Marc, tu as intégré le Top 20 du Roc d’Azur en fin de saison, c’est une performance encourageante ?
Marc Colom : Oui, je suis vraiment très satisfait de ce résultat. Ça prouve que j’avais encore la vitesse et le rythme. Ça n’a pas été facile mais j’ai pris beaucoup de plaisir. Je me suis bien remis de ma fracture subie en juin et je n’ai plus du tout d’appréhension. C’est un point positif. Je termine la saison sereinement pour bien attaquer 2013.

Tu feras ton retour chez Calvisson l’an prochain…
Marc Colom : Je sais où je retourne, c’est un retour à la famille, dans une structure familiale qui m’a permis d’accéder au très haut niveau. Je suis très fier de pouvoir revenir dans ce team, de retrouver des repères, un équilibre, des gens passionnés que j’apprécie. Nous aurons toutes les Coupes du Monde au programme, les Coupes de France, et des événements comme l’OffRoad et les Coupes de Catalogne en Espagne. Je vais bénéficier d’un calendrier de courses étoffé.

Olivier, après l’arrivée du Coréen Sanghoon Na, tu auras désormais deux athlètes sur le circuit international, c’est le retour d’une politique du haut niveau chez Calvisson ?
Olivier Delanerie : Pendant deux ans, nous avons fait plus de formation que de haut-niveau. Nous avons décidé, avec l’aide de Marc, qui nous fait le plaisir de revenir à Calvisson, de repartir sur le haut niveau avec l’apport, sans doute, d’un ou deux autres pilotes internationaux dont nous sommes en train de négocier les venues.

Quel bilan tires-tu de ta coopération avec le Sud-Coréen Sanghoon Na ?
Olivier Delanerie : Très positif. Na est un garçon très sympathique aux qualités athlétiques indéniables. Ça a aussi permis à l’équipe d’accueillir quelqu’un qui a des méthodes, des envies, des besoins et une culture totalement différents. C’est un plus enrichissant.

Marc, le changement va être d’autant plus radical en 2013 pour toi que tu t’es rapproché d’Olivier Maignan dans le cadre de ton entraînement ?
Marc Colom : Je me suis posé beaucoup de questions après ma fracture… Arrêter ? Poursuivre ? Où ? Comment ? Avec qui ? J’ai souhaité évoluer sur les entraînements, voir ce que je pouvais faire pour progresser, franchir un palier supplémentaire et ne plus stagner. Je reprends un nouvel élan avec Olivier Maignan, je vais découvrir certainement de nouvelles méthodes d’entraînement avec l’utilisation de capteurs de puissance, mais je lui fais confiance. Olivier entraîne de très bons athlètes à l’image de mon ami Stéphane Tempier, du Japonais Kohei Yamamoto et mon futur équipier Coréen Sanghoon Na… Une belle histoire se met en place, je pense avoir trouvé de bonnes sources de motivation pour me relancer.

Où penses-tu fixer tes objectifs, au niveau national ou directement au niveau international ?
Marc Colom : Dans un premier temps, il s’agira de retrouver mon niveau, d’être performant et régulier… et surtout de retrouver le plaisir de m’entraîner et de faire les courses. D’abord sur les Coupes de France, avec des objectifs précis pour me confronter à la pression du résultat et gérer le stress. Les Coupes du Monde seront là pour faire le rythme et progresser tout au long de la saison. On le voit sur les Coupes de France, ceux qui ne font pas les Coupes du Monde sont de suite derrière donc je serai présent sur ces épreuves de très haut-niveau.

Olivier, le retour d’un athlète de haut niveau peut-il servir de locomotive pour les jeunes ?
Olivier Delanerie : Avant le retour d’un athlète de haut niveau, c’est d’abord le retour de quelqu’un qu’on aime beaucoup, qu’on a formé, qu’on a soutenu et vu évoluer. Nous avons beaucoup d’affinités avec Marc, qui va participer à cette filière de formation en nous apportant son expérience et ses connaissances. Par le passé, on a eu dans le team des sportifs qui aujourd’hui sont professionnels ou performent au plus haut niveau mondial à l’image de Clément Koretzky pro à La Pomme Marseille, Arnaud Jouffroy pro chez Fidea, Faustin Figaret… Tout cela reste de très riches expériences, de bons souvenirs.

Sylvie, le club de Calvisson est aussi l’organisateur de plusieurs événements, à commencer par le Trophée Vétathlon des 3C ?
Sylvie Delanerie : Depuis 1996 le club de Calvisson organise le Trophée des 3C, un challenge de vétathlon. Chaque année, nous accueillons tout de même près de 600 vététistes et 400 coureurs sur chaque manche du Trophée. La première interviendra dimanche 4 novembre à Congénies. Nous attendons 600 participants. C’est une épreuve-phare du club, qui a permis de faire naître le team VTT que l’on connaît, en le dotant de moyens financiers adaptés et stables.

Cet hiver, le Trophée se tourne vers l’environnement avec des inscriptions en ligne et une majoration pour ceux qui s’inscrivent sur le papier…
Sylvie Delanerie : Nous souhaiterions en effet que les gens s’inscrivent en ligne, justement pour éviter le papier. Ceux qui feront des inscriptions papier devront s’acquitter de 2 euros supplémentaires. C’est une démarche éco-citoyenne.

L’année 2013 sera marquée par un autre projet avec l’organisation d’une manche du Challenge VTT OffRoad dans votre fief ?
Sylvie Delanerie : En avril 2012, nous avons rencontré Lionel Macaluso, qui souhaitait organiser une manche du Challenge VTT OffRoad en Vaunage, sur son terrain de jeu qui est aussi le nôtre. Les 27 et 28 avril 2013, nous organiserons en partenariat avec le club VTT de Caveirac la deuxième manche de l’OffRoad 2013.

Marc, si l’on revient sur les deux ans qui viennent de s’écouler, quelle expérience gardes-tu ?
Marc Colom : En 2011 et 2012 j’étais pilote au sein du Team NewCycling. C’est bien sûr une belle expérience dans sa globalité, ça fait grandir. J’ai fait de bons résultats malgré tout, 26ème à Windham, 49ème de la Coupe du Monde 2011, champion de France de relais des Comités. Ce ne sont pas deux années de perdues malgré les difficultés rencontrées. Je me sais capable de rebondir en 2013, j’en ai l’envie, je m’en donne les moyens en faisant évoluer de nombreux paramètres de mon environnement. Je garde en tête aussi que je suis capable d’avoir le rythme des trente meilleurs mondiaux. Entre 2006 et 2008 j’évoluais au niveau de Stéphane Tempier et Maxime Marotte. Depuis ils ont franchi un palier supplémentaire. A mon tour à présent d’atteindre ce niveau, on verra ce que me réserve 2013 !

Propos recueillis à Fréjus par Jean-Baptiste Trauchessec le 14 octobre 2012.