Anthony pouvez-vous nous raconter votre étape ?
Et bien une fois que je me suis retrouvé dans l’échappée, je me suis dit que c’était fait. J’ai cru qu’on allait prendre vingt minutes et que c’était fini. Mais il y a des équipes qui se sont occupées de rouler derrière et qui ont bien insisté parce que nous devant on roulait fort. Et puis dans le final ça a beaucoup attaqué avec la bosse, et à la fin il fallait garder son calme pour partir vraiment au dernier moment et ne pas se faire piéger. Je suis vraiment content !

Vous avez été très costaud aujourd’hui, c’est une victoire qui ressemble un peu à celle acquise sur la Vuelta l’an passé non ?

Oui sauf que ce n’est pas le même niveau. Mais c’est vrai que j’aime bien être échappé parce que je récupère bien dans la course donc à la fin des étapes j’ai souvent encore de la force pour le sprint.

Vous avez engrangé beaucoup de points dans les sprints intermédiaires, le maillot du meilleur sprinteur peut-il être un objectif ?

Non, ce n’est pas l’objectif. L’objectif est de gagner le général. Bon remporter une étape c’est déjà bien. Maintenant on va se concentrer, c’est dur pour l’équipe qui va devoir rouler demain, et puis il va falloir faire un bon chrono.

Pensez-vous avoir les dispositions suffisantes pour tenir le coup sur le contre-la-montre jeudi ?

Oui, le chrono fait 20 bornes, c’est une distance qui me correspond bien. Cinquante kilomètres c’est trop, mais vingt j’aime bien. Mais c’est vrai qu’il y a un gros niveau et que le peloton arrive juste après donc je n’ai pas beaucoup d’avance. Mais bon j’ai pris des bonifications, donc on ne sait jamais. C’est une discipline que j’aime bien même si je n’arrive pas à faire de grosses performances.

Avec le maillot de leader sur le dos cela sera plus motivant…

Oui mais je peux perdre le maillot d’ici là. Il y a une étape demain et une demi-étape jeudi, donc on verra comment ça évolue.

Comment s’est passée l’entente entre les seize échappés, ça ne doit pas être évident ?
Ca a été, on a bien roulé à part le jeune d’Ag2r La Mondiale (ndlr : Mathieu Teychenne) qui avait un peu peur et qui ne roulait pas trop. Mais sinon on a tous bien roulé. Bon à la fin dans le mur c’est vrai que ça a attaqué et désorganisé un peu le groupe. Et dans le final avec Cyril Gautier on s’est bien entendu aussi. Cyril c’est un bon copain, il roule, il ne ménage pas ses efforts et avec une arrivée difficile en bord de mer comme aujourd’hui c’était ce qu’il fallait.

Un rouleur comme Popovych dans l’échappée, ça doit rassurer aussi un peu non ?
Oui, enfin c’est vrai que Popovych il en fait toujours un peu trop. Donc c’est bien d’être avec un mec comme ça, quelqu’un qui ne ménage pas ses efforts. Il sait comment ça se passe, il mène le train, relance quand il faut et c’est ce qu’il faut dans une échappée pour que ça aille au bout.

Propos recueillis par Quentin Vinet le 24 août à Royan