Déplacées d’un mois, les épreuves du triptyque lombard qui débute aujourd’hui par la Coppa Bernocchi ont réussi à redorer leur blason. La concurrence étant désormais trop forte dans un mois d’août pas loin d’être surchargé, les organisateurs transalpins ont eu la bonne idée de placer leurs épreuves un mois plus tard, au mois de septembre, entre le Tour d’Espagne et les Championnats du Monde. Grand bien leur en a pris puisque le plateau qu’ils s’offrent aujourd’hui a de quoi rendre jalouses certaines courses. L’événement, c’est bien sûr le retour à la compétition de Vincenzo Nibali (Astana). Le Squale effectue à domicile sa reprise après son Tour de France victorieux pour se préparer pour les Mondiaux et il y retrouve le vainqueur d’un autre maillot distinctif sur la Grande Boucle : Peter Sagan (Cannondale).

Le parcours doit convenir au second, mais un coéquipier va lui voler la vedette. Depuis quelques années, la Coppa Bernocchi n’échappe plus aux sprinteurs et Elia Viviani (Cannondale) l’a bien compris. Le parcours a pourtant été durci avec une boucle supplémentaire du circuit qui sert de cadre à la majeure partie de la course entre deux parties en ligne et qui comprend la montée vers Morazzone. Mais avec près de 30 kilomètres entre le sommet de la dernière ascension et l’arrivée, les regroupements interviennent. Ce dont va profiter Elia Viviani en dominant au sprint Filippo Pozzato (Lampre-Merida) et Simone Ponzi (Neri Sottoli-Yellow Fluo). Mais le sort de cette édition a bien failli être tout autre.

La raison, c’est un Vincenzo Nibali bien décidé à tester sa condition ! L’Italien sait depuis hier qu’il sera des Championnats du Monde à Ponferrada et rêve de doubler le Tour et le Mondial la même année. Absent de toute compétition depuis six semaines, des doutes subsistaient quant à la capacité du Requin à retrouver la forme. Après la Coppa Bernocchi, les doutes ne sont pas entièrement dissipés, mais le sélectionneur italien Davide Cassani sera sans doute rassuré. Le vainqueur du Tour de France provoque la sélection d’un groupe d’une vingtaine d’hommes, mais ne parvient pas à lâcher les sprinteurs. L’Italien se sait battu en cas de sprint et multiplie les attaques. Rien n’y fait et les finisseurs auront le dernier mot, pour le plus grand bonheur de Viviani, auteur de son sixième succès de l’année.

Classement :

1. Elia Viviani (ITA, Cannondale)
2. Filippo Pozzato (ITA, Lampre-Merida) m.t.
3. Simone Ponzi (ITA, Neri Sottoli-Yellow Fluo) m.t.
4. Davide Vigano (ITA, Caja Rural-Seguros RGA) m.t.
5. Fabio Chinello (ITA, Area Zero Pro Team) m.t.
6. Sergey Lagutin (OUZ, RusVelo) m.t.
7. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) m.t.
8. Tiago Machado (POR, Team NetApp-Endura) m.t.
9. Mirko Selvaggi (ITA, Wanty-Groupe Gobert) m.t.
10. Arnaud Gérard (FRA, Bretagne-Séché Environnement) m.t.