Scott Foil. Chez Scott, on avait tout prévu dans l’espoir qu’un coureur de l’équipe Orica-GreenEdge décroche le maillot rose à la faveur du contre-la-montre par équipes de Belfast. C’était l’objectif de l’équipe australienne. Une ambition d’autant plus attendue que la marque américaine avait préparé une version spéciale du Scott Foil, aux couleurs du maillot de leader du Tour d’Italie, que Svein Tuft samedi puis Michael Matthews dimanche ont pu chevaucher. Les deux premiers leaders du classement général du Tour d’Italie, tout de rose vêtus, ont également pu bénéficier d’un très beau casque Scott Vanish Evo Giro Edition, non disponible à la vente.

Transfert. Il n’y aura qu’un seul transfert sur le tracé du Giro 2014, mais qu’il fut long pour l’ensemble des suiveurs. Après la troisième et dernière étape irlandaise dimanche, les coureurs sont restés dormir à Dublin. Ils ont embarqué hier matin pour un vol direct de trois heures à destination de l’Italie et de la ville de Bari, où s’achèvera la quatrième étape dans la soirée. L’après-midi a été consacré à une sortie de décrassage sur les routes d’Italie, baignées de soleil et de chaleur, ce qui a contrasté avec les conditions atmosphériques difficiles de l’Irlande. Néanmoins une chute des températures et un temps instable sont attendus pour les jours à venir, ce qui ne devrait pas trancher longtemps avec le Grand Départ irlandais. A noter que plusieurs sprinteurs sont allés reconnaître les 350 derniers mètres de l’arrivée du jour.

Bénédiction. Avant même le début du Giro 2014 vendredi dernier dans les rues de Belfast, en Irlande du Nord, la course rose a été bénie, comme le veut une pieuse tradition, par le pape François. Le Souverain pontife a en fait béni un maillot rose remis par l’organisateur du Tour d’Italie. Cyclisme et religion ne font souvent qu’un de l’autre côté des Alpes, où le cyclisme italien possède son sanctuaire marial, celui de la Madonna del Ghisallo, haut-lieu du Tour de Lombardie, où un musée a été ouvert regroupant une collection historique de cinquante maillots roses, dont celui du premier Giro en 1931. La petite chapelle de la Madonna del Ghisallo, ouverte en 1948, avait été proclamée par le pape Pie XII « patronne universelle des cyclistes ». Plusieurs champions parmi lesquels Bartali, Coppi et Merckx y ont laissé un vélo.

Bombe. La nouvelle n’est tombée qu’hier soir : un engin explosif de 22 kg a été découvert samedi soir à Dublin et un homme a été interpellé vingt-quatre heures avant le passage du Tour d’Italie dans la capitale irlandaise. La bombe était en état de marche et a été découverte vers 21h00 sur le parking d’un hôtel situé à l’ouest de Dublin, lequel a été évacué et est resté bouclé jusque tard dans la nuit pour permettre aux équipes de déminage de désamorcer la bombe. L’homme, âgé de 55 ans, a été arrêté dimanche et maintenu en détention. Il est soupçonné d’avoir des liens avec l’IRA-véritable, une fraction dissidente de l’IRA, opposée au processus de paix. Ce sont des dizaines de milliers de spectateurs qui étaient dimanche sur le bord des routes pour célébrer l’arrivée du Giro dans les rues de Dublin.

L’étape du jour :

4ème étape : Giovinazzo-Bari (112 km). La 97ème édition du Tour d’Italie fait aujourd’hui son entrée sur le sol italien. C’est dans les Pouilles, passé le long transfert, que la course rose reprendra cette semaine avec une douce étape de 112 kilomètres qui ne devrait pas pouvoir échapper à un sprint massif. A proximité de la côte adriatique, cette brève étape, la plus courte du tracé 2014, se disputera en partie en circuit. Après une incursion dans les terres des Pouilles de 45 kilomètres, le peloton fera son entrée sur un petit circuit tout plat de 8,3 kilomètres qu’il lui faudra réaliser huit fois. Un exercice relativement rare sur un Grand Tour. Cette succession des passages sur la ligne d’arrivée durant les 65 derniers kilomètres de l’étape du jour permettra aux trains des sprinteurs de préparer à merveille le rush final, compliqué par quelques courbes.