USADA. C’est le Washington Post qui, le premier, a révélé les nouvelles charges de dopage pesant sur Lance Armstrong. Le site Internet du quotidien a en effet eu accès aux quinze pages de la lettre adressée par l’USADA au Texan. Alors que l’enquête fédérale menée pendant deux ans a été abandonnée en début d’année, l’agence antidopage américaine accuse l’Américain et plusieurs autres personnes dont le médecin Michele Ferrari et le manageur Johan Bruyneel de s’être engagés dans une opération de dopage entre 1998 et 2011. L’USADA dit, cette fois-ci, détenir des preuves matérielles et notamment des échantillons de sang ainsi que des témoignages suffisants. Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France et désormais reconverti au triathlon, est de ce fait interdit de toute compétition, l’Ironman de Nice compris le 24 juin prochain.

Lance Armstrong. C’est de Nice où il s’entraînait pour l’Ironman de France, que Lance Arnstrong a posté un message, hier soir, sur son site Internet. Un texte court et incisif qui remet en cause les arguments et l’honnêteté de l’USADA. « J’ai été avisé que l’USADA, une organisation financée par l’argent des contribuables mais gouvernée seulement par ses propres règles, avait l’intention de reprendre des allégations discréditées remontant à plus de 16 ans pour m’empêcher de faire des compétitions de triathlon et essayer de me déposséder de mes victoires sur le Tour de France, écrit le Texan. La malice de l’USADA, ses méthodes, ses pratiques et sa décision de punir d’abord et statuer plus tard, tout cela est en contradiction avec nos idéaux d’équité et de fair-play. » Enfin, l’Américain a rappelé une fois de plus qu’il n’avait jamais été contrôlé positif malgré plus de 500 contrôles.

Andy Schleck. A 16h00, hier, Andy Schleck (RadioShack-Nissan) a déclaré forfait pour le prochain Tour de France. « C’est la plus grande déception de ma vie, a-t-il dit. Le Tour est la course la plus importante de la saison. Je suis triste pour mes coéquipiers, j’aurais été prêt pour réussir, je voulais répondre aux critiques à mon égard. En tant que coureur cycliste vous n’arrêtez jamais de croire en vos objectifs, en vos rêves. C’est pourquoi j’ai continué à rouler après ma chute. Je voulais aller au-delà parce que j’avais le Tour en tête. J’ai toujours pensé que les choses iraient en s’améliorant. Les coureurs sont des hommes solides. Je me souviens d’Evans terminant le Tour avec des côtes cassées, mais ma douleur m’a obligé à quitter le Dauphiné. Dans ma carrière, j’ai cassé ma clavicule deux fois mais cette nouvelle blessure, c’est la plus douloureuse. »

Johan Bruyneel. Hier, le manager de la formation luxembourgeoise est revenu sur l’annonce du forfait de celui qu’il avait, dès janvier, désigné comme son leader pour le Tour de France, forcément très déçu. « J’étais là quand Andy est venu à la voiture pour abandonner, samedi dernier, a rappelé le Belge. C’était évident que quelque chose n’allait pas. Andy a énormément souffert mais a mis sa douleur de côté. Il savait qu’il devait terminer le Dauphiné pour être prêt pour le Tour. Le fait qu’il soit reparti pour deux étapes montre vraiment sa détermination pour être le meilleur au départ du Tour. Andy était notre leader désigné pour le Tour de France. C’est une nouvelle difficile à digérer pour l’ensemble de l’équipe. »