Alexandre Vinokourov. Le Kazakh de l’équipe Astana poursuit son extraordinaire retour à la compétition. Vainqueur du Tour du Trentin et de Liège-Bastogne-Liège, il s’est emparé hier soir du Maillot Rose de leader du Tour d’Italie en se montrant toujours vigilant et en piégeant une partie des favoris. « Nous n’avions pas prévu de prendre possession du Maillot Rose dans cette étape mais ça reste néanmoins une grosse satisfaction et pour l’équipe c’est motivant, a déclaré le nouveau leader du classement général. Ca va nous permettre de partir en dernière position dans le contre-la-montre par équipes mercredi. On voulait faire des bordures, on était devant et j’ai fini le travail. Maintenant, on va faire le chrono à fond. Ca va être difficile de gagner face à Sky ou Garmin mais l’objectif sera de faire la différence avec les autres formations. »

Cadel Evans. Maillot Rose d’un jour, comme il l’avait été en 2002 lors de ses débuts sur le Giro, l’Australien Cadel Evans (BMC Racing Team) a vécu hier une malheureuse expérience. Son équipe entière s’est fait piéger dans les bordures, et il s’est retrouvé sans équipiers pour affronter le final. Or la chute des coureurs de Sky à une dizaine de kilomètres du but l’a coincé et il a finalement cédé 46 secondes à des coureurs comme Basso, Vinokourov et Garzelli. « Tout se passait bien, il n’y avait plus de vent et j’étais placé en sécurité, a raconté Evans. Puis dans un virage l’équipe Sky entière s’est retrouvée à terre. Plusieurs gars sont tombés. Je ne me suis pas fait mal mais j’ai perdu le contact avec le peloton. » Le leader du classement général a dû rudement s’employer pour boucher le trou, mais un groupe de favoris était déjà parti. Le champion du monde a rétrogradé en 24ème position à 43 secondes d’Alexandre Vinokourov.

Carlos Sastre. Après avoir concédé du temps dimanche, l’Espagnol a encore cédé du terrain hier dans la dernière étape néerlandaise de ce Tour d’Italie. A l’arrivée, il a déboursé 46 nouvelles secondes et occupe à présent la 43ème place du classement général à 1’40 ». En outre, Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) s’est ressenti de sa chute dimanche. « Ca a été un jour compliqué durant lequel j’ai ressenti pas mal de douleurs, mais je me suis toujours tenu auprès de mes coéquipiers, qui m’ont permis de rester devant le plus possible et de ne pas perdre trop de temps. Dans les 40 derniers kilomètres, j’ai eu très mal au dos et à la jambe droite, conséquence de ma chute. Ma chance est d’avoir eu deux coéquipiers pour m’aider à perdre un minimum de temps. La journée de repos arrive finalement à point nommé car elle va me permettre, je l’espère, de pouvoir récupérer des coups que j’ai pris durant ces premières étapes. »

Damiano Cunego. Outre Domenico Pozzovivo (Colnago-CSF Inox), qui a perdu toute chance de bien figurer au classement général après avoir concédé neuf minutes et demie à ses adversaires au cours des trois premières étapes du Giro, Damiano Cunego (Lampre-Farnese Vini) aura lui aussi laissé des plumes sur les routes hollandaises. Après trois étapes, l’Italien accuse déjà 2’07 » de retard sur un favori comme Alexandre Vinokourov. « Quelle étape difficile ! Vent, chutes et gros chaos. En raison de tous ces problèmes et de la situation, je trouve que je m’en sors bien parce que j’aurais très bien pu perdre dix minutes. Grâce au soutien de mon équipe j’ai pu rejoindre une première fois la tête de course, même si dans le final j’ai été arrêté par la chute des Sky sans y être impliqué. »

Wouter Weylandt. Le Belge de l’équipe Quick Step n’est pas le plus célèbre des coureurs. N’empêche qu’en s’imposant hier à Middelburg, au terme d’une étape de folie, il a ajouté une étape d’un Grand Tour à son palmarès qui comprend déjà une victoire d’étape sur la Vuelta il y a deux ans. « Ca signifie beaucoup pour moi de gagner cette étape, a relevé Wouter Weylandt. J’ai vu très vite que cette étape était adaptée à mes caractéristiques. En plus je connais très bien ces routes. C’est ici que j’ai couru mes premières courses quand je suis passé pro. J’aime ces conditions avec le vent, quand il est essentiel de se maintenir dans les premières positions. Je sentais que mes jambes répondaient bien, ça m’a donné confiance. Dans le sprint, j’ai senti que Brown était très rapide mais j’ai accéléré et il n’est pas remonté. J’essaierai encore de m’illustrer sur ce Giro. »

Christian Vande Velde. L’Américain Christian Vande Velde (Garmin-Transitions) va décidément avoir des raisons de haïr le Tour d’Italie. Il y a un an, le coureur était tombé après trois jours de course et s’était fracturé des vertèbres et le bassin. Hier, le scénario s’est malheureusement reproduit. L’Américain est à nouveau tombé dans la troisième étape et s’est cassé la clavicule droite ! Il sera opéré demain à Anvers. « Vous ne voulez jamais quitter une course comme ça, et c’est frustrant que ça arrive pour la deuxième fois de suite ici, surtout au lendemain de la victoire de Tyler Farrar, a ragé Christian Vande Velde. J’avais vraiment envie de prendre part à ce qui allait venir. Maintenant je vais faire en sorte de bien m’en remettre en espérant être au départ du Tour de France. »