Parce que les épreuves pros empruntent finalement très peu le massif pyrénéen, la Route du Sud apparaît depuis longtemps comme la course par étapes majeure des Pyrénées, à l’image un peu de ce que représente le Critérium du Dauphiné dans les Alpes. Bien sûr, ici, le degré est moindre, le plateau plus national, bien qu’un peloton somptueux soit réuni à compter d’aujourd’hui pour le départ de la 35ème édition de l’épreuve. On la dit pyrénéenne, mais la montagne ne sera pas au programme de la Route du Sud dès aujourd’hui. A la veille de deux grandes étapes qui rappelleront bien des souvenirs aux suiveurs du Tour de France 2010, avec l’escalade demain du col du Tourmalet et après-demain du Port de Balès, la première étape de la Route du Sud s’adresse aux sprinteurs entre Castres (Tarn) et Samatan (Gers).

Cette étape initiale présente toutefois des pièges car on a souvent vu, sur la Route du Sud, une cassure se produire dès les premiers kilomètres et priver d’emblée les meilleurs d’une chance de bien faire au classement général. Cette fois ce ne sera pas le cas. La course prend une configuration tout à fait classique avec la formation peu de temps après le départ d’une échappée de trois coureurs animée par le Colombien Wil Aranzano (Miche-Guerciotti) et les Français Guillaume Bonnafond (Ag2r La Mondiale) et Gaël Malacarne (Bretagne-Schuller). Parce que le peloton se sent de taille à lutter contre trois échappés matinaux, il accepte de leur abandonner une dizaine de minutes. Puis le train des équipes de sprinteurs se met en place et la triplette Aranzano-Bonnafond-Malacarne perd du terrain.

Les trois attaquants du jour sont rejoints à 3 kilomètres de l’arrivée à Samatan et ce sont les sprinteurs qui se replacent aux premières loges. Ils ne sont pas nombreux à avoir fait le déplacement dans une épreuve qui fait surtout la part belle aux grimpeurs. Mais le Néerlandais Stefan Van Dijk (Veranda’s Willems-Accent) est là néanmoins, et chacun sait qu’il va très vite au sprint. Malgré ses 35 ans et l’absence de victoire cette saison, le rapide hollandais fait figure de favori. Personne ne pourra lui contester le succès d’étape à Samatan, où il franchit la ligne en tête devant Tony Gallopin (Cofidis), toujours là après sa 2ème place finale dans le Tour de Luxembourg, et Romain Hardy (Bretagne-Schuller). Grâce à cette victoire dans le Gers, Stefan Van Dijk endosse pour la journée de demain le maillot de leader.

Demain vendredi, place à la montagne entre Saint-Gaudens et Cauterets (177 km).

Classement 1ère étape :

1. Stefan Van Dijk (PBS, Veranda’s Willems-Accent) les 203 km en 5h17’35 » (38,4 km/h)
2. Tony Gallopin (FRA, Cofidis) m.t.
3. Romain Hardy (FRA, Bretagne-Schuller) m.t.
4. Mitchell Docker (AUS, Skil-Shimano) m.t.
5. Stéphane Poulhiès (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
6. Aïtor Galdos (ESP, Caja Rujal) m.t.
7. Kristof Goddaert (BEL, Ag2r La Mondiale) m.t.
8. Enrique Sanz (ESP, Movistar Team) m.t.
9. Arnold Jeannesson (FRA, FDJ) m.t.
10. Matthieu Ladagnous (FRA, FDJ) m.t.

Classement général :

1. Stefan Van Dijk (PBS, Veranda’s Willems-Accent) en 5h17’25 »
2. Tony Gallopin (FRA, Cofidis) à 4 sec.
3. Romain Hardy (FRA, Bretagne-Schuller) à 6 sec.
4. Guillaume Bonnafond (FRA, Ag2r La Mondiale) à 9 sec.
5. Mitchell Docker (AUS, Skil-Shimano) à 10 sec.
6. Stéphane Poulhiès (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
7. Aïtor Galdos (ESP, Caja Rujal) m.t.
8. Kristof Goddaert (BEL, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. Enrique Sanz (ESP, Movistar Team) m.t.
10. Arnold Jeannesson (FRA, FDJ) m.t.