
Comme pour se préparer au mieux au Tour de France, l’équipe Bretagne-Séché Environnement endosse déjà le rôle auquel la formation semble promise en juillet : animatrice des étapes. Cette fois, c’est le Normand Anthony Delaplace qui s’y colle. L’ancien de Sojasun, contrairement à son coéquipier Christophe Laborie hier, reçoit de l’aide, celle d’Aleksejs Saramotins (IAM Cycling). Les deux hommes s’échappent peu après le baisser de drapeau pour se diriger vers Saint-Georges-sur-Baulche. Le duo, constitué de deux coureurs d’équipes invitées, va aller grappiller plus de onze minutes d’avance au prix d’une belle collaboration. Face à la menace des deux hommes, le peloton réagit sous l’impulsion de l’équipe Omega Pharma-Quick Step, car Gianni Meersman, qui talonne Nacer Bouhanni au général ce matin, a une idée derrière la tête.
Le Belge a bien calculé son coup et prend une seconde de bonification au premier sprint intermédiaire à Malesherbes, puis remet cela en fin d’étape, à 18,5 kilomètres de l’arrivée au premier passage sur la ligne : le voilà leader virtuel. Mais encore faut-il que tout soit réuni. Pour troquer ce maillot vert qu’il porte par procuration pour le jaune, il faut encore s’assurer du sprint. Et c’est loin d’être évident à l’entame de la boucle finale. Car à ce moment, les deux hommes de tête possèdent encore près de 2’30 » d’avance. Mais les forces vont manquer à Anthony Delaplace pour accompagner Aleksejs Saramotins. Seul face au vent sur des routes en faux plat montant, la tâche du Letton s’annonce plus que compliquée, malgré le bel avantage qu’il possède encore.
Gianni Meersman peut alors se frotter les mains, mais le sort va finalement s’abattre sur l’ancien de FDJ. Le Belge chute à une grosse dizaine de kilomètres de l’arrivée en compagnie de Tyler Farrar (Garmin-Sharp). Ses rêves de maillot jaune semblent alors se volatiliser, d’autant qu’aucun équipier n’est là pour l’attendre. En revanche, le Belge pourra compter sur l’appui d’un tout autre moteur : celui de la voiture de Wilfried Peeters. Le directeur sportif joue avec la tolérance des commissaires et fait remonter son coureur, bien calé dans le sillage du véhicule. Meersman parvient finalement à retrouver l’arrière du peloton peu avant la flamme rouge, mais les seigneurs du sprint ne l’ont pas attendu.

Demain, la 3ème étape de Paris-Nice s’offre un lieu d’arrivée étonnant : le circuit de Nevers-Magny-Cours après 180 kilomètres.
Classement 2ème étape :
1. Moreno Hofland (PBS, Belkin) en 4h53’46 »
2. John Degenkolb (ALL, Giant-Shimano) m.t.
3. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ.fr) m.t.
4. Alexander Kristoff (NOR, Team Katusha) m.t.
5. Thor Hushovd (NOR, BMC Racing Team) m.t.
6. Bryan Coquard (FRA, Team Europcar) m.t.
7. Armindo Fonseca (FRA, Bretagne-Séché Environnement) m.t.
8. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Belisol) m.t.
9. Jens Keukeleire (BEL, Orica-GreenEdge) m.t.
10. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) m.t.
Classement général :
1. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ.fr) en 8h46’43 »
2. John Degenkolb (ALL, Giant-Shimano) à 2 sec.
3. Moreno Hofland (PBS, Belkin) à 4 sec.
4. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) à 13 sec.
5. Bryan Coquard (FRA, Team Europcar) à 14 sec.
6. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) m.t.
7. Alexander Kristoff (NOR, Team Katusha) m.t.
8. Nikolay Trusov (RUS, Tinkoff-Saxo) m.t.
9. Samuel Dumoulin (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
10. Jens Keukeleire (BEL, Orica-GreenEdge) m.t.