N°1 : Eduardo Sepulveda perd les pédales

Présent dans le Top 20 du Tour de France après deux semaines de course, l’Argentin Eduardo Sepulveda (Bretagne-Séché Environnement) va se laisser dépasser par les événements en direction de Mende. Victime d’un bris de chaîne et « oublié » par le seul véhicule à même de le dépanner, celui de son manager Emmanuel Hubert, il s’invite, pris de panique, à bord du véhicule Ag2r La Mondiale de Vincent Lavenu venu lui prêter assistance. « C’est mon premier Tour de France, je manque d’expérience et je cours dans un état de stress permanent, clame Sepulveda pour sa défense. Quand j’ai cassé ma chaîne et que je n’ai pas vu arriver ma voiture, ça a été la panique. J’ai eu le très mauvais réflexe de monter dans celle d’Ag2r La Mondiale. » Dérouté par cette séquence, Vincent Lavenu dépose le coureur à son véhicule une centaine de mètres plus haut. Mais la faute est grave et le jury des commissaires la sanctionne. Eduardo Sepulveda est mis hors course à 23 kilomètres de Mende.

N°2 : Vincenzo Nibali à la porte

En route pour Caminito del Rey, terme de la première étape officielle du Tour d’Espagne, Vincenzo Nibali (Astana) est retardé par une énorme chute massive à 30 kilomètres de l’arrivée. Commence alors une fougueuse course-poursuite avec le peloton qui poursuit son cheminement à bonne allure. D’abord avec l’aide de quelques équipiers d’Astana, le Sicilien bondit de groupes en groupes avant de se retrouver seul à chasser derrière le paquet, qu’il réintègre juste à temps après 20 kilomètres d’une chasse effrénée. Or les images télévisées prises d’hélicoptère trahissent une supercherie. Elles laissent deviner un Vincenzo Nibali tracté sur plusieurs centaines de mètres par le véhicule de son directeur sportif Alexandr Shefer ! A la découverte de ces images, le jury des commissaires est stupéfait : « les images sont claires, elles prouvent que Nibali s’est accroché à la voiture ». L’ancien vainqueur de la Vuelta est exclu sur le champ.

N°3 : David Boucher n’en fait qu’à sa tête

Quand il s’aligne au départ de l’Eneco Tour en août, David Boucher (FDJ) est un coureur blessé dans l’orgueil. Il vient d’apprendre qu’à 35 ans, et après quatre ans de bons et loyaux services, il ne sera pas conservé dans le groupe en 2016. Par provocation autant que dans l’espoir d’attirer à lui de nouvelles offres de contrat, le Belge va désobéir par deux fois aux consignes de l’équipe. Alors qu’il est convenu de favoriser les desseins au sprint d’Arnaud Démare, lui s’évade à deux reprises en trois jours. Recadré une première fois par Marc Madiot, il est exclu de l’épreuve par sa propre formation au soir de sa seconde chevauchée. « Je suis fier de moi mais je dois abandonner et rentrer à la maison car l’équipe a décidé de me punir », dit-il. Et son directeur sportif Martial Gayant de justifier : « il n’a pas écouté nos consignes en attaquant dès le kilomètre 0 et en faisant tout le contraire de ce qui était prévu. Il a voulu saboter nos chances de succès. Il savait qu’il commettait un faux pas. Il n’en a fait qu’à sa tête. »

N°4 : quand la moutarde monte au nez de Sean Yates

Un jour de suspension. C’est la sanction que reçoit le directeur sportif de l’équipe Tinkoff-Saxo Sean Yates après avoir jeté un bidon sur une caméra de France Télévisions au moment où son coureur Peter Sagan troquait son Specialized Tarmac pour un Venge en vue du sprint de Valence. « Je voulais changer de vélo pour une monture plus rapide mais une moto de la télévision s’est intercalée entre moi et la voiture de mon DS, ce qui a ralenti la manœuvre à un moment où le peloton roulait plein gaz », précise Peter Sagan. Et le directeur sportif principal de Tinkoff-Saxo Steven De Jongh de rajouter : « Peter a demandé par trois fois à la moto de s’avancer pour procéder à son changement de vélo mais il n’a obtenu aucune réponse en retour. Sean s’est emporté. » Malgré cet épisode, Peter Sagan aura encore affaire à un motard trop téméraire un mois et demi plus tard sur la Vuelta, fauché à 9 kilomètres de Murcie par une moto d’assistance neutre qui tente de dépasser le peloton.

N°5 : jeu de mains, jeu de vilains

Parmi les principaux acteurs du Circuit de la Sarthe, Anthony Roux (FDJ) et Jay McCarthy (Tinkoff-Saxo) ne sont pas en mesure de boucler l’épreuve au Lude. Le Français, vainqueur deux jours plus tôt de l’étape d’Angers, et l’Australien, 11ème du classement général et meilleur jeune à ce stade de la course, sont exclus par le jury des commissaires après en être venus aux mains pour une histoire de placement. « Juste une ridicule bousculade, les commissaires ont voulu faire un exemple », estime Jay McCarthy tout en présentant ses excuses pour le geste en question sur son compte Twitter. « C’est une décision que nous ne partageons pas mais que nous respectons, déclare quant à lui le directeur sportif de Tinkoff-Saxo Nicki Sörensen. En course les règles restent les règles, et c’est aux commissaires qu’il revient de prendre les mesures appropriées. »