Alberto Contador. Jamais Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) ne s’était emparé si vite du maillot de leader d’un Grand Tour. Dès la cinquième étape hier à Abetone, il s’est habillé de rose. « Je ne crois pas qu’il soit trop tôt pour cela, estime-t-il cependant. Ce serait une autre histoire si nous déclarions vouloir le conserver définitivement jusqu’à Milan. Le maillot, c’est une belle récompense, mais on ne va pas le défendre coûte que coûte. Le Giro est encore long et nous n’en avons vu qu’un aperçu. La course ne fait que commencer. Pour l’heure, Fabio Aru et Richie Porte sont clairement mes adversaires les plus forts. Aru est coriace en montagne quand le chrono qui approche jouera en faveur de Richie. Il est seulement surprenant, à ce stade de la course, que Uran ait perdu autant de temps en si peu d’étapes, mais tout peut encore arriver. »
Polémique. Un changement de vélo sans raison apparente d’Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, soit avant l’ascension finale vers Abetone, a suscité une polémique avivée à la télévision italienne par l’ancien champion du monde Mario Cipollini. « Ça ne lui apporte rien et ça ne fait qu’alimenter les suspicions sur les vélos motorisés », a maugréé l’ancien sprinteur. Ce dont Alberto Contador s’est défendu devant la presse, non sans un certain embarras. « Les histoires à propos de petits moteurs dans les vélos sont des blagues, de la science-fiction. Quand vous changez de vélo, vous pouvez jouer avec différents types de pneus, un nouveau développement qui est utile pour franchir un col mais pas sur les 200 kilomètres qui le précèdent. Les changements de matériel, comme on en voit dans les sports automobiles, ça va dans le sens de l’évolution et je trouve que c’est plutôt bien pour le cyclisme. »

Jan Polanc. Agé de 23 ans, le Slovène Jan Polanc (Lampre-Merida) a gagné à l’économie et en suivant à la lettre les consignes passées par sa direction sportive dans la montée d’Abetone. Echappé depuis le matin, il a su appliquer les recommandations de son entourage. « Au pied de la montée finale, mon directeur sportif m’a dit de ne pas me livrer à 100 %, donc je suis monté à environ 90 % de mes capacités, avant d’aller plein gaz dans les derniers kilomètres, raconte le vainqueur d’étape. De la voiture on n’arrêtait pas de me répéter en permance de ne pas aller trop fort, parce que la montée était longue avec ses 17 kilomètres. Dans les 5 derniers kilomètres, ce n’était plus tellement raide et donc plus facile. Sans quoi j’aurais eu du mal à contenir les meilleurs. »

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