
Ici, plus de 550 salariés sont mobilisés, mais aussi grandement impliqués dans une production largement mécanisée. L’entreprise comporte certes d’innombrables machines (personnellement, nous avons arrêté le compte à 101) qui tournent à plein régime à raison de trois services par jour. Mais c’est finalement l’homme qui prime. Chaque technicien-opérateur voit sa photo affichée sur le poste qu’il occupe, parfois à côté du prix qu’a initialement coûté la machine. Malgré tout, une partie entièrement manuelle reste nécessaire pour faire un travail de fourmi et ne laisser aucun défaut transparaître (voir notre photo).

La relation qui lie FSA et TH Industries n’est pas qu’une simple délégation de production. L’arsenal technologique dont dispose l’usine est d’ailleurs impressionnant. Les prototypes sont conçus par les ingénieurs basés à Taichung. Aux côtés des machines dédiées à la production se trouvent des engins de test. Les produits que vous retrouverez sur le marché dans un avenir proche sont poussés dans leurs retranchements pour en améliorer la durabilité. Ainsi les conditions les plus extrêmes que l’on peut connaître sur le vélo sont condensées et reproduites artificiellement. Les cintres sont victimes de pression répétées d’une extrémité à l’autre. Les chaînes et les pédaliers sont mis en action dans la boue pour constater leurs limites. L’efficacité des freins est mise à rude épreuve sous la pluie, etc. Le but est d’atteindre le zéro défaut pour améliorer, si c’était encore possible, la qualité des produits FSA. Le lourd investissement qu’a concédé l’entreprise pour l’obtention d’une machine à rayons X par laquelle transitent toutes les potences en carbone afin d’y déceler le moindre défaut de fabrication va d’ailleurs en ce sens.

Car, contrairement à l’autre usine située à quelques hectomètres de là, la production des jantes carbone est entièrement manuelle ! Le savoir-faire des ouvriers est alors inestimable. « Nous voulions garder le contrôle sur nos productions, explique Lance Bohlen. C’est la raison pour laquelle nous ne voulions pas partir ailleurs. Il est important pour nous de garder notre argument de produits de qualité. » Si vous vous demandiez pourquoi le prix des roues carbones est aussi élevé, en voici la réponse. Le travail est tellement minutieux que seules six jantes sont produites par jour ! Les fibres de carbones sont appliquées dans des moules, requérant une patience et une habileté extrême. Ces moules sont ensuite enfournées pour solidifier le tout. Une équipe se place alors à la sortie du four pour démouler cette jante qui part alors en finition avant d’être envoyée en Europe pour finir d’être montée. Les seules machines utilisées servent à perfectionner le produit, c’est à dire à percer la jante, mais aussi pour graver le logo de la marque sur elle. Car incontestablement, FSA, Vision et leurs partenaires peuvent être fiers de leurs produits !