Transfert. Si plus de 2000 kilomètres séparaient par la route Arnhem, aux Pays-Bas, où le peloton du Giro s’était arrêté dimanche soir, de Catanzaro, en Italie, d’où il repartira aujourd’hui, c’est par la voie des airs que le peloton a effectué le transfert. Les coureurs se sont levés très tôt hier, 6h00, pour rejoindre l’aéroport d’Amsterdam, où un charter les a acheminés en deux heures et quarante minutes jusqu’au sud de l’Italie. Le peloton tout entier a posé les pieds sur le sol italien avant midi, où les tifosi sont venus saluer les coureurs. Après leur installation à l’hôtel, les coureurs ont pu profiter d’une belle et chaude journée pour se dégourdir les jambes en bord de mer. Une petite sortie de décontraction avant de se concentrer à nouveau sur la suite du Giro.

Alexandre Geniez. Des favoris et outsiders du Tour d’Italie, ce sont les Français qui ont payé le plus lourd tribut sur les routes néerlandaises. Alors que Jean-Christophe Péraud a été contraint à l’abandon, Alexandre Geniez (FDJ), qui avait pris l’an dernier la 9ème place du Giro, a été impliqué dans une chute qui a également mis à terre quatre de ses équipiers à 10 kilomètres de l’arrivée à Arnhem. « Ça a été très nerveux, avec de nombreuses chutes, raconte-t-il. Je suis resté placé toute la journee mais j’ai été pris dans une chute à 10 kilomètres de l’arrivée et j’y ai cassé mon vélo. Je suis parti avec le vélo d’un coéquipier mais je n’ai jamais pu revenir sur le peloton. » En conséquence, Alexandre Geniez a perdu 1’37 ». Un coup dur pour celui qui n’avait lâché que 2 secondes à Vincenzo Nibali vendredi à Apeldoorn. Heureusement, rien de cassé pour l’Aveyronnais. S’il se plaignait du poignet après l’étape, une radio passée hier après-midi en Italie a exclu toute fracture. Il repartira toutefois avec une protection ce matin.

Frédéric Guesdon. De son côté, le directeur sportif de l’équipe FDJ Frédéric Guesdon voulait relativiser après la mauvaise journée vécue par les siens dimanche, quand vingt-quatre heures plus tôt la formation française s’était montrée épatante dans le final vers Nimègue. « Alexandre Geniez a pris un coup au moral avec cette chute et cette cassure mais le Giro est long et avec le retard pris au cours de cette troisième étape, il aura une plus grande marge de manœuvre les jours prochains, qui sait pour prendre une échappée et se replacer au classement général. Trois semaines, c’est long, et un Grand Tour sans une journée difficile c’est rare, mais rien n’est compromis. »

Jean-Christophe Péraud. Rentré chez lui hier après seulement trois jours de Giro et sans même avoir atteint l’Italie, la faute à une chute qui lui a valu un traumatisme facial et crânien, Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale) doit désormais panser ses plaies. Physiques et morales. S’il se refuse pour l’heure à tout commentaire, il a seulement laissé entendre qu’il ne faisait pas de plan quant à la suite de son programme. Une nouvelle participation au Tour de France, dont il avait pris la 2ème place en 2014 avant de connaître une édition difficile, elle aussi marquée par des chutes, en 2015, est évidemment dans toutes les pensées. « Il faut d’abord qu’il digère ce qu’il dit vivre comme une frustration, précise son directeur sportif Julien Jurdie dans L’Equipe. On va d’abord le laisser tranquille chez lui toute cette semaine. Ensuite, nous nous donnerons le temps de la réflexion. »


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L’étape du jour :

4ème étape : Catanzaro-Praia a Mare (200 km). Le peloton du Tour d’Italie est donc arrivé tout au sud de la botte italienne, à Catanzaro, en Calabre. Et dès aujourd’hui la course rose entamera sa lente remontée de la péninsule, le long de la chaîne des Apennins, qui la mènera en fin de semaine dans le Chianti, en Toscane. Durant 200 kilomètres, la première étape italienne du Giro 2016 longera la côte calabraise sans jamais quitter de vue la mer Tyrrhénienne. Une étape sans grande difficulté au cours de sa première partie, avant que les quelques incursions dans les terres ne fassent prendre un peu de hauteur au peloton. En allant chercher les villages de Bonifati (6,5 km à 5,9 %) et San Pietro (5,3 km à 6,8 %), la course se corsera avant un final vallonné qui inclura la rampe de Via del Fortino (1,8 km à 7,7 % et un passage à 18 %) à seulement 8,7 kilomètres de l’arrivée à Praia a Mare.

L’image du jour… des passagers de première classe

Les 196 coureurs encore en course après le Grand Départ néerlandais ont fait hier matin le voyage en Italie à l’occasion du seul transfert aérien de cette édition. Des passagers de première classe parmi lesquels le nouveau porteur du maillot rose Marcel Kittel (Etixx-Quick Step).