N°1 : un wheeling pour conclure une démonstration

24 mars 2013, Gand-Wevelgem. Il fait un froid de canard en ce dimanche précédant le Tour des Flandres. Nous sommes dans les dix derniers kilomètres et un petit groupe de dix est bien parti pour se disputer la victoire. Peter Sagan fait alors figure d’épouvantail et tout le monde semble décidé à attaquer le Slovaque à tout va. Celui qui n’a alors jamais remporté de classique WorldTour adopte une tactique surprenante : il attaque à cinq kilomètres de l’arrivée. Incrédules, ses adversaires qui le marquaient pourtant à la culotte doivent le laisser filer. Personne ne le reverra. Pour fêter ce coup de génie, le jeune prodige franchit la ligne en wheeling ! Il adoptera la même tactique pour remporter le GP de Montréal.

N°2 : la victoire d’un collectif

5 juillet 2013, 7ème étape du Tour de France. L’étape qui relie Montpellier à Albi a tout de l’étape pour baroudeur. Trop dure pour les sprinteurs qui doivent économiser leurs forces avant la montagne, pas assez difficile pour que les leaders se tirent déjà la bourre, cette étape doit normalement sourire aux attaquants. Oui, mais Peter Sagan y voit un moyen de consolider un peu plus le maillot vert qui semble ancré sur ses épaules pour de bon depuis Calvi. Pour ce faire, le Slovaque peut compter sur une équipe Cannondale qui se met à la planche. Les maillots verts impriment un rythme effréné sur les routes vallonnées menant vers Albi. Les purs sprinteurs sont asphyxiés. Dans les rues de l’ancienne cité cathare, Sagan conclut le travail, saluant comme il se doit le boulot de ses coéquipiers.

N°3 : une victoire face au champion du monde

10 avril 2013, Flèche Brabançonne. Après une période de Flandriennes réussie, Peter Sagan coupe avant Paris-Roubaix pour préparer au mieux les Ardennaises. Première étape : la Flèche Brabançonne. Forcément, Sagan est favori, mais n’est pas le seul à jouir de ce statut puisqu’il retrouve sur son terrain le champion du monde Philippe Gilbert. Les deux hommes figurent dans le groupe d’une dizaine d’éléments qui aborde en tête la dernière difficulté à moins de deux kilomètres de l’arrivée. Le Slovaque passe à l’attaque pour rentrer sur Greg Van Avermaet, mais le Maillot arc-en-ciel ne cède pas. C’est au sprint que les deux hommes vont s’expliquer. Gilbert lance de loin, semble tenir le bon bout pendant quelques hectomètres avant que Sagan ne vienne le coiffer sur la ligne. Un véritable duel de titans !

N°4 : Sagan ne craint personne au sprint

8 mars 2013, 3ème étape de Tirreno-Adriatico. La victoire de Matthew Goss la veille laisse amers les deux sprinteurs stars du peloton : Mark Cavendish et André Greipel. Le Britannique et l’Allemand se disent au départ de cette 3ème étape qu’ils s’affronteront ce jour-là, malgré quelques reliefs. Sous la pluie froide qui marquera de son empreinte cette édition, les deux hommes sont présents dans le final et s’apprêtent à croiser le fer pour l’une des premières fois de la saison. Sur une arrivée pour purs sprinteurs, Peter Sagan doit en théorie se montrer un cran en dessous face aux deux mastodontes. Mais le Slovaque lance son sprint au meilleur des moments, parvient à remonter Greipel qui a fourni son effort un peu trop tôt et maintient la pression pour contenir Cavendish dans les derniers mètres.

N°5 : une victoire pleine de panache

10 juin 2013, 3ème étape du Tour de Suisse. Pluie toujours, mais cette fois en Suisse. Sur une étape a priori anodine, les premiers écarts vont se créer pour le général. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas dans une ascension que la décision se fait, mais dans une descente où la route est très étroite et complètement détrempée. Peter Sagan se joint au futur champion du monde Rui-Alberto Faria Da Costa, Mathias Frank et Roman Kreuziger, davantage préoccupés par le classement général. Sans rival pour la victoire d’étape et emmené dans un fauteuil par ses trois compagnons d’échappée, le Slovaque n’a aucun mal à venir à bout de Costa au sprint. Frank prend le maillot de leader, mais c’est le Portugais qui remportera quelques jours plus tard son deuxième Tour de Suisse.