Comme un symbole, c’est à Nazareth que l’équipe BMC a été présentée hier après-midi. Non pas en Israël, mais en Belgique, à quelques kilomètres de Gand. L’année 2013 pourrait marquer la naissance d’un effectif tout puissant, chose que l’on espérait déjà en 2012. Car le recrutement de l’équipe américaine est moins clinquant que l’an dernier. Sebastian Lander, Dominik Nerz, Daniel Oss et Lawrence Warbasse seront les seuls nouveaux visages de BMC en 2013 qui a perdu George Hincapie (retraite), Timothy Roe (BMC Development), Mauro Santambrogio (Vini Fantini) et Johan Tschopp (Iam Cycling). Côté staff, le Français Yvon Ledanois renforce l’équipe de directeurs sportifs après son départ de Movistar.

Il y a un an quand l’effectif de BMC était présenté, on imaginait les autres équipes pâlir devant cette « Invincible Armada », dessinée pour dominer outrageusement les classiques. Les recrutements de Philippe Gilbert et de Thor Hushovd donnaient à l’équipe une immense force collective. Finalement, cette armée de leader aura fait flop. La saison du Belge est toute en contraste : transparent jusqu’à début septembre, le Wallon a fini la saison avec l’arc-en-ciel sur le dos. Sur les épreuves par étapes, la déception Cadel Evans (7ème du Tour) a été compensée par l’émergence au plus haut niveau de Tejay Van Garderen (5ème de la Grande Boucle). Les deux hommes se retrouveront sur les routes françaises en juillet, mais s’éviteront sur les épreuves d’une semaine. Ainsi, Evans participera à Tirreno-Adriatico pendant que l’Américain sera sur la course au soleil.

En 2013, les leaders devront reprendre le pouvoir. Gilbert a rassuré et se placera naturellement comme le leader numéro 1 des classiques ardennaises avec le maillot irisé sur les épaules, tout en participant à quelques Flandriennes. Hushovd devrait quant à lui assurer le leadership sur Paris-Roubaix, course qui fait rêver le champion du monde de Geelong. Pour sa première année, le Norvégien a déçu et n’a plus été revu en compétition depuis le Tour de Pologne. Lui comme Evans ont été victimes d’un virus et ont soigné leur mal pour revenir au premier plan. « Notre objectif est simple, être compétitif dans toutes les courses, annonce le directeur sportif John Lelangue. 2012 fut OK, mais 2013 nous oblige à être plus ambitieux. Que ce soit dans les Grands Tours ou sur les classiques, nous avons les coureurs pour jouer les premiers plans dès les premières courses de la saison et le plus important est que ce soit un coureur BMC qui gagne. »

C’est là tout le paradoxe de cette équipe en 2012 où les lieutenants ont mieux réussi leur saison que leur leader. Alessandro Ballan a sauvé les meubles en terminant 3ème du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix. Mais après sa chute en Espagne où il s’est fracturé le fémur, l’Italien sera absent des grands rendez-vous d’avril. Taylor Phinney s’est lui révélé au plus haut niveau en bouclant son premier « Enfer du Nord » à la 15ème place et en remportant avec brio le prologue du Giro en mai. Tandis que Greg Van Avermaet a multiplié les places d’honneur (4ème au Tour des Flandres, 2ème du Grand Prix de Québec et 6ème de Paris-Tour).

 L’effectif de BMC Racing Team en 2013 :

• Alessandro Ballan (ITA)
• Adam Blythe (GBR)
• Brent Bookwalter (USA)
• Marcus Burghardt (ALL)
• Steve Cummings (GBR)
• Yannick Eijssen (BEL)
• Cadel Evans (AUS)
• Mathias Frank (SUI)
• Philippe Gilbert (BEL)
• Thor Hushovd (NOR)
• Martin Kohler (SUI)
• Sebastian Lander (DAN, Glud & Marstrand-LRO)
• Klaas Lodewyck (BEL)
• Amaël Moinard (FRA)
• Steve Morabito (SUI)
• Dominik Nerz (ALL, Liquigas)
• Daniel Oss (ITA, Liquigas)
• Taylor Phinney (USA)
• Marco Pinotti (ITA)
• Manuel Quinziato (ITA)
• Ivan Santaromita (ITA)
• Michael Schär (SUI)
• Greg Van Avermaet (BEL)
• Tejay Van Garderen (USA)
• Lawrence Warbasse (USA)
• Danilo Wyss (SUI)