Yvon, le Tour de France s’est terminé avec une 5ème place de Richie Porte au classement général. Est-ce conforme aux objectifs que vous vous étiez fixés avant le Grand Départ ?
Le bilan est plutôt satisfaisant pour notre équipe BMC Racing Team. Nous avons un coureur dans le Top 5, une victoire d’étape au Lioran avec Greg Van Avermaet, trois jours en jaune toujours avec Greg avant d’entrer dans les Pyrénées. Je ne pense pas que beaucoup d’équipes peuvent afficher un bilan comme le nôtre.

Le podium semblait pourtant envisageable pour Richie Porte.
Nous venions certes avec l’objectif d’un résultat un peu plus prestigieux pour nous. Mais ça reste très positif au vu de cette deuxième journée à Cherbourg qui est restée une sale journée pour nous avec la 1’45″de perdue par Richie.

Cette étape ne dégage-t-elle pas une énorme frustration ?
Il y en a toujours, mais c’est la course. Chris Froome est tombé dans la descente de Domancy, le vendredi qui précédait l’arrivée finale. Il aurait pu tout perdre ce jour-là. Ça fait partie de la course, c’est aussi simple que cela. Richie est satisfait de son résultat. Ça lui donne l’envie de faire mieux et de revenir l’an prochain avec l’objectif de décrocher le podium.

A l’inverse, Tejay Van Garderen a affiché davantage de difficultés là où il devait être le co-leader de votre équipe. Cette nouvelle déception vous pousse-t-elle à revoir votre approche dans les années à venir ?
Il est encore trop tôt pour en parler. Nous devons d’abord discuter entre nous après le Tour et nous prendrons les décisions qui s’imposent dans l’équipe afin de voir ce que l’on fait avec nos leaders. Peut-être que Tejay a affiché des limites définitives sur les courses de trois semaines, mais là encore, nous devons en discuter avec lui.

Vous le souligniez, Greg Van Avermaet s’est montré en réussite pour la deuxième année consécutive. Est-il amené à devenir un chasseur d’étape sur les Grands Tours ?
A chaque fois qu’il viendra sur le Tour, ce sera pour faire un résultat et gagner des étapes. Il en a le potentiel. C’est aussi un objectif pour l’équipe. C’est un de nos leaders sur les classiques. Il compte beaucoup pour nous et quand on a la chance d’avoir un coureur comme lui pour gagner des étapes, on n’a pas à s’en priver.

Cette édition a été critiquée pour son attentisme. Qu’en pensez-vous ?
Nous avons tous essayé, mais il y a eu des circonstances qui ont compliqué les choses. Comme cette moto au Mont Ventoux et d’autres. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas eu de chance sur la 2ème étape avec cette crevaison. Je ne pense pas que c’est un Tour où l’on s’est ennuyé. On oublie vite que Romain Bardet a fait un grand numéro. C’est un Tour différent avec une équipe Sky très forte, mais on le savait dès le départ. C’est un Tour qui ne restera peut-être pas dans les annales, mais c’est un beau Tour.

Richie Porte et Tejay Van Garderen au repos. Qui sera votre leader sur la Vuelta ?
Nous aurons Samuel Sanchez comme leader avec l’objectif de faire un bon résultat et d’accrocher des étapes. Le reste de l’effectif doit encore être discuté.

Propos recueillis le 24 juillet 2016 à Chantilly.