En 2018, tu es revenue en montant ta propre structure, avec le recul, tu dirais que c’était la seule façon « tranquille » de revenir ?

 – Oui c’était pour moi la meilleure solution pour avancer à mon rythme et voir ce que ça allait donner sans pression, sans contraintes. Au départ je ne savais même pas si j’allais faire une saison complète.

Julie Bresset-3© Julie Bresset

 Être team manager, tu dirais que c’est un métier à part entière qui bouffe trop d’énergie pour se concentrer pleinement sur la compétition ?

 – Quand tu es seule à te gérer avec du monde autour de toi ce n’est pas difficile et j’ai eu beaucoup de soutien. Après team manager d’une équipe oui c’est un métier à part et prenant.

 Les relations avec les partenaires, tu les as vues sous un autre angle, tu en retires quoi globalement de cette expérience ?

 – J’ai apprécié les relations que j’ai eu avec mes partenaires car c’était sain, respectueux et on était tous ravis de faire équipe ensemble. C’était un plaisir de porter les couleurs des sponsors qui m’ont accompagné en 2018 et j’ai gardé avec tous un bon contact.

 On t’a vue en VTT, en cyclosport, où est-ce que tu t’es le plus éclatée, là où tu étais attendue ou là où tu n’avais pas de pression ?

 – J’aime bien les événements sportifs populaires, ça change, tu rencontres du monde et je me fais plaisir sans pression. Après à choisir je préfère les courses importantes de VTT car j’adore avant tout la compétition et me préparer pour être à mon meilleur niveau.

 Avec le design des tenues, tu t’es découverte des talents pour plus tard, à ton avis ?

 – Mon maillot était à mon image et c’était cool de le réaliser avec mon fournisseur. Pour autant je ne me suis pas trouvé de talents pour ça ;). Juste eu l’idée.

 Un an pour revenir, et là tu signes chez BMC, c’était une évolution nécessaire ?

 – Je ne pouvais pas espérer mieux et je saisi cette opportunité.

Julie Bresset-1© Julie Bresset

 La seule qui t’aurait permis de continuer ?

 – Pas forcément car il y’a d’autres belles équipes en VTT mais les places sont chères et j’avais aussi en projet de faire évoluer mon team. Le BMC MTB Racing team fait partie des meilleures équipes de VTT XCO et je suis fière d’intégrer ce team.

 Tu as eu ou étudié d’autres pistes ? Qu’est ce qui t’a séduit dans le discours d’Alexandre Moos ?

 – Le contact est bien passé et le projet est carré, simple, sans pression. Ça me correspond bien et toute l’équipe est pro et sympa.

 Est-ce que tu as senti que lui-aussi se met en danger avec une première expérience fille ?

 – Oui bien sûr, c’est nouveau pour eux. Pour le team et moi c’est un challenge que nous voulons relever.

 De ton côté, être la seule fille dans un team de mecs, pas de soucis ? au contraire car pas de rivalité « malsaine » ?

 – Je ne suis pas difficile et je m’adapte facilement.

Julie Bresset-4© Julie Bresset

 Comment as-tu géré ton hiver ? toujours horreur du cyclocross ?

 – Un hiver tranquille et sérieux pour retrouver un bon socle physique. Le cyclo-cross demande beaucoup d’investissement et dans mon cas j’ai déjà d’autres fondamentaux à retrouver pour être en forme sur mon VTT.

Changement d’équipe, est-ce que tu changes des choses quant à ta préparation, l’entraînement, la diététique ?

 – Non et le team n’impose rien. Ils sont à l’écoute de leurs coureurs et de leurs habitudes.

 Côté matériel, sur quels modèles vas-tu rouler ?

 – Le BMC Fourstroke

 Quelles sont les échéances que tu te fixes, en ce début de saison ?

 – L’ouverture de la Coupe du Monde pour bien lancer la saison

 Une année 2019 réussie pour toi, ça passerait par quoi ?

 –  Mieux que 2018 🙂

Julie Bresset-2 © Julie Bresset

 On a vu beaucoup de filles saturer comme PFP, M Vos, …dirais-tu que : les hommes saturent aussi mais ne le disent pas et le vivent en mode mineur ? et que vous les filles vous mettez tellement de pression qu’à un moment ça casse, car volonté de toujours prouver, toujours bien faire ?  

 – Nous sommes différents donc forcément nous ne réagissons pas pareil quand nous rencontrons des soucis dans notre carrière sportive qu’un homme, nous sommes plus touchées par certaines choses, plus sensible parfois. Difficile d’y répondre car c’est très personnel.