Marion, tu es la marraine de la 1ère édition du Tri Roc, qu’est-ce qui t’a menée à t’impliquer de la sorte ?
En découvrant l’intégration d’un triathlon nature au programme du Roc d’Azur, j’avais simplement écrit sur mon site que je voulais participer au Tri Roc. La société ASO m’a alors contactée car elle cherchait une marraine pour cette première édition. Ils m’ont demandé si j’acceptais d’être l’ambassadrice de l’épreuve et j’ai accepté de suite. Je suis athlète, j’aime les compétitions, mais aussi l’aspect coulisses, auquel j’ai contribué. Je me suis vraiment régalée toute cette semaine.

Tu avais en fait plus qu’un rôle de marraine ?
Pour moi, être marraine, ce n’est pas simplement « on utilise mon nom, je fais ma belle et je suis contente » ! Mon but était vraiment de participer aux choses. Toute la semaine ça a été sympa, j’ai participé un petit peu à l’élaboration des parcours. Hier, dans le parc à vélos, je n’ai pas hésité à mettre la main à la pâte. J’ai aidé à porter toutes les chaises, à coller les étiquettes sur chacune d’entre elles. Il faut aussi donner de sa personne. On est là pour ça, pas pour faire les beaux en tant qu’athlètes !

C’est important, pour un tel événement, de faire recours à un consultant sportif ?
Je pense que c’est bien de combiner un regard de compétiteur, d’athlète, et de l’associer à une société hyper professionnelle. La combinaison est parfaite, chacun sait ce qu’il a à faire et apporte sa pierre à l’édifice pour créer un gros événement. J’espère que nous allons pouvoir encore plus développer la chose.

Comment s’est déroulée ta course ?
On est un petit groupe à s’être perdu à VTT dans le massif des Maures, mais comme le paysage est beau, je pense que personne ne s’est plaint ! On a dû perdre quelques minutes sur cette erreur. Pour moi, c’est bien de m’imposer ici, puisque quand on est marraine il faut assurer un minimum. Avec les Championnats du Monde en ligne de mire, c’était bien de faire une petite course comme ça. Je suis en plein cycle de préparation, les pattes sont lourdes mais les sensations reviennent bien.

D’ores et déjà, peut-on dire de cette 1ère édition qu’elle est une réussite ?
Oui, c’est vraiment une réussite. Tout le monde s’est bien régalé et c’est bien. Il y aura je pense quelques petits détails à revoir. Nous avions relevé quelques petits points noirs, nous savions où ils étaient. Certains ne se sont peut-être pas vus, mais d’autres vont être améliorés. Si on nous accepte encore dans l’événement Roc d’Azur, ce que j’espère, je pense que le Tri Roc va vraiment devenir une des épreuves incontournables du Roc.

L’ambiance du Tri Roc était-elle comparable à celle d’un triathlon classique ?
Le triathlon nature est quand même assez sympa, dans un esprit assez fun. C’est pourquoi je trouve ça très bien qu’on s’associe au monde du VTT, qui a le même état d’esprit. Ça permet aussi aux triathlètes de découvrir le monde du VTT et aux vététistes de venir s’essayer sur le triathlon. Ce sont deux familles qui peuvent très bien s’entendre et n’en faire qu’une.

Pour le triathlon nature, disposer d’une caisse de résonnance aussi importante que celle du Roc d’Azur est un plus ?
Le fait qu’ASO se lance dans le triathlon nature devrait évidemment apporter un superbe engouement à la discipline. Au niveau national, il n’y avait jusqu’alors qu’une seule épreuve XTerra, du nom d’une société privée américaine. Si ASO développe un circuit à son tour, ça peut vraiment bien prendre.

Le Tri Roc doit aussi permettre aux non-initiés de découvrir la discipline, as-tu eu des retours à ce sujet ?
Ce que je reproche aux gens, parfois, c’est qu’ils ont peur de se lancer. Le message que je voudrais leur faire passer, c’est qu’il ne faut pas avoir peur. Bien entendu, tout le monde n’est pas parfait sur les trois disciplines, mais il ne faut pas avoir peur de se lancer. Le tri nature est une belle aventure, il ne faut pas hésiter ! Amis vététistes, n’ayez pas peur de nager et de courir. Et amis triathlètes, n’ayez pas peur de monter sur un VTT !

Le 28 octobre, tu seras à Maui, à Hawaï, pour les Championnats du Monde de la discipline…
Je vais m’envoler pour les Etats-Unis dans une dizaine de jours. Je pars avec l’étiquette de vice-championne du monde, mais aussi avec le cœur blindé grâce à cet événement. Je pense que ça devrait bien se passer.

Dans quelles conditions abordes-tu l’échéance mondiale ?
Je n’ai pas eu une saison évidente. J’ai été beaucoup blessée. Je reviens un peu mais en dents de scie, le corps tiraillé dans tous les sens. Je peux défendre mes chances mais je ne me mets pas de pression de place ou quoi que ce soit. Je vais faire comme je peux. L’état d’esprit, sur un triathlon nature, c’est partir et ne rien lâcher. Tout le monde est fair-play, les meilleurs seront devant.

Que faut-il pour performer dans le triathlon nature ?
A haut niveau, on ne peut pas se permettre d’avoir une grosse lacune dans l’une des trois disciplines, il ne faut pas se leurrer. Les Américaines roulent très fort, moi je nage peut-être un petit mieux qu’elles. Après, on verra la configuration de course le jour du championnat. Ce sont des conditions particulières là-bas parce qu’il fait 42°, c’est la fin de saison, on verra bien.

Quels sont tes points forts ?
La natation, le vélo et la course à pieds ! Je viens du triathlon classique, je pense qu’il me manque encore de la puissance à VTT. Je travaille cela et petit à petit j’arrive à rivaliser avec les meilleures. L’an dernier j’ai fait 2ème, je ne m’y attendais pas, je poursuis ma marge de progression.

Propos recueillis à Fréjus le 11 octobre 2012.