Sabrina, tu remportes le Tour du Vaucluse VTT après t’être imposée sur les trois étapes, dont la finale à Pernes-les-Fontaines, sur un site qui te réussit bien…
Oui, c’est vrai, même si le parcours de Pernes-les-Fontaines a un petit peu changé. Mais dans cette dernière étape, nous nous sommes vraiment encore bien tirées la bourre avec Laura Metzler et Cécile Ravanel. C’était vraiment une belle course, sur trois jours. Je suis venue là pour préparer la suite des événements et cette dernière étape a été vraiment super au niveau de l’intensité. Il n’y a eu aucun moment de relâchement. J’ai mis le paquet dans les montées et j’ai assuré dans les descentes pour préserver ma victoire au général.

Le circuit de Pernes-les-Fontaines a changé par rapport à celui de l’année dernière. Il s’agissait de celui qui sera emprunté en Coupe de France. Comment le trouves-tu ?
Il est bien varié mais il faut être bien placé dès le départ. Nous avons été un petit peu bouchonnées avec les garçons mais on a vite fait notre place. C’est un beau circuit, avec des montées, des descentes, toujours en relance. J’aime bien ce genre de parcours où il y a des petits single-tracks en montée, des relances, c’est vraiment sympa.

Seras-tu là les 8 et 9 mai pour la Coupe de France ?
Je ne sais pas encore. Tout dépendra de ma préparation mais j’ignore si je viendrai jusqu’ici parce que je vais enchaîner plusieurs courses entre la Coupe d’Allemagne et la Coupe du Monde. Ca va être une longue période. Ce sera peut-être un week-end de repos pour moi à ce moment.

Le Tour du Vaucluse se disputait sur trois étapes, ce qui ne se fait plus beaucoup, qu’en as-tu pensé ?
Je trouve que c’est un super concept. Il y a eu trois étapes mais surtout trois étapes différentes, avec un prologue sur 10 kilomètres le premier jour. Une trentaine de minutes d’efforts, c’est vraiment super pour se mettre en jambes, même si c’est très dur. Après, le raid, super. L’épreuve a été assurée malgré les conditions climatiques et je félicite les organisateurs parce que c’était vraiment difficile. Finir comme ça aujourd’hui avec quelque chose d’hyper nerveux, c’est vraiment bien quand on est en préparation. Et puis on termine avec le beau temps, du beau monde. Il faut que cette épreuve se pérennise, d’autant que le moment dans la saison est bien choisi. Bravo aux organisateurs !

Tu as eu une intersaison mouvementée, comment te sens-tu en ce début de saison ?
L’hiver a engendré un grand nombre de changements pour moi au niveau de l’équipe, du vélo et de tout ce qui l’entoure. Ensuite je me suis luxée l’épaule pour la première fois dans ma carrière de VTT. L’hôpital et tout, je ne connaissais pas ça. Je pense avoir bien géré malgré tout, la luxation s’est remise rapidement donc j’ai pu reprendre assez vite le home-trainer, le vélo sur route puis le VTT juste avant la reprise à Saint-Raphaël. Ca n’a donc pas été catastrophique et ça va me permettre de poursuivre ma préparation pour les prochains objectifs.

Quels seront-ils ?
Il faudra être bien sur la première manche de la Coupe du Monde pour pouvoir être bien placée par la suite. J’apprécie bien Houffalize, puis ensuite viendra Offenburg, qui sera vraiment un grand rendez-vous pour mon team, qui siège là-bas, et pour moi qui apprécie ce circuit. Après, je viserai la sélection aux Championnats d’Europe et du Monde. Mais tout dépendra de mes places en Coupe du Monde. J’adore le parcours des Mondiaux de Mont-Sainte-Anne. Il me trotte dans la tête et j’ai toujours fait de supers places là-bas. C’est une motivation supplémentaire mais il va falloir faire ses preuves pour y être sélectionnée.

La Coupe de France sera donc en retrait dans tes objectifs cette année ?
Voilà, car la première manche a surtout été une remise en route. La deuxième, je ne suis pas sûre d’y être. Je serai là à Superbesse et à Méribel mais on verra. Ce seront des courses de préparation mais si je peux faire un podium au général, ce sera toujours ça, mais ce n’est pas du tout l’objectif.

Propos recueillis à Pernes-les-Fontaines le 5 avril 2010.