Placées d’ordinaire à la mi-juin, les Cimes du Mercantour ont déménagé à la fin du mois d’août, pour répondre aux conditions de partenariat qu’ils ont envisagé de créer avec deux épreuves italiennes. Mais cette alliance l’obligeant à devoir doubler le nombre de participants, l’organisation a préféré abandonner l’idée tout en maintenant la date initiale du 30 août. Résultat, le peloton a même diminué par rapport aux dernières éditions pour atteindre 230 participants à peine, sans doute un contre-effet néfaste de la date choisie, c’est-à-dire le week-end précédent la grande rentrée de septembre.

L’organisation peut compenser avec un important contingent de cyclos venus d’Italie qui n’ont pas hésité à traverser la frontière toute proche. Mais cela reste peu en comparaison de ce que l’épreuve et les bénévoles impliqués, sympathiques et souriants mériteraient de recevoir. L’équipe d’organisation met tout en œuvre pour faire découvrir sa région au travers de son épreuve. Et elle le fait très bien avec ses deux parcours de 62 et 130 kilomètres (respectivement 1445 et 2961 mètres de dénivelé). Même si ces derniers reprennent les contours des dernières éditions, quelques modifications ont été apportées. Les cyclos continuent de tourner autour de Breil-sur-Roya, mais dans un sens différent des dernières années rendant les parcours plus difficiles, mais aussi plus beaux, surtout avec une météo magnifique.

Et au cours de leur parcours de 130 kilomètres, les participants vont voir du pays ! Le Mercantour possède tous les atouts pour être l’endroit rêvé des cyclistes. Car le Mercantour, c’est un peu la montagne à la mer, ou la mer à la montagne, c’est selon. Quoi qu’il en soit, les paysages rencontrés sur la route sont variés. Si dans les différents cols empruntés, le premier étant le col du Brouis dès le départ, la végétation et la déclivité ne sont pas sans rappeler celles que l’on peut retrouver dans les Alpes, le décor est tout autre dans la vallée quand les cyclistes progressent sur des routes calmes, sans circulation et bordées d’oliviers ou de citronniers. Le tout sous le chant des cigales : que demander de plus pour échapper à la morosité de la rentrée !

Côté course, le col de Brouis, franchi à très vive allure, a déjà créé les différences. Les groupes se forment et se maintiennent au fil des ascensions. Malgré le faible nombre de participants, chaque concurrent trouvera toujours quelqu’un avec qui rouler rendant ce séjour dans cette réserve naturelle fort sympathique. Il faudra pourtant s’employer pour venir à bout du col de Turini par son versant le plus noble de Moulinet. Si elle accueille pour ce dernier week-end du mois d’août quelques centaines de cyclos, la montée reçoit d’ordinaire des bolides d’un autre genre à l’occasion du Rallye Monte-Carlo. Les petits cols de l’Ablé, de l’Orme et de Braus se succèdent ensuite pour les participants du grand parcours qui remontent le col de Brouis en fin de parcours. La traversée de la vallée de la Roya permet de rejoindre le chapiteau d’arrivée, établi en centre-ville au bord d’un lac.

Ceux qui viennent d’en terminer avec le grand parcours ont alors la bonne surprise de voir que les cérémonies du petit parcours ont déjà débuté, là où elles ont trop régulièrement tendance à commencer tardivement. Autre bonne surprise, les organisateurs ont eu le bon goût d’abandonner les coupes remises aux vainqueurs de chaque catégorie au profit de corbeilles de fruits et de produits du terroir. C’est toujours mieux qu’un trophée qui prend trop souvent la poussière. Qui plus est, l’organisation a salué l’ensemble des féminines du grand parcours, en les invitant sur le podium et en leur remettant un bouquet. Belle intention pour promouvoir le cyclosport féminin. Un repas copieux dans une ambiance on ne peut plus conviviale venait conclure cette cyclo à découvrir.

Classement 130 km :

1. Benoît Luminet en 3h53’42 »
2. Maxime Folco en 3h56’16 »
3. Michel Roux en 3h59’20 »
4. Paul-Emile Lorthioir en 4h00’26 »
5. Dario Giovine en 4h02’10 »
6. Simone Lanteri en 4h03’46 »
7. Cyril Angello en 4h09’09 »
8. Nicolas Agniel en 4h10’07 »
9. Thomas Talon en 4h10’52 »
10. Jean-Philippe Valenti en 4h13’19 »

24 et 1ère Dame. Magdalena De Saint Jean en 4h29’07 »

Classement 62 km :

1. Tony Mesure en 1h53’27 »
2. Clément Champoussin en 1h53’32 »
3. Enzo Faloci en 1h53’32 »
4. Nicolas Colluccini en 1h55’21 »
5. Leonardo Viglione en 1h56’16 »