Quels sont vos sentiments après la victoire de votre coureur, Edvald Boasson-Hagen ?
Je suis content même si je m’y attendais. Edvald marche très bien pour le moment. Il a terminé cinquième, la semaine passée, à Hambourg. C’était sa première course depuis le Tour de France. On s’avait donc qu’il arrivait sur le Grand Prix Plouay avec une forme ascendante. Pendant la course, il s’est senti très bien et l’équipe a bien roulé pour lui. Nous savions qu’aucune équipe ne pourrait assumer le poids de la course. Il a donc tenté sa chance dans la dernière bosse, ce qui a fonctionné à merveille.

Que pensez-vous du travail de l’ensemble de l’équipe Sky ?
Nous ne sommes pas venu sur cette course avec la meilleure des équipes possibles. On n’avait pas autant de coureurs que ce que l’on espérait. En plus, quand nous sommes arrivés ici, un de nos coureurs n’a pu courir parce qu’il était blessé. Finement, nous avons gagné donc, on peut dire que le travail de l’équipe a été bon.

Aviez-vous programmé l’attaque d’Edvald Boasson-Hagen ?
Je lui avais dit que tout le monde serait à fond. S’il se sentait bien, il ne devait pas laisser partir les meilleurs et il devait tenter sa chance.  Il a donc attaqué, et gagné. Je suis très content pour lui et l’équipe.

Avez-vous paniqué lorsque vous avez vu partir Thomas Voeckler ?
Non, pas du tout. On  savait qu’il allait se faire reprendre et qu’il n’irait pas au bout. Il y avait vingt-trois équipes dans le peloton et beaucoup d’entres elles  avaient quelque chose à gagner. On n’a donc pas paniqué. Il ne pouvait faire 25 kilomètres tout seul.

Quels sont les objectifs de l’équipe pour la fin de saison ?
Nous sommes en train de faire une belle Vuelta. Chris Froome peut y faire de bonnes choses. On va aussi essayer de remporter le classement World Tour par équipe. Autrement, l’année a déjà été exceptionnelle pour nous.

Que pensez-vous de la performance de Chris Froome sur le Tour d’Espagne ?
Je trouve qu’il fait un beau Tour d’Espagne. Il y a quatre semaines, il termine deuxième du Tour de France puis, il prend une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Londres et maintenant, il fait une grande Vuelta. C’est son premier grand tour en tant que leader. Il a donc encore des choses à apprendre même s’il est bien parti. Le tour est encore long et il peut encore le gagner. Il faudra voir dans le contre-la-montre.

Propos recueillis par Pol Loncin à Plouay le 26 août.