A l’heure du cyclisme où chaque détail compte, les reconnaissances, ou mieux, la connaissance des lieux, jouent une importance capitale. Parlez-en à Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin) qui avait bien en tête les derniers hectomètres de la longue ligne droite qui mène à Naseem Park où il s’était déjà imposé l’an dernier. C’est cette maîtrise du final que le Norvégien a exploité pour conquérir avec autorité la 1ère étape du Tour d’Oman. L’ancien vainqueur de Milan-San Remo n’avait pas vraiment le droit à l’erreur sur une épreuve qui ne lui offre que peu d’occasions de victoires. Il lui faudra vraisemblablement attendre dimanche et la dernière étape à Matrah Corniche pour faire à nouveau parler sa pointe de vitesse et ainsi tenter de poursuivre son impressionnante série de victoires dans le Golfe Persique. Il s’agit de sa cinquième victoire d’étape au Tour d’Oman auxquelles peuvent s’ajouter ses six succès au Tour du Qatar depuis 2014.

Si cette victoire d’Alexander Kristoff, (sa deuxième de la saison après la 2ème étape de l’Etoile de Bessèges) n’a rien d’étonnant en soi, elle témoigne donc d’une parfaite maîtrise collective de l’équipe Katusha-Alpecin. Car avant de se préoccuper de cet emballage massif si prévisible sur la seule étape du Tour d’Oman dépourvue de relief, les coéquipiers du Norvégien ont été sollicités pour contrôler la fugue de cinq hommes. Mission accomplie puisque Aimé De Gendt (Sport Vlaanderen-Baloise), Giuseppe Fonzi (Wilier Triestina-Selle Italia), Alan Marangoni (Nippo-Vini Fantini), Christophe Masson (WB-Veranclassic-Aqua Protect) et Lawrence Warbasse (Aqua Blue Sport) n’ont guère obtenu plus de 3’30 » d’avance au cours d’une première heure disputée à 49 km/h de moyenne.

Sans De Gendt et Fonzi qui stoppent leur effort à 30 kilomètres du but, Marangoni, Masson et Warbasse tiendront jusqu’aux 10 derniers kilomètres avant d’être happés par la tête du peloton où les coéquipiers d’Alexander Kristoff se font discrets. « Nous connaissions le final depuis ma victoire l’an dernier et nous savions que nous devions prendre la tête tardivement en raison de l’aspect rectiligne de la route et du vent de face, explique le Norvégien. Nous avons patienté dans le peloton très longtemps. Puis nous avons produit notre effort à 300 mètres de la ligne. Marco Haller et Michael Morkov ont été les derniers à me mettre dans la meilleure position. »

La suite ressemble à une formalité pour Alexander Kristoff qui a vu une partie de ses adversaires aller au tapis à 500 mètres de la ligne, parmi lesquels Tom Boonen (Quick-Step Floors). Le Norvégien s’impose haut la main et devance Kristian Sbaragli (Dimension Data), et Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida), 3ème malgré une crevaison dans les 10 derniers kilomètres.

Demain, les puncheurs devraient avoir l’avantage à Al Bustan avec la montée d’Al Jissah (1400 mètres à 9%) à 5 kilomètres de l’arrivée.

Classement 1ère étape :

1. Alexander Kristoff (NOR, Katusha-Alpecin) les 176,5 km en 3h46’29″ (46,7 km/h)
2. Kristian Sbaragli (ITA, Dimension Data) m.t.
3. Sonny Colbrelli (ITA, Bahrain-Merida) m.t.
4. Lasse-Norman Hansen (DAN, Aqua Blue Sport) m.t.
5. Lucas-Sebastian Haedo (ARG, Unitedhealthcare) m.t.
6. Jakub Mareczko (ITA, Wilier Triestina-Selle Italia) m.t.
7. Roy Jans (BEL, WB Veranclassic-Aqua Protect) m.t.
8. Benjamin Giraud (FRA, Delko Marseille Provence KTM) m.t.
9. Sacha Modolo (ITA, UAE Abu Dhabi) m.t.
10. Manuel Belletti (ITA, Wilier Triestina-Selle Italia) m.t.

Classement général :

1. Alexander Kristoff (NOR, Katusha-Alpecin) en 3h46’19″
2. Kristian Sbaragli (ITA, Dimension Data) à 4 sec.
3. Aimé De Gendt (BEL, Sport Vlaanderen-Baloise) m.t.
4. Sonny Colbrelli (ITA, Bahrain-Merida) à 6 sec.
5. Giuseppe Fonzi (ITA, Wilier Triestina-Selle Italia) m.t.
6. Larry Warbasse (USA, Aqua Blue Sport) à 9 sec.
7. Alan Marangoni (ITA, Nippo-Vini Fantini) m.t.
8. Lasse-Norman Hansen (DAN, Aqua Blue Sport) à 10 sec.
9. Lucas-Sebastian Haedo (ARG, Unitedhealthcare) m.t.
10. Jakub Mareczko (ITA, Wilier Triestina-Selle Italia) m.t.