Maxime, tu t’es classé 6ème du Roc d’Azur en conclusion de la saison, refais-nous ta course…
J’ai pris un très bon départ et je me suis tout de suite retrouvé bien placé avec Stéphane Tempier au Fournel. Ensuite, dans la longue montée de la Flûte, j’ai un peu temporisé car je me sentais moins bien. Je suis retombé vers la 9ème position. Je nourris un peu de regrets quant à cette action de course. J’aurais dû insister un peu à ce moment-là car ensuite c’est revenu et ça roulait bien. Dommage. J’ai bataillé un peu avec les Topeak. J’étais vraiment plus fort qu’eux en descente, mais sur le plat du final je n’ai pas pu suivre Alban Lakata, qui a un autre gabarit que moi !

Stéphane Tempier était-il impossible à accompagner sur ce Roc 2012 ?
J’ai senti dès le début qu’il était fort. Il se retournait, il contrôlait bien. C’était clair qu’il était là pour faire quelque chose. De là à gagner, je ne sais pas. C’était dur de le dire à l’avance car plusieurs pilotes avaient l’air bien. Stéphane l’a fait et je suis super content pour lui, c’est vraiment bien. Il a visiblement fait un beau numéro.

Cette 6ème place au Roc d’Azur illustre-t-elle une fin de saison satisfaisante ?
Moyennement, un peu à l’image de toute ma saison. Ça a été une année un peu moyenne. Mais c’est vrai que 6ème du Roc, je suis content, d’autant que les trois jours précédents j’ai bien joué le jeu pour mon équipe, rencontré les sponsors, signé les autographes. Ça m’a peut-être un peu coûté pour suivre les meilleurs mais je n’ai aucun regret car le Roc d’Azur c’est aussi fait pour cela.

Au moment de faire le point sur cette saison 2012, qu’en retiendrais-tu te concernant ?
Je n’ai pas vécu une saison catastrophique mais elle n’a pas été à la hauteur de ce que j’espérais. Je suis quand même très déçu des choses qui me sont arrivées cette année et je crois en fait qu’il est temps de tirer un trait sur 2012.

La grosse déception, ça reste ta non-sélection pour les Jeux Olympiques ?
Oui, complètement. Je ne l’ai pas digéré et comme je le répète, jamais je ne l’accepterai. Je considère que j’avais largement ma place dans l’équipe de France l’été dernier à Londres. Maintenant ça ne sert à rien d’établir des critères s’ils ne sont pas respectés ensuite. Mais c’est comme ça, il faut passer à autre chose à présent.

Aller de l’avant, ça commence par se concentrer sur 2013. Y penses-tu déjà ?
Oui, je sais déjà ce que je vais faire cet hiver. Je vais commencer par me reposer physiquement et mentalement et puis on repartira, remonté à bloc pour 2013. L’an prochain, je miserai essentiellement sur les Coupes du Monde et les Championnats du Monde. J’utiliserai les courses nationales en guise de préparation plus qu’autre chose.

L’arrivée de Stéphane Tempier à tes côtés va-t-il beaucoup t’apporter ?
Comme tout le monde le sait, nous nous entendons très bien. Nous sommes potes, ça va être une bonne chose de travailler ensemble, dans la bonne humeur et dans une bonne ambiance. Rien que pour ça j’ai hâte d’être en 2013 !

Quel impact a eu le parcours fabuleux de Julie Bresset cette saison sur le reste du groupe ?
Voir tout ce qu’elle a fait cette année, c’est super. Nous sommes plein d’admiration pour tout ce qu’elle a fait. Ça a aussi apporté beaucoup de moyens à l’équipe pour 2013. Tout le monde en bénéficie, que ce soit le mécano ou le coureur. On sait que d’une manière générale un titre olympique amène beaucoup de choses pour tout le monde. Julie Bresset est une grande championne, j’ai beaucoup de respect pour elle, et j’espère qu’elle va continuer comme ça. J’en suis même sûr d’ailleurs.

En dépit des sollicitations, Julie Bresset a privilégié la fidélité à Michel Hutsebaut chez BH. Sur quoi repose décidément l’état d’esprit du team ?
C’est basé sur la confiance, sur l’ambiance protectrice. Nous sommes bien préservés dans cette équipe et ça se passe vraiment très bien depuis maintenant cinq ans pour moi. Je vais attaquer ma sixième année avec Michel Hutsebaut. Julie est avec nous depuis 2010. Beaucoup pensaient qu’elle allait partir, l’équipe a finalement donné tort à tous ces gens-là. Julie sait ce qu’il y a dans l’équipe. On repart ensemble pour une Olympiade. Pouvoir mettre tout le team dans cet objectif olympique est un plus. Nous allons pouvoir construire quelque chose sur quatre ans et c’est fantastique.

Propos recueillis à Fréjus le 14 octobre 2012.