Au moment de quitter Francin, siège d’ESM Savoie, avec les sommets enneigés du massif de Belledone, et les contreforts des Bauges dans le rétroviseur, et après une présentation très réussie des nouveautés Assos, on ne peut s’empêcher d’apprécier une chose en particulier : le challenge constamment proposé aux équipes Assos, rejointes désormais par l’ex-pro Daniele Nardello. Un produit est particulièrement au centre des attentions : le cuissard sans pour autant oublier le maillot, et ce, face à une concurrence très forte. Mais Assos a défini son credo : « on est leaders, on développe des produits par et pour des cyclistes, et on se doit d’être les meilleurs. »

Pas d’impair donc pour Assos, crée depuis le milieu des années 70. Le slogan, « l’essayer, c’est l’utiliser pour toujours et ne plus revenir à une autre marque », se vérifie chaque jour, nonobstant le prix, qui est toujours comme la qualité, supérieur. Le S5, lancé en 2007 avec le chamois gaufré, ayant vécu deux Jeux Olympiques et six années d’exercices, place désormais au S7 (Assos n’utilise que des chiffres impairs pour ses millésimes) développé en particulier avec l’équipe Suisse pour les JO de Londres, avec Fabian Cancellara en homme lige.

Assos a donc renouvelé le challenge avec ce S7 qui est proposé en quatre modèles, une seule couleur, le noir et qui a entraîné le dépôt de trois brevets, rien que ça ! Premier point à souligner, la découpe des bretelles et celles du devant du cuissard permettent de mieux respirer. Elles dégagent la partie ventrale, elles sont à la fois plus ouvertes et leur largeur évite d’être trop pressuré à quelque point du corps que ce soit. Autre particularité, le S7 a moins de coutures, moins de panneaux assemblés que son devancier, et apparaît tout de suite léger, voire très léger avec une mousse de 8 millimètres (- 14% annoncés par rapport au S5). Enfin, la bande élastique est plus large avec des inserts en silicone pour le maintien et surtout avec un accent mis sur la compression.

Quatre modèles, pour quatre usages et variables de prix, mais toujours le même leitmotiv : apporter du plus quelque soit son type de pratique. Avec le modèle Néo-pro, placé à 139 euros, Assos vise clairement la cible des jeunes. Ici le tissu est du 429, sans anti-UV, mais avec le système Golden Gate qui permet plus de liberté à l’insert du cuissard et moins de pression. Ce modèle est destiné à l’entraînement quotidien, et permettra à tous ceux qui veulent tester la qualité Assos sans se ruiner, de franchir le pas.

Deuxième étage de la fusée S7, prête au décollage depuis ce début d’année, le modèle Equipe destiné déjà à la compétition. Avec un tissu supérieur, le 439 et un traitement anti-UV, il est plus ergonomique, notamment pour les parties génitales, vraiment découpé pour mettre en valeur vos attributs, messieurs. Il est proposé à 179 euros. Côté tailles, on va de XS à triple XL, comme tous les autres modèles. Avec cinq panneaux seulement, il est léger, comme le casque dont on parlera un peu plus loin. Ce cuissard proposé en noir-améthyste du plus bel effet est réellement bluffant, quel que soit le type de terrain où on roule. On fait corps avec le cuissard. Si on osait, on dirait qu’on l’oublie.

Deux millimètres, c’est l’épaisseur de mousse qu’a rajouté Assos au Cento, pour en faire le modèle destiné aux longues distances, à ceux qui veulent rallonger, mais pas que ceux-là, on en est certains. C’est un modèle confort et pour la différence de poids et de prix, beaucoup prendront cette option, proposée à 239 euros, avec le même tissu 439.

Chez Assos, on aime à rappeler qu’aux Championnats du Monde de Goodwood en 1982, les trois coureurs sur le podium étaient en Assos, deux l’étaient, mais sans le logo de la marque ! Et comme un clin d’oeil aux nombreux champions qu’a équipés Assos, officiellement ou non, le modèle haut de gamme a été baptisé le Campionissimo. Tissu déperlant, avec séchage ultra-rapide, compression supérieure de 30% vis-a-vis du S5, en tissu 444, très résistant, doté une mousse de 8 mm cousue de l’extérieur, ce cuissard est un concentré de technologies. Pesé à 162 grammes sur la balance, comptez un peu plus de 2 euros le gramme, soit 339 euros.

A ce prix-là, comme pour l’ensemble des produits et sur les 500 premiers kilomètres, Assos assure le remplacement du cuissard, la couture voire le remplacement de panneaux. Un service compris dans le prix qui mérite d’être plus mis en avant et connu des consommateurs. La qualité à un prix, celui du service proposé en relief. Clin d’oeil supplémentaire, le logo Assos, comme toujours discret, est souligné de gold. La grande classe, pour les champions (et les autres) quoi de plus normal !

Pour matcher une telle palette de cuissards, Assos n’a pas (encore) sorti la gamme femmes, pas (encore) sorti une gamme VTT, mais ils y travaillent. La dernière Cape Epic a servi de laboratoire avec quatre coureurs cobayes.

Côté maillots, la gamme Cento est proposée à partir de 109 euros en entrée de gamme, avec cinq coloris pays (USA, Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie), soit les cinq meilleurs distributeurs Assos dans le monde. Le tissu utilisé est recyclé. Les détails sont soignés, comme toujours (fermetures longues, bande silicone dans le dos pour éviter que le maillot remonte, 3 poches plus une poche zippée pour les clés, la monnaie). Sur cette gamme Cento, la légèreté et la respirabilité sont partout avec du tissu mesh placé à la fois dans le dos et sous les bras, là où le frais plus que le froid est nécessaire. A noter que ces maillots taillent relativement grand, pensez à les enfiler avant achat.

En conclusion de cette présentation Assos 2014, la marque suisse installe petit à petit une gamme de produits complémentaires, toujours dans l’idée d’apporter quelque chose de plus que les confrères. Le vélo c’est la Goomah G733, proposé en Sram Force de XS à XL à 3199 euros. Un côté noir-blanc, l’autre noir-or : chouette mariage. La fibre est unidirectionnelle, 793 grammes en taille M, pédalier BB 386, et haubans asymétriques.

Pour être Assos « de la tête aux pieds » rien de plus simple. Le casque est le Jingo, noir-blanc, à 190 grammes, très, très léger, pas trop cher (159 euros), disponible en tailles S/M et L, et vendu avec filet anti-insectes. Pour les pieds, la marque suisse a mis au point un co-branding avec les Hollandais de Lake pour proposer un modèle très haut de gamme, très haut prix (439 euros) en blanc-noir du plus bel effet.