Juillet 2008 : son premier titre de champion du monde…chez les Juniors

C’est déjà fort d’une belle réputation que Michal Kwiatkowski se présente sur la rampe de lancement au Cap pour les Championnats du Monde du contre-la-montre Juniors. Lauréat du titre européen pour sa première année dans la catégorie, le Polonais est déjà décrit comme un phénomène. Certes, le titre mondial sur la course en ligne lui échappe cette année-là et revient à Johann Le Bon. Mais il revêt pour la première fois le maillot arc-en-ciel, quelques semaines après s’être imposé sur le chrono des Championnats d’Europe. Il devance alors de 5 secondes l’Allemand Jakob Steigmiller et un Américain répondant au nom de Taylor Phinney… Michal Kwiatkowski est déjà un phénomène.

2 mars 2012 : sa première victoire chez les pros

Trois grosses années se sont écoulées depuis la fin de ses années Juniors et Michal Kwiatkowski n’a pas encore confirmé tout le potentiel qu’on pouvait espérer de lui. Après une année d’apprentissage dans le monde professionnel au sein de l’équipe Caja Rural qui se solde par des résultats solides (5ème des 3 Jours de La Panne, 3ème du Tour du Poitou-Charentes, 6ème du GP de Wallonie), le Polonais fait le grand saut au sein du WorldTour dans l’équipe RadioShack. C’est là qu’il remporte sa première victoire chez les pros, le prologue des 3 Jours de Flandre-Occidentale, un an après s’être classé 5ème sur le même parcours. Cette année, il termine également 8ème de l’Eneco Tour.

31 mars 2013 : il se révèle au grand public sur le Tour des Flandres

Ses deux premières années chez les professionnels ont laissé entendre que l’histoire de Michal Kwiatkowski continuerait de s’écrire en Belgique. Du coup, c’est vers la Flandre qu’il met le cap à la fin de la saison 2012 en rejoignant l’équipe Omega Pharma-Quick Step. Son début de saison est plus qu’intéressant avec le port du maillot de leader sur Tirreno-Adriatico, mais c’est au Tour des Flandres qu’il épatera la galerie. Alors que se profile la dernière ascension du Vieux Quaremont, le Polonais fait encore partie du groupe de tête. Quand la grande bagarre éclate entre Fabian Cancellara et Peter Sagan, le coureur d’Omega Pharma-Quick Step fait de la résistance. Rejoint à mi-pente, il ne cède que dans les 200 derniers mètres après avoir longtemps tenu le sillage du Suisse et du Slovaque.

8 mars 2014 : l’aboutissement de son début de saison sur les Strade Bianche

Quand débute l’année 2014, Michal Kwiatkowski n’est plus qu’un simple jeune coureur qui monte. Dans la foulée du Tour des Flandres 2013, son printemps a été grandiose avec une 4ème place à l’Amstel Gold Race, une 5ème place à la Flèche Wallonne avant de prendre la 11ème place du Tour de France en juillet. Le Polonais ne tarde pas à confirmer en 2014. Début mars, il a déjà remporté une manche du Challenge de Majorque, deux étapes et le classement général du Tour d’Algarve. Mais son chef d’oeuvre du début de saison reste sa victoire sur les Strande Bianche. Michal Kwiatkowski impressionne en lâchant à la pédale Peter Sagan sur les rampes abruptes qui mènent à la vieille ville de Sienne. Dans la foulée, il termine dans le Top 5 des trois classiques ardennaises (5ème à l’Amstel, 3ème à la Flèche et à Liège) après avoir terminé 2ème du Tour du Pays Basque.

28 septembre 2014 : il devient champion du monde… chez les Élites

Après un printemps surchargé, Michal Kwiatkowski doit retrouver tous ses moyens sur le Tour de France qu’il a bouclé en 11ème position un an plus tôt. Le début de la Grande Boucle est réussi, mais une fois les Alpes atteintes, le Polonais donne d’inquiétants signes de fatigue. A la fin du Tour, le coureur de 24 ans se repose et revient fort au Tour de Grande-Bretagne où il remporte une étape et termine 2ème du général. La condition est revenue, et il en profite au Championnat du Monde. Du haut de ses 24 ans, Michal Kwiatkowski prend la course à son compte en demandant à son équipe de rouler derrière l’échappée. On comprendra pourquoi quelques heures plus tard quand il enfile le maillot arc-en-ciel ! Sorti dans l’avant-dernière descente, il bascule au sommet de la dernière montée avec une marge infime sur ses poursuivants. Ils ne le reverront que sur le podium, mais sur la plus haute marche.