Ghislain, vous êtes la figure emblématique du team Breiz Mountain, qui a disparu…
Breiz Mountain a été une aventure. Elle est terminée mais une autre a été entamée. Avec moins d’objectifs car le team comprend très peu de coureurs cette année. Le team comprend Benoît Jouannigot et Sébastien Le Naour sur le tandem, et Bérangère Wilst en cross-country. Sur les Coupes de France, ce sont les seuls pilotes dont nous disposons. Nous aurons également quelques coureurs sur les enduros et les marathons.

Pourquoi êtes-vous reparti sur une nouvelle aventure ?
Nous sommes repartis avec ce team car nous avions des pilotes comme Sébastien Le Naour et Benoît Jouannigot qui marchaient fort en tandem et sont avec nous presque depuis le début de l’aventure. Ca nous embêtait un petit peu de les laisser sur le bord de la route donc nous sommes repartis. La marque Engine-Lab nous avait fait confiance il y a deux ans, si bien que nous n’avons pas voulu les laisser non plus du jour au lendemain. Nous sommes repartis en empruntant cette fois le nom de la marque.

Pourquoi ne pas avoir conservé l’appellation Breiz Mountain ?
Nous voulions vraiment mettre fin à ce qu’on peut réellement appeler une aventure. Ca s’est réalisé sous une autre forme. Ca a donc été un passage et là nous voulions marquer une coupure nette. J’ai pensé un moment que je n’allais plus rien faire mais au Roc d’Azur l’année dernière j’ai eu un petit pincement au cœur pour Benoît et Sébastien, et pour Engine-Lab, donc nous avons décidé de repartir mais sans trop de pression et sans objectif, l’idée étant d’être présents sur les belles épreuves et de faire plaisir à la marque et aux pilotes.

Sur quelles épreuves irez-vous ?
Nous serons sur les Coupes de France, les Enduro Series. On va essayer d’aller sur d’autres épreuves telle que la Transmaurienne. Mais tout dépend de chacun car beaucoup de nos pilotes travaillent donc ce n’est pas évident d’avoir des journées de congés, d’autant que le calendrier est bousculé.

Engine-Lab propose un vélo innovant, pouvez-vous nous le présenter ?
C’est innovant car c’est leur deuxième année de commercialisation. Ce n’est pas toujours évident de lancer une marque jeune, surtout en temps de crise, mais l’objectif de la marque reste de percer. Pascal Tribotté, qui a travaillé pour Renault auparavant et qui n’est pas un inconnu, a conçu ce vélo. Même s’il y a eu quelques difficultés pour distribuer les vélos. Quand on est une petite marque, ce n’est pas évident, il y a des contraintes, les douanes, un tas de choses.

Dans le détail, comment réagit ce vélo ?
Le cheval de bataille de la marque, c’est le 140. C’est celui qui est plébiscité par les clients. Les gens qui font de la randonnée optent surtout pour celui-là plus que pour le 100. Le 140 est un vélo polyvalent tandis que le 100 est réservé pour la course. C’est du tout suspendu, avec une belle géométrie. C’est un vélo qui marche bien, qui a fait ses preuves l’an dernier avec le team. Nous avons eu de bons résultats et j’espère qu’on en aura encore de bons cette année.

Combien pèse ce vélo ?
C’est un vélo qui fait 10,2 kg en version client. Son prix avoisine les 3800 euros. Mais il est disponible sous forme de kit cadre. Il est possible de faire un montage à la carte. Tout est assez souple de ce côté-là avec Engine-Lab.

En termes de développement, sur quoi s’oriente la marque ?
Surtout fiabiliser. Mais Pascal ne nous dit pas tout et il garde ses petits secrets…

Propos recueillis par Jean-Eric Lacotte à Saint-Raphaël le 28 mars 2010.