Jusqu’à jeudi, Vélo 101 décrypte les enjeux de la 100ème édition du Tour d’Italie qui s’élance de Sardaigne le 5 mai.

Ils s’appellent Nairo Quintana, Vincenzo Nibali, Thibaut Pinot, Steven Kruijswijk, Mikel Landa, Geraint Thomas ou Tom Dumoulin. Tous sont plus ou moins décrits comme les prétendants les plus sérieux au titre sur ce 100ème Tour d’Italie. Mais qu’en est-il des autres ? Si les coureurs listés ci-dessus partent demain de Sardaigne avec, a priori, un avantage indéniable, d’autres tenteront de faire valoir la glorieuse incertitude du sport pour s’immiscer dans la lutte pour le maillot rose.

Après tout, l’an dernier, Steven Kruijwsijk n’était considéré que comme un outsider parmi tant d’autres, ce qui ne l’avait pas empêché d’être proche de l’exploit avant d’être arrêté par une chute cruelle à 48 heures de l’arrivée finale. Cette année encore, les hommes susceptibles de faire sensation sont légion. A ce niveau, il ne peut, certes, pas y avoir de surprises. Il n’empêche que voir l’un de ceux-là monter sur le podium final le dimanche 28 mai serait inattendu, sans être totalement improbable.

C’est notamment le cas de Bauke Mollema (Trek-Segafredo) et d’Adam Yates (Orica-Scott). Les deux hommes ont pour point commun d’avoir longtemps occupé une place sur le podium provisoire du Tour l’an dernier. Derrière l’intouchable Chris Froome, le Néerlandais et le Britannique occupaient dans cet ordre le 2ème et le 3ème rang du classement général au soir de la 18ème étape de la dernière Grande Boucle. Même si le premier s’est effondré sur les deux dernières étapes de montagne (11ème du classement final) et que le second a affiché ses limites par la suite (4ème et maillot blanc), l’un et l’autre ont prouvé qu’ils étaient en mesure de lutter pour un podium sur un Grand Tour.

Bauke Mollema a en outre pour lui son expérience des Grands Tours, dix à son actif au total, dont six terminés dans le Top 15. Mais le Batave n’a jamais foulé le podium avec pour meilleur résultat une 4ème place sur la Vuelta 2011. Adam Yates fera quant à lui de la conquête du maillot blanc sa priorité. Il retrouvera face à lui le vainqueur du classement du meilleur jeune l’an dernier. Porteur du maillot rose pendant deux jours et 6ème du classement final, Bob Jungels (Quick-Step Floors) tentera lui aussi d’améliorer encore sa performance et de s’approcher du podium. L’importance du kilométrage face à la montre peut constituer pour lui un allié de choix dans cette optique.

De même, il ne faudra guère oublier Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale). Malchanceux depuis deux éditions (tombé lourdement en 2015, malade en dernière semaine l’an dernier), le petit grimpeur d’Ag2r La Mondiale demeure un adversaire redoutable comme il l’a encore démontré au Tour des Alpes (3ème). Il pourra en outre former un duo de choc avec Alexandre Geniez, 9ème du Giro en 2015. Enfin, même si leur ambition affichée est une victoire d’étape, l’armada montagnarde de Cannondale-Drapac (Pierre Rolland, Hugh Carty, Davide Formolo) et Rui Costa (UAE Team Emirates) peuvent aussi se muer en concurrents redoutables pour le général si les circonstances de course leur sont favorables.