L’atmosphère dans l’Izoard
« C’était assez incroyable ! Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde qui m’encouragerait. Et nous avons changé de maillot donc j’étais encore moins reconnaissable. A un moment, des spectateurs se sont mis à crier mon nom, ça m’a donné des frissons. C’était vraiment génial. En VTT, c’est vrai qu’il y a souvent beaucoup de monde sur le circuit donc j’ai l’habitude mais sur route cela n’est pas si fréquent. »

Les championnats de France VTT
« J’avais à cœur de garder mon titre. Je m’étais dit qu’il fallait que je fasse la course à fond pour préparer les prochaines échéances. Si tout allait bien je pouvais battre Sabrina Enaux, dans un bon jour je savais que je pouvais lui mettre un petit écart et il y a eu un gros écart à l’arrivée, cela m’a fait du bien mentalement. Mis à part le résultat j’étais contente des sensations que j’ai pu avoir. »

Son changement d’équipe et d’atmosphère
« Je n’oublie pas 2016 parce que c’est une année où j’ai beaucoup appris et cela va me marquer tout au long de ma carrière. Tous les athlètes ont des coups de moins bien, des années sans résultats. Cela m’a permis de vraiment me remettre en question et de faire du tri dans les personnes qui m’entouraient. Certaines sont là pour ton bien, d’autres parce que tu gagnes. Je pense avoir beaucoup mûri et maintenant j’ai envie de tout mettre en place pour réussir et revenir à mon meilleur niveau. Je sais que cela va prendre du temps, que j’en suis encore loin mais j’ai conscience que cette année est une année de transition et que je prépare l’année prochaine. Je ne suis pas forcément patiente mais je me dis que cette fois-ci il le faut. »

Combiner les disciplines
« Mon entraîneur Gérard Brocks est là pour me canaliser. Si je m’écoute, je veux tout faire parce que j’aime tellement ça que je veux être partout. J’ai la chance d’avoir Canyon à mes côtés, qui ne me met aucune pression dans mon calendrier donc c’est vraiment ce qu’il me fallait. J’apprends désormais à cibler mes objectifs, Gérard Brocks est là pour me le répéter et pour m’aider. Je me dis que je suis plus heureuse maintenant que quand j’étais trois fois championne du Monde. Finalement, je me sens libre. Et je me dis que le jour où je vais regagner des grandes courses, je vais tellement savourer que ça va être énorme. »

Ambassadrice du cyclisme féminin
« J’essaie de faire les choses du mieux que je peux mais pour le moment je n’ai pas le temps pour aller dans des réunions. Pourquoi pas dans le futur mais pour l’instant mon métier c’est d’être cycliste professionnelle. Mais c’est clair que si je peux promouvoir le cyclisme féminin, par de petites choses, avec les petites filles par exemple, je ne vais pas m’en priver. Cette façon de faire serait plus naturelle pour moi. »