
Fabrice Jeandesboz. Tombé dimanche dernier au Grand Prix La Marseillaise, Fabrice Jeandesboz (Team Europcar) souffre d’une fracture du grand trochanter, un os situé entre la hanche et le fémur. Arrivé de l’équipe Sojasun cet hiver, le Breton de 29 ans sera éloigné des pelotons durant plusieurs semaines. Un nouveau coup pour un début de saison très contrasté chez Europcar. D’un côté l’équipe a déjà amassé trois victoires avec le succès final de Natnael Berhane à la Tropicale Amissa Bongo et les deux étapes victorieuses de Bryan Coquard à l’Etoile de Bessèges. De l’autre elle compte désormais deux blessés. Thomas Voeckler s’était fracturé la clavicule avant le coup d’envoi de sa saison en Australie il y a un mois. L’Alsacien fera sa rentrée jeudi prochain au Tour Méditerranéen mais il devrait, selon lui, mettre davantage de temps à retrouver une condition, lui qui avait choisi une rentrée australienne pour rattraper un retard hivernal.

Classement général final :
1. Simon Clarke (AUS, Orica-GreenEdge) en 10h59’17 »
2. Cameron Wurf (AUS, Cannondale) à 8 sec.
3. Jack Haig (AUS, Avanti) à 11 sec.
4. Nathan Haas (AUS, Garmin-Sharp) à 1’09 »
5. Neil Van Der Ploeg (AUS, Avanti) à 1’21 »
6. Jonathan Cantwell (AUS, Drapac) m.t.
7. Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge) à 1’22 »
8. Glenn O’Shea (AUS, Australie) à 1’23 »
9. Cameron Meyer (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
10. William Clarke (AUS, Drapac) m.t.

3 questions à… Bryan Coquard (Team Europcar)
Bryan, vous avez dompté le Mur de Laudun pour vous imposer encore sur l’Etoile de Bessèges. Aucun terrain ne semble vous arrêter ?
Je me suis senti à l’aise dans un mur comme celui-là car je suis bien plus léger que la moyenne des sprinteurs. Je me doutais que je passerais, j’ai plus le gabarit pour des arrivées comme ça qu’un coureur comme John Degenkolb. Il y avait vraiment 500 mètres difficiles. J’ai mis gros, un peu trop gros même. J’avais le 53 à l’avant, derrière je ne sais pas. J’ai fait le final à l’arrachée. Je vais participer aux Ardennaises cette année, je dois continuer à progresser, mais ce qui me fait plaisir c’est que j’arrive à m’exprimer sur tous les terrains. Je m’adapte à tous les sprints. Sur les sprints plus plats, j’essaie de profiter de ma petite taille et de l’aspiration. Sur des sprints en bosse, c’est le rapport poids-puissance qui parle.
Vous conclurez l’Etoile de Bessèges avec deux victoires d’étape, comme l’an passé, alors que vous avez décalé votre préparation…
Je venais ici avec moins de pression. Dans la tête, j’avais envie d’en gagner une, bien sûr, malgré tout je ne savais pas où en était ma condition. A la Marseillaise, j’ai vu que j’étais pas mal. Maintenant, c’est pour Paris-Nice et Milan-San Remo que j’aimerais être vraiment bien. Cette Etoile de Bessèges me permet de préparer ces courses. Mais il n’était pas question de cracher sur une victoire si je pouvais l’obtenir. L’équipe a été parfaite, c’est la moindre des choses de la récompenser.
Comment vous estimez-vous par rapport à l’édition 2013 ?
L’année dernière, j’étais peut-être plus prêt physiquement. Mais étant donné que j’ai progressé en un an, j’arrive à obtenir le même résultat malgré une condition moins bonne. Je suis en forme mais pas à mon top niveau. Je me sens en tout cas plus fort physiquement qu’il y a un an, plus posé aussi. J’ai appris de mes erreurs et de mes réussites. On verra si cette impression d’avoir passé un petit cap se confirme au fil de la saison.
Propos recueillis à Laudun le 8 février 2014.
