Que demander de mieux, pour ce premier jour de compétition de cross-country à Saalfelden, en Autriche, qu’un podium ? Une première place, peut-être. Et elle n’est pas passée loin. Les Français, tenant du titre mondial, auraient pu récidiver et remporter l’épreuve du relais par équipe. Mais il leur a manqué une toute petite seconde pour décrocher l’or. Il faudra donc se contenter de l’argent.

Le relais par équipe, une des épreuves du cross-country, se dispute avec quatre représentants de chaque pays : une dame, un élite, un espoir et un junior, qui courent dans l’ordre qu’ils souhaitent. Une fois la boucle de 18,4 kilomètres effectuée par le premier participant, c’est au tour du deuxième de s’élancer, et ainsi de suite. Toute la tactique tient donc dans la définition de l’ordre de passage. Vaut-il mieux commencer avec le pilote le plus rapide afin de prendre l’avantage dès le premier tour, ou bien garder celui-ci pour la fin afin qu’il rattrape le retard de ses coéquipiers s’ils ne sont pas en tête, ou au contraire conserve leur avance s’ils mènent la course ? C’est souvent cet ordre de passage qui détermine le vainqueur à l’arrivée.

Jordan Sarrou est le premier français à s’élancer. Le jeune espoir exécute le parcours en 13’10. Il est alors quatrième de l’épreuve, et ce sont les Italiens qui mènent, grâce à la performance de Marco Fontana, médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Londres en août dernier, qui boucle le circuit en 12’39. Mais la France n’a pas dit son dernier mot. Le junior Victor Koretzky prend alors un départ foudroyant et rattrape peu à peu le retard de l’équipe tricolore. Véritable fusée, il achève son tour en 12’23, et prend la première place. Julie Bresset, notre Bretonne championne olympique, s’élance alors. Elle boucle son parcours en 14’26, et réussie à conserver la première place. Mais les Italiens se rapprochent dangereusement… Maxime Marotte, concourant dans la catégorie élite, est le dernier Français à s’élancer. Au bras de fer avec l’Italie, il termine le circuit en 11’56, avec six secondes de retard sur Luca Braidot, le jeune espoir italien, qui exécute là le tour le plus rapide de la compétition.

Au final, une seule seconde sépare les Français des Italiens. Mais cette seconde fait toute la différence entre titre mondial et seconde place… Les Allemands prennent quant à eux la troisième place, à 1’23 des Français.

Classement :

1. Italy en 51’54 »
2. France à 1 sec.
3. Allemagne à 1’23 »
4. Suisse à 1’59 »
5. Canada à 2’03 »
6. Suède à 2’47 »
7.Etats-Unis à 3’32 »
8.Ukraine à 3’35 »
9. Pays-Bas à 3’43 »
10. Autriche à 4’11 »