Le peloton des 250 partants de la troisième étape du Tour de l’Ain cyclosportif qui ralliait Montmerle-sur-Saône à Arbent a quitté les bords de Saône ce matin à 9 heures. Pas sûr que l’heure de décalage ait été favorable à ceux qui enchaînent les quatre étapes, car au matin de ce troisième jour la fatigue se fait sentir, tant du côté des leaders que du gros de la troupe. Côté féminin, elles étaient quatre au départ, et Sylvie Quittot, elle, se retrouve toute seule pour mener à bien sa conquête de victoire. Départ sous le soleil, comme chaque jour, sans doute pour mieux mettre en valeur les paysages définitivement variés et assurément magnifiques d’un bout à l’autre que nous avons traversé aujourd’hui sur les 165 kilomètres proposés (certains avec 175 km au compteur à l’arrivée).  Deux parties bien distinctes composaient ce parcours. Les 80 premiers kilomètres rigoureusement plats avec des ilots directionnels, des ralentisseurs, des rond-point et des virages en épingle pour rester vigilant et assurer des relances qui, mises bout à bout, entament encore un peu plus les organismes. C’est dans cette partie plate que la première échappée, composée d’une dizaine d’hommes qui vont enchaîner les premières difficultés dont la côte des Esses (km 86), ensuite la côte du Grand-Corent (km 98) avant de régulièrement décliner et de s’éteindre dans la difficulté majeure du jour : le col de Berthiand (km 133) dont le sommet culmine à 790 mètres d’altitude.

Les hommes forts se sont donc expliqués dans ce col, classé en 1ère catégorie pour les pros, en particulier Gianluigi Piacentini, Sylvain Oskwarek et Jean-Eudes Demaret le pro de Cofidis qui nous confiait ce matin au départ être venu sur cette cyclo pour faire du rythme, se faire plaisir, jouer un rôle pédagogique auprès des cyclos, mais en aucun cas pour gagner, chacun sa place. Il semble qu’aux dires du coureur de Cofidis, c’est sur un « malentendu » que la course s’est décantée. Le groupe de tête s’étant unanimement arrêté pour satisfaire un besoin naturel, mais le Polonais Oskwarek et l’Italien Piacentini ne l’ont pas compris comme ça ou ne l’ont pas entendu comme ça, selon.

L’enchaînement des difficultés après le col de Berthiand, la côte de Samognat (635 mètres, 2ème catégorie) puis la côte d’Arbent Point B (530 mètres, 4ème catégorie) va permettre de décanter les situations et de sérieusement menacer le Maillot Jaune du sociétaire d’Evian vélo Benoit Paris qui semble bien parti pour la victoire finale surtout qu’il enchaîne avec le Tour de la Drôme, et qu’il est plutôt grimpeur. Son final lui a permis de limiter la casse et de terminer à un peu plus de trois minutes des vainqueurs du jour Piacentini et Oskwarek qui se sont disputés la victoire au sprint, l’Italien ayant été le plus rapide. Il a bouclé les 165 km en 4h39’33 » soit deux secondes d’avance sur l’ancien champion du monde de VTT.
Pour le reste, ce Tour de l’Ain cyclosportif la route du progrès est chaque jour un peu plus en progrès, ne serait-ce que pour pallier le long transfert entre l’arrivée et le départ –au moins deux heures de route- les organisateurs ont prévu un système de navette. Quant à la pasta party, le premier jour elle ressemblait à une tartiflette (excellente), le deuxième jour une paëlla, et aujourd’hui un couscous qui dixit notre Top Vélo chef Pierre Bonnet était carrément succulent. Pour demain, on vous laisse deviner le menu. Le ou la vainqueur de ce « défi » gagnera son poids en Crozet !

Demain, l’étape royale conduira les rescapés du général des quatre étapes, mais aussi un grand nombre annoncés de coureurs qui participeront uniquement à cette chevauchée entre Culoz et Belley, à vol d’oiseaux pas beaucoup de bornes, mais au milieu le majestueux Grand-Colombier (km 90) qui culmine à 1500 mètres d’altitude. Une étape de 128 kilomètres.

Classement de la troisième étape
Classement général provisoire après trois étapes