2. Ezequiel Mosquera (ESP, Xacobeo Galicia) à 1 sec.
3. Vincenzo Nibali (ITA, Liquigas-Doimo) à 21 sec.
4. Oliver Zaugg (SUI, Liquigas-Doimo) à 37 sec.
5. Morris Possoni (ITA, Team Sky) à 41 sec.
6. José Iván Gutiérrez (ESP, Caisse d’Epargne) à 44 sec.
7. Gianpaolo Caruso (ITA, Team Katusha) à 45 sec.
8. Steven Kruijswijk (PBS, Rabobank) à 56 sec.
9. Igor Anton (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 57 sec.
10. Laurens Ten Dam (PBS, Rabobank) à 1’10 »