Pour participer à son premier Roc, Eric Maillard a parcouru plus de 1000 kilomètres. Arrivé de la province du Limbourg, en Belgique, il est venu avec quelques amis pour l’expérience. Aujourd’hui, sur les 83 kilomètres du Roc Marathon, c’était pour lui une première prise de contact avec les pistes du Roc d’Azur, dont il prendra le départ de la course-reine dimanche. Des chutes, des crevaisons, mais surtout beaucoup de bonheur.

Eric, avais-tu déjà participé au Roc ?
Non, c’est la première fois que je le fais. Cette année c’était tout juste parce qu’un membre de notre équipe a eu un accident sur la route à l’entraînement. On a hésité pour venir parce qu’il était cassé de partout. Mais ça a marché finalement pour venir ici.

Qu’est-ce qui a motivé ta participation cette année ?
Ça s’est décidé entre amis, au sein du club quand on va rouler. On a décidé qu’on devait venir avec autant de personnes. On a changé deux fois. Certains devaient venir mais ont décommandé à la dernière minute. J’ai voulu le faire avant, mais je roulais pour un classement cyclo-cross en Hollande sur quatorze courses. Quand on est bien placé dans ce classement, on participe à toutes les courses. Cette semaine il n’y avait pas de cyclo-cross et c’est une très bonne préparation. On vient ici pour clôturer la saison. C’est une des dernières courses qu’on va faire avant de repartir à la maison.

Le Roc Marathon, c’est un effort complètement différent d’un cyclo-cross, ça s’est passé comment ?
Je suis tombé et j’ai crevé deux fois. La première crevaison, c’était dans une descente. J’ai buté sur une pierre et j’ai arraché la soupape de la chambre à air. Pour la deuxième, mon pneu a éclaté, j’ai perdu le contrôle et c’était fini. A 2 kilomètres de l’arrivée en plus. Alors j’ai couru jusqu’à la ligne. Sinon j’aurais perdu trop de temps à réparer.

On peut dire que tu n’as pas eu de chance !
C’est pour tout le monde la même chose ! Tu peux rouler pendant 50 kilomètres en tête, et sur trois kilomètres crever deux fois. Il faut 100 % de chance. Tu peux être aussi fort que tu veux, il faut avoir de la chance. Il faut regarder où tu roules, mais tu ne peux pas tout voir. Avec la fatigue, la concentration diminue. Tu fais quelques fautes, tu touches quelques pierres. C’est suffisant.

Es-tu content de ton classement ?
Je n’avais pas d’objectif en termes de temps aujourd’hui. Je cours dimanche, là oui, j’aurai un objectif. Ici c’était pour reconnaître le parcours. Parce qu’à chaque fois, tu pars dans des tranches de 500 personnes, alors il faut être à fond dès le début pour dépasser. Il faut prendre des risques mais aussi avoir de la chance.

Cours-tu d’autres marathons en Belgique ?
J’ai ma saison sur route que je termine au mois de septembre. Mais je fais aussi la saison de cyclo-cross. Entre les deux, je fais quelques marathons et de l’entraînement. Mais j’en fais très peu. En Belgique, j’en ferai peut-être encore deux ou trois. C’est suffisant pour moi. Je ne peux pas tout faire ! C’est aussi une période de repos avant la saison. On repart au mois de mars en Espagne pour une semaine et la compétition recommence fin mars sur la route. On range le VTT et on reprend seulement la route. Le VTT, c’est juste un hobby, pour changer.

Quelle différence fais-tu entre les cross-country longue distance que tu cours habituellement et celui du Roc ?
Chez nous on peut passer partout, ici il y a des passages à pied. C’est ça la différence !

Si tu devais donner une note à cette expérience, ce serait…
Je leur donne 9/10, tout est bien réglé. Après on peut toujours améliorer. Si je dis 10/10, ils vont rester comme cela. Pour l’instant tout est bon, le ravitaillement en chemin, la présentation, tout est parfait, les parkings aussi. Et c’est déjà super comme note !

Propos recueillis à Fréjus le 12 octobre 2012.