Patrick, quel bilan tirez-vous de l’édition 2011 de la Claudio Chiappucci ?
Notre bilan n’a pas été à la hauteur de nos attentes. L’édition 2011 étant organisée sur un grand week-end, celui de l’Ascension, nous comptions accueillir beaucoup plus de coureurs. Or ça nous a fait défaut car beaucoup ont préféré passer le week-end en famille. En outre, nous avons voulu organiser des épreuves pour les jeunes le jeudi de l’Ascension afin d’attirer les jeunes vers le vélo, mais le résultat s’est voulu vraiment décevant, avec seulement une quinzaine de jeunes au départ. C’est tout de même dommage de proposer ce type d’épreuve avec inscription gratuite et de ne pas voir davantage de jeunes se mobiliser. Le vendredi, nous avions programmé un contre-la-montre qui n’a pas non plus rencontré un grand succès, avec une quarantaine de participants. Nous n’organiserons donc plus ces événements annexes cette année pour ne se concentrer que sur la cyclosportive.

Comment expliquez-vous que ces épreuves n’aient pas plus accroché ?
S’agissant des jeunes, on se rend bien compte qu’ils ne pratiquent plus le vélo, et c’est triste. Je connais des épreuves de jeunes qui avaient lieu en Bourgogne et ont dû être annulées faute de participants. Nous avons voulu leur tendre la perche avec des inscriptions gratuites mais ça n’a pas marché.

Cette année, vous revenez à un week-end classique, le samedi 2 juin, comment franchir le cap des 1000 participants ?
Ça fait un moment que nous courons après ce cap ! Nous avons regardé le calendrier cyclosportif se dévoiler au fur et à mesure. Il y aura bien sûr d’autres épreuves ce samedi 2 juin, mais nous ne pensons pas qu’elles nous concurrencerons trop fortement. Cela peut nous avantager, et si la météo veut bien être de la partie, peut-être passerons-nous le cap des 1000 participants pour la 11ème édition.

Quelles seront les principales nouveautés de cette édition 2012 ?
Nous aurons deux nouveautés. Tout d’abord, sur le petit parcours de 80 kilomètres, nous allons faire des classements par catégories. Nous nous sommes aperçus que nous avions 40 coureurs inscrits sur ce parcours en 2009, 120 en 2011. Il y a une forte demande de gens qui n’ont plus vraiment le temps de s’entraîner en vue de grands parcours et qui préfèrent faire des parcours plus courts. Comme sur le 160 et le 107 kilomètres, il y aura donc des classements par catégories sur le 80 kilomètres. Nous allons même commencer ce classement à partir de 14-16 ans, 16-18 ans et les catégories traditionnelles.

Quelle sera la seconde nouveauté ?
Nous allons organiser un petit parcours cyclotouriste de 36 kilomètres ouvert à tout le monde. Les gens qui s’inscriront paieront 10 euros de moins que sur les parcours cyclosportifs mais bénéficieront des mêmes prestations : le petit cadeau, la bouteille cuvée spéciale Chiappucci et le repas à l’arrivée.

La Claudio Chiappucci s’est rapprochée de la JPP Neuf de Cœur, dans quel but ?
Les organisateurs de la JPP nous ont contactés car le président du comité d’organisation est Patrick Valcke, qui connaît très bien Claudio Chiappucci pour l’avoir côtoyé chez Carrera. Il est aujourd’hui l’agent de Jean-Pierre Papin. Il connaît bien les deux champions et les présente comme des sportifs qui ne se prennent pas la tête, peuvent rester cinq heures à une table pour signer des autographes avec le sourire. Il a souhaité rapprocher nos deux épreuves avec un sponsor commun, Ekoï. Chaque coureur qui s’inscrira aux deux épreuves recevra un cadeau d’une valeur de 35 euros.

Jean-Pierre Papin sera-t-il au départ de la Chiappucci ?
Tout à fait, il sera au départ et effectuera le parcours de 107 kilomètres. Claudio sera lui au départ de la JPP. Notre rapprochement n’est pas un trophée, mais comme un jumelage. Nous allons essayer comme ça la première année, nous verrons ce que nous pourrons mettre en place les années suivantes.

Vous êtes à titre personnel l’un des initiateurs du Trophée de Bourgogne, comment s’est passée l’édition dernière ?
Le Trophée de Bourgogne 2011 n’a pas été un très grand cru. On n’observe pas une très forte participation aux manches du trophée. C’est pourquoi nous allons essayer cette année de revoir un peu ce trophée. Les trois premiers de chaque catégorie ne seront plus systématiquement récompensés, bien que le vainqueur du trophée recevra un prix, mais nous allons privilégier le tirage au sort de lots à l’attention de tous les participants. Par exemple une semaine offerte en Bourgogne, un pack de cinq inscriptions gratuites pour l’année suivante. L’idée est de donner sa chance à tout le monde, nous verrons ce que cela donne.

Avez-vous des chiffres sur le nombre de cyclosportifs qui jouent réellement le Trophée de Bourgogne ?
Sur la saison, ça se résume à une soixantaine de coureurs. C’est pourquoi nous allons essayer une nouvelle formule. Il faut bien se dire une chose : certains coureurs ne pourront jamais être récompensés dans leur catégorie. Or ces gens-là participent à pas mal d’épreuves, paient comme les autres. Ils n’ont certes pas les moyens physiques de jouer la gagne mais doivent être récompensés comme les autres.

Certains cyclos, à l’étranger, proposent d’autres formules de chronométrage : calcul du temps sans classement, prise des temps sur des secteurs donnés grâce à des puces électroniques, qu’en pensez-vous ?
J’en ai déjà entendu parler mais nous ne l’avons encore jamais évoqué. Malgré tout, je pense que si on veut faire rester un peu les coureurs après la course, il faut garder un petit côté festif et convivial comme on le fait avec les podiums. Les gens aiment bien cela.

Avez-vous des nouvelles de Claudio Chiappucci ?
Comme il dit, il est toujours à bloc. Nous nous appelons de temps en temps. Il est toujours en pleine activité sportive à droite ou à gauche.

Propos recueillis le 31 décembre 2011.