
Le départ se faisait donc à froid, au sens propre comme au sens figuré. Au bout d’un kilomètre, la route s’élève déjà en direction du col de la Sentinelle. Même si certains cyclistes n’apprécient pas nécessairement ces départs toujours difficiles à négocier, la bosse a le mérite de faire le tri parmi les concurrents. Les groupes de niveau se forment pour limiter les risques liés à la sécurité. Surtout avant la descente technique sur une route sinueuse. Pour autant, il valait mieux s’accrocher à un groupe dans cette première difficulté. Car une portion de vallée de près de 15 kilomètres était nécessaire pour rejoindre le pied du col de Lébraut au bas de cette première descente.

Mais ce nouveau tracé de l’Alpigap, très réussi, n’offre aucun moment de répit aux participants. Après une courte descente, une nouvelle portion de vallée demandait de repasser le grand plateau pour une quinzaine de kilomètres de transition pour rejoindre la bosse de la Vilette. Si les participants du moyen parcours pouvaient alors directement filer vers le col de Manse, ceux du grand parcours devaient quant à eux venir chercher le col de Chaillolet. Intrinsèquement moins difficile que le col de Moissière, la montée était pourtant redoutable car placée en toute fin de parcours. La pente est certes moins raide que le col situé au-dessus de Chorges, mais cette difficulté met les organismes à rude épreuve après 3h30 d’effort.

A l’arrivée, le système de chronométrage fait de puces électroniques et de tapis a causé quelques problèmes à l’organisation. Certains inscrits sur le 130 kilomètres ayant bifurqué sur le 105 en cours de route ont été classés dans un premier temps sur le grand parcours, donnant lieu à un petit cafouillage au niveau des classements. Autre point regrettable déjà pointé l’an dernier, les signaleurs ne sont pas présents à tous les carrefours, le marquage au sol est inexistant pour des raisons d’autorisation et certains panneaux ne sont visibles qu’au tout dernier moment. Mieux vaut ne pas rester la tête dans le guidon aux intersections au risque de devoir rebrousser chemin.
Parmi les points forts de l’Alpigap, on ne pourra que souligner la qualité de l’accueil avec un maillot offert à l’inscription et surtout à la réception à l’arrivée. La traditionnelle pasta-party est mise de côté pour un bon repas copieux dans un bel hôtel. L’accès aux douches est même possible dans les chambres de l’établissement. Pas de doute, l’Alpigap sait recevoir !
Classement 130 km :
1. Stefano Sala en 4h02’14 »
2. Michel Roux en 4h05’52 »
3. Jean-Francis Pessey en 4h09’05 »
4. Rodolphe Lourd en 4h09’10 »
5. Pierre Chevalier en 4h10’41 »
6. Laurent Debaene en 4h12’22 »
7. Stéphane Cheylan en 4h15’34 »
8. Paul-Emile Lorthioir en 4h15’54 »
9. Sébastien Bonnet en 4h16’24 »
10. Albert Rabasse en 4h20’28 »
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58 et 1ère Dame. Gérladine Bau en 5h08’14 »
Classement 105 km :
1. Arnold Reifler en 3h27’05 »
2. Jérémy Brunello en 3h29’51 »
3. Romain Fiard en 3h30’26 »
4. Dorian Lopez en 3h33’24 »
5. Julien Scandolera en 3h37’03 »
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61 et 1ère Dame. Magdalena De Saint Jean en 3h54’46 »