Michel, avant d’être le team manager de BH-SR Suntour-KMC, vous avez participé au Roc d’Azur, sur le vélo, au début des années 90.
Mon premier Roc d’Azur remonte à Ramatuelle en 1992. J’étais participant en catégorie Master. J’y ai ensuite participé jusqu’en 1996, année où le départ était donné au supermarché de Cogolin. C’était mon dernier Roc d’Azur sur le vélo. L’année suivante, en 1997, le Roc s’est installé à Fréjus et je n’ai jamais eu de dossard sur la Base Nature. C’était la première année que j’avais un team.

À quelle place terminez-vous ?
Il y avait plus de 500 engagés en Master, je dois faire aux alentours de la 300ème place.

Sur quel vélo rouliez-vous ?
À l’époque j’avais un magasin de vélo et j’avais un VTT fait entièrement sur mesure avec un cadre que j’ai fait chromé moi-même. C’était un vélo fait spécialement pour moi, donc sans marque.

Au début des années 90, le Roc n’était pas ce qu’il est devenu aujourd’hui.
Ah ça oui, on peut dire que c’était folklorique ! L’endroit où c’était situé, le village, le parking dans les vignes, le départ sur la plage avec 500 mètres à pied, etc. C’était le VTT de l’époque.

Quel souvenir gardez-vous du parcours et notamment du passage du Gros Vallat, souvent noyé sous plusieurs centimètres d’eau ?
Je l’ai vécu entièrement. On était le premier départ en Master, le matin. On avait attendu trois quarts d’heure sur la ligne de départ. La veille, il y avait un filet d’eau de 20 centimètres. Le jour de la course, il y avait pratiquement 2,20 mètres d’eau ! Tout a été remblayé avec des tracteurs et on est passé là tout de même. J’ai une photo où j’ai de l’eau au-dessus du bassin. Imaginez où les plus petits avaient de l’eau ! On a fait le parcours deux jours avant quand il était entièrement sec et le dimanche, il était gorgé d’eau. C’était exceptionnel. Aujourd’hui, on ne ferait plus partir, c’est sûr.

Comment était organisé le salon des exposants à l’époque ?
Le village exposant servait un peu à la fois de parking et de base arrière pour les coureurs. Il y avait une trentaine d’exposants dans les chalets. À moitié sur la plage, à moitié dans les dunes. À l’époque on trouvait ça super. On venait au Roc d’Azur pour voir ça. On dormait dans des mobile homes à côté de Ramatuelle dans un camping.

Si vous deviez pointer quelques souvenirs, quels seraient-ils ?
J’ai un souvenir précis en tant que coureur. J’ai plié ma roue en deux, vraiment à angle droit, dans une descente lors de ma deuxième participation. On était à l’autre bout du circuit de Ramatuelle. Je faisais toujours le Roc d’Azur avec un très bon ami et on a sauté sur la roue pour la remettre droite. On a ouvert le frein et je suis rentré sur Ramatuelle sans frein. Mais le gros souvenir, c’est bien sûr 2000 avec la victoire de Thomas Dietsch sur le Roc d’Azur quand il est dans mon équipe.