Pirelli, tout le monde connaît : la F1, la moto (en superbike), le pneu tourisme (été et hiver), et le pneu pour voitures (très) performantes. Ce qu’on sait moins, c’est que la marque a été présente « à vélo » : des champions comme Coppi et Bartali, pour ne citer qu’eux, ont roulé en Pirelli. Des boyaux, évidemment. Mais ça, c’était avant. Après 40 ans d’absence dans le monde du vélo, Pirelli est de retour avec trois modèles de pneus « haut de gamme ». Voici donc le  Pirelli PZero Velo, gamme distribuée en France par Royal Vélo France.

L’appellation PZéro, si vous vous intéressez un tant soit peu à l’automobile, ça doit vous parler : ce pneu est monté sur les Ferrari, Lamborghini et autres super sportives. Mais revenons au vélo. 

Le PZero Velo, donc, est décliné en trois modèles qui correspondent selon le manufacturier italien, aux trois principales utilisations sur route. Chaque modèle est étiqueté avec un code couleur repris du PZero de la formule 1. Tant qu’à faire 

La technologie du pneu est particulièrement complexe : il y a de nombreux paramètres à prendre en compte et optimiser l’un se fait au détriment d’un ou de plusieurs autres. Longévité, adhérence sur le sec ou sur le mouillé, résistance à l’aquaplanage, esthétique (hé oui …), résistance aux écarts de température : le processus de fabrication du pneu est affaire de compromis et de recherche d’optimum selon le cahier des charges.  Pour nos PZero Velo, c’est pareil.

Pour répondre au cahier des charges, les chercheurs de Pirelli ont travaillé sur trois fronts (forme et construction du pneu, dessin de la bande de roulement et composition) en développant des technologies utilisées en F1 et en moto superbike comme dans le cas de la bande de roulement, ou du mélange de gomme.

Le label « argent », c’est pour la course sur route. Dans ce cas, Pirelli a cherché à trouver le meilleur équilibre fluidité  maniabilité – adhérence – longévité (tant dans la durée dans le temps que dans la constance des performances) pour une sécurité maximale du cycliste. Polyvalent, il se veut efficace tant sur le sec que sur le mouillé, et sur tout type de bitume. Orienté compétition ou entraînement, il est disponible en 23, 25 ou 28 mm pour une masse située entre 195 et 230 grammes. Renfort anti-crevaison, carcasse 127 TPI.

Nous avons pu disposer d’une paire de PZero Velo argent en 25 mm. Voici nos impressions, l’aspect longévité mis à part bien sûr. Contrôle sur notre balance (voir photo) : 203 grammes. Joli. Gonflage à 6.8kg de pression et c’est parti. Pneus montés sur des jantes carbone (1250 grammes la paire) de 32mm pour fixer les idées.

Notre parcours : le tour du Ventoux dans le sens horlogique depuis Bedoin vers Malaucène avec une boucle supplémentaire par le col de Macuègne et le col de l’homme mort. Retour par les gorges de la Nesque. Bref, excepté le Ventoux, c’est un peu le parcours de la GFNY Mont Ventoux, pour ceux qui connaissent 

La veille, sortie calme de 60 bornes, histoire de « nettoyer » le pneu des résidus graisseux qui s’y trouveraient.
Points d’attention : le confort : c’est une sortie de 140km tout de même … La tenue de route en descente (col de la Madeleine en direction de Malaucène, col de la Peyronière vers St Léger du Ventoux, col de l’homme mort vers Ferrassières et descente des gorges de la Nesque) et sur des revêtements différents. Par exemple, très abrasif dans la descente de l’homme mort dont le revêtement a été récemment refait,
le rendement (résistance au roulement) dans les bouts droits où l’on peut mettre du braquet (la vallée du Toulourenc par exemple ou la Nesque dans sa dernière partie).

Disons-le d’emblée, nos avons été impressionné par les perf’s du Pirelli PZero Velo. Point de vue confort, il nous fait penser au Vittoria Open Corsa CX d’il y a 2 ans, encore en mieux ! Excellente absorption des inégalités de la route et des raccords transversaux. Pas de tressautement du vélo, peu de vibrations dans les portions dégradées. Contribue sans nul doute à retarder l’apparition de la fatigue.

Le rendement ressenti, évidemment est toujours subjectif, d’autres paramètres entrant en ligne de compte : votre état de forme, le vent, etc. Par comparaison avec les pneus montés d’habitude sur la machine, pneus hautes performances également, pas de différence marquante. Ce pneu vaut les meilleurs de la catégorie. De plus, une fois passé le cap de 40km/h environ, il chante un peu comme un boyau. Sympa.

Pas de trace d’usure à la fin de la sortie, mais avec un tel niveau de performance, la longévité est un point que nous sommes impatients de découvrir. Comme jadis avec une marque bien connue de lessive, si vous me proposez 4 pneus à la place des 2 PZero Velo, je garde les Pirelli … -Jean-Jacques Lambotte