Voilà deux ans pratiquement jour pour jour que Quelneuc n’avait plus connu l’effervescence liée à l’accueil d’une manche de Coupe de France. À cette époque, aucun des participants alignés dans la catégorie des Cadets ce dimanche n’était alors en âge de découvrir le circuit du Houx qui sert pour la cinquième fois aujourd’hui d’étape au grand trophée national. L’honneur leur est pourtant donné d’ouvrir les festivités, au terme de la minute de silence qui sera respectée au départ de chacune des cinq courses en hommage aux victimes des attentats survenus à Paris vendredi soir. Plus pour des raisons sportives qu’extrasportives, c’est vers l’un des coureurs appartenant au comité d’Île-de-France que se tournent les regards avant cette course Cadets.

Depuis que la saison a commencé, jamais Adrien Orlikowski n’a connu le goût amer de la défaite chez les Cadets. Aucun garçon appartenant à sa catégorie ne lui est arrivé à la cheville tant au niveau régional que national. Sa victoire presque facile à Albi était annonciatrice du talent du Francilien. Il ne lui avait fallu qu’une petite centaine de mètres dans le Tarn pour faire la différence afin de devancer le reste de ses concurrents de près d’une demi-minute au terme de la demi-heure de course. Cette fois, le cavalier seul du Val d’Oisien n’aura pas lieu sur un circuit de Quelneuc exigeant physiquement et techniquement.

Adrien Orlikowski semblait pourtant tenir le bon bout après un demi tour. Mais même si le circuit est relativement sec au vu de la météo clémente des derniers jours, quelques pièges cachés viennent perturber les Cadets dans leur progression. Juste avant le franchissement des planches, aux deux-tiers du tracé, un bout d’asphalte succède à une longue portion de prairie. La boue vient rendre la chaussée glissante, mettant au tapis une bonne vingtaine de concurrents à cet endroit précis dans le premier tour. Le favori fait partie de ces coureurs piégés et doit s’arrêter pour remettre sa chaîne en place. Le regroupement s’effectue alors et aucun concurrent ne parvient à faire la différence avant le dernier tour.

Ils sont encore une douzaine en lice pour la victoire quand la cloche résonne. Malgré les accélérations répétées d’Adrien Orlikowski et du Limousin Benjamin Rivet, le groupe reste encore compact dans l’ultime révolution. Les deux hommes qui avaient occupé les deux premières places à Albi se marquent à la culotte dans cette course fermée et tactique. Mais à force d’attendre, la décision tarde à se faire. Il faut attendre l’accélération du Breton Meril Fercoq sur le dernier passage des planches pour voir le groupe se réduire à cinq concurrents à défaut de véritablement exploser.

C’est donc au sprint que se décide cette deuxième manche et avec les efforts qu’ils ont fournis, Adrien Orlikowski et Benjamin Rivet voient le piège se refermer sur eux. Le Francilien comme le Limousin prennent place sur le podium mais ils doivent laisser la première marche à Thibault Valognes. Le Normand s’est fondu dans la masse tout en restant toujours aux aguets. Sa discrétion et son sens tactique lui permettent d’aborder le sprint avec plus de fraîcheur et donc de s’imposer. Sa victoire ne lui permet pourtant pas de prendre les commandes du classement. 3ème, Adrien Orlikowski se maintient en tête grâce à sa victoire à Albi, un point devant Benjamin Rivet, 2ème des deux premières manches.

Classement :

1. Thibault Valognes (Normandie)
2. Benjamin Rivet (Limousin)
3. Adrien Orlikowski (Île-de-France)
4. Meril Fercoq (Bretagne)
5. Anthony Courrière (Aquitaine)
6. Alois Charrin (Rhône-Alpes)
7. Brice Dujardin (Limousin)
8. Gabriel Roger (Languedoc-Roussillon)
9. Antoine Huby (Côtes d’Armor)
10. Emile Faramond (Midi-Pyrénées)