Voilà quinze ans désormais que Génération Roc ouvre le programme du Roc d’Azur. Introduit en 1997, l’événement gratuit organisé en collaboration avec l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) est réservé aux collégiens et lycéens de l’Académie de Nice, qui se mesurent respectivement sur 8 et 15 kilomètres. Fort d’un succès grandissant, Génération Roc a accueilli cet après-midi les élèves de 75 établissements d’une académie qui en compte 250. L’occasion notamment pour certains jeunes de 11 à 18 ans de découvrir le VTT grâce aux 400 VTT prêtés par l’UNSS en plus de ceux fournis par les collèges et lycées. Elèves au collège Jean Sallines de Roquebillière, dans les Alpes-Maritimes, Jérôme (12 ans, 4ème) et Bernaël (12 ans, 5ème) sont nos témoins. Ils nous ont livré leurs impressions au retour de leurs 8 kilomètres.

Jérôme et Bernaël, aviez-vous déjà participé à Génération Roc par le passé ?
Jérôme : Non c’est la première année que je participe à Génération Roc. Je voulais y participer parce que l’événement m’intéressait. J’en avais entendu parler par mes copains, qui l’avaient déjà couru. Ils m’avaient dit que c’était bien mais assez difficile, alors j’ai voulu essayer.
Bernaël : Moi c’est la deuxième fois. L’année dernière c’était un peu la même chose. Les gens qui poussent et qui s’amusent à faire tomber les autres etc. Mais c’est génial d’y participer !

Comment s’est passée votre journée ?
Jérôme : Ce matin on était au collège, où on a fait une heure de cours. Puis nous sommes descendus dans le local à vélos. Nous avons pris un vélo puis nous sommes partis pour Fréjus, où nous avons déjeuné ce midi. Et en début d’après-midi, on a fait la course !
Bernaël : C’est ça, nous sommes sortis du collège à 9h30, on est arrivés à midi, on a mangé, on s’est préparé et on est partis à 14h15.

Jérôme, toi c’est le collège qui t’a prêté un VTT ?
Jérôme : Au collège, il y a plusieurs sortes de vélos. Il nous a prêté des VTT adaptés à notre taille. Celui-là était à ma taille, un peu grand, mais pas trop non plus !

Quelle était l’ambiance sur la grille de départ ?
Jérôme : Au départ, on était un peu stressés. J’avais quelques copains tout devant, d’autres plus loin derrière moi. Quand on est partis, j’ai commencé par doubler un peu de monde. Au fur et à mesure, il y en a plein qui lâchaient. Dans les montées, beaucoup se sont mis à pied et ont perdu du temps. J’en ai vu tomber aussi !

As-tu été victime des aléas de la course ?
Jérôme : Non, je ne suis pas tombé. Mais il y en a un qui est tombé en avant, je ne sais pas s’il s’est fait mal, mais j’ai dû alerter le commissaire de course parce qu’il est resté par terre. Je ne connais pas la suite. J’ai poursuivi, j’ai posé pied à terre une seule fois, c’est tout.

8 kilomètres, c’est dur ou vous vous verriez déjà courir le 15 kilomètres des lycéens ?
Bernaël : C’est dur, mais je pense que le 8 kilomètres est plus dur que le 15 kilomètres. Nous sommes obligés de sprinter tout le temps ! En plus, il y a des gens qui ralentissaient dans les virages et ça freinait les plus rapides.

Tu dis ça parce que tu es plus habitué que les autres…
Bernaël : Oui, sûrement. Ça fait cinq ans que je fais du VTT. Je suis membre du Montagne Club Vésubien depuis deux ans. Je fais environ douze courses par an et aussi un peu de route. Hier, j’ai fait un entraînement de 10 kilomètres pour me préparer à la course, mais je suis tombé.

Décris-nous les 8 kilomètres de course…
Jérôme : Au départ de la base nature, on a pris plein de petits virages pour nous engager dans une forêt. Après, on est retourné dans la plaine, on est passé sous un pont où l’on a roulé sur du sable. Ensuite nous sommes montés sur la route, puis on a repris une portion d’herbe. Là tout le monde a sprinté, c’était difficile. Et puis c’était l’arrivée !

Comment as-tu trouvé le parcours ?
Jérôme : C’est une belle course, avec de beaux paysages. C’était super difficile. Il faut avoir des jambes ! Le plus dur, j’ai trouvé que c’était de rouler sur le sable et sur l’herbe. Dans la forêt c’était plus facile. Il y avait de la terre et ça roulait bien. Mais il y avait devant de très bons concurrents et c’était dur de les battre. J’ai terminé dans la moitié.

Avais-tu des supporters sur le bord du chemin ?
Jérôme : On peut dire ça, ma mère était sur le parcours à Puget-Théniers ! Et puis j’ai retrouvé des copains. Pour moi c’était vraiment une première. Si je le peux, je reviendrai l’année prochaine pour refaire le 8 kilomètres. Au lycée, ce sera déjà 15 kilomètres !

Bernaël, vas-tu revenir sur le Roc avant dimanche ?
Bernaël : Je ne sais pas si je participerai à une autre course mais je reviendrai, c’est sûr ! Je ne sais pas encore quand mais je voudrais aller chercher des autographes, surtout celui de Julien Absalon !

Propos recueillis à Fréjus le 10 octobre 2012.