Près de trois semaines après l’ouverture de la saison en Italie au GP de la Côte des Étrusques, remporté par Simone Ponzi (Nerri Sottoli-Yellow Fluo), les coureurs posent à nouveau leurs roues en terre transalpine. Une fois n’est pas coutume, c’est en ce vendredi que se dispute ce Trophée Laigueglia. Grand bien en a pris aux organisateurs, car si, comme le veut la coutume, ils avaient placé leur épreuve ce week-end, ils auraient été contraints de faire face à quatre fronts ! En plaçant la classique à la veille du Tour du Haut Var, la course italienne s’assure une meilleure visibilité. Le plateau, lui, aurait sans doute été le même : en majorité constitué d’équipes transalpines, avec quelques formations étrangères venant en repérage sur la côte ligurienne tout juste un mois avant le premier monument de la saison : Milan-San Remo.

Juste avant le Tour du Haut Var, l’équipe Bretagne-Séché Environnement s’est dit qu’une incursion en Italie ne lui ferait pas de mal. La formation managée par Emmanuel Hubert ne veut pas être simplement présente, elle veut animer ! Christophe Laborie (Bretagne-Séché Environnement) se glisse alors dans l’échappée après 28 kilomètres. Le Breton accompagne Robinson Chalapud (Colombia), Songezo Jim (MTN-Qhubeka) et Simone Petilli (Area Zero Pro Team). Bien que le quatuor ne semble pas présenter de grand danger pour les cadors qui doivent s’expliquer dans le final, les hommes de tête ne bénéficieront que de 3’50 » d’avance. C’est donc fort logiquement que les quatre fuyards sont revus à 48 kilomètres de l’arrivée, au pied de la Cima Paravenna, dernière ascension répertoriée de la journée.

Cette ultime difficulté est la dernière chance pour les hommes moins rapides de tenter leur chance. Beaucoup plus à l’aise dès que la route s’élève, José Serpa (Lampre-Merida) et Patrik Sinkewitz (Meridiana Kamen) prennent alors leurs distances avec le reste du paquet. Et l’écart croît rapidement ! Leur avance dépasse très vite la minute tandis que le peloton s’amincit à l’arrière. Au sommet, le combat s’engage alors entre les deux échappés et le groupe de 25 hommes pointés à 1’07 ». Loin de fléchir, le tandem arrive à contenir le retour du peloton. Sous la flamme rouge, ils possèdent encore 30 secondes d’avance. Ils peuvent alors s’expliquer ! Au sprint, Serpa parvient à prendre le meilleur sur Sinkewitz. 3ème du GP de la Côte des Etrusques, Andrea Pasqualon (Team Area Zero), complète le podium.

Classement :

1. José Serpa (COL, Lampre-Merida) en 6h17’43 »
2. Patrik Sinkewitz (ALL, Meridiana Kamen) m.t.
3. Andrea Pasqualon (ITA, Team Area Zero) à 12 sec.
4. Sonny Colbrelli (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
5. Diego Ulissi (ITA, Lampre-Merida) m.t.
6. Davide Villella (ITA, Cannondale) m.t.
7. Matteo Montaguti (ITA, Ag2r La Mondiale) m.t.
8. Marco Marcato (ITA, Cannondale) m.t.
9. Matteo Rabottini (ITA, Neri Sottoli-Yellow Fluo) m.t.
10. Franco Pellizotti (ITA, Androni Giocattoli) m.t.