Cédric, tu as repris la compétition VTT au Tour du Vaucluse, quelles y ont été tes sensations ?
Au niveau des épaules, après ma fracture de la clavicule en février, c’est toujours un peu raide. Je manque de force musculairement à ce niveau. Mais physiquement, les pulsations montent bien, même après trois jours de course. Ce qui me manque, c’est toujours un peu de feeling en descente et de l’assurance. Mais ça, je ne l’aurai pas tant que je ne serai pas sûr d’avoir un os consolidé à 100 %. Après un mois et demi, j’en suis à 50-50. Du coup, il faut bien sûr éviter les folies et surtout de retomber dessus.

C’est la raison qui t’a conduit à repousser ta rentrée ?
Oui, c’est pourquoi j’ai préféré reprendre au Tour du Vaucluse plutôt que sur la Coupe de France. A Saint-Raphaël, je n’aurais pas pu me battre réellement devant et ça aurait été trop risqué vu le plateau et les enjeux. Je préférais recommencer tranquillement ici et ça s’est plutôt bien passé, si ce n’est un bris de cale au dernier jour.

La priorité à présent va être de retrouver ton épaule avant les grandes compétitions ?
Nous avons un kiné qui nous suit depuis plusieurs années donc on va essayer de renforcer tout ça, de travailler musculairement autour de l’épaule au lieu de travailler au niveau des jambes. Et puis les courses vont s’enchaîner : la Coupe de Suisse, la Cyclo des Monts du Vaucluse… Je vais pouvoir me tester un peu plus. En espérant arriver ainsi pas trop mal à Dalby Forest pour la première Coupe du Monde le 25 avril.

Malgré tout, penses-tu que tu seras encore juste au moment de la première manche de la Coupe du Monde ?
Je pense qu’il me manquera des courses dans les jambes. Les trois jours passés dans le Vaucluse ne suffisent pas. Il faut vraiment rencontrer le top plateau Elites pour prendre de vrais repères et se surpasser. Pour cela, je ne vais finalement avoir que la Coupe de Suisse le week-end prochain. C’est un peu juste mais je vais faire au mieux. Je ne peux pas faire autrement et puis c’est déjà bien de pouvoir rouler.

Comment as-tu ressenti une course par étapes VTT sur trois jours dans le Vaucluse ?
C’est toujours sympa de venir ici, d’abord, et malgré des conditions qui n’étaient pas exceptionnelles avec de la pluie, du vent, de la boue et finalement du soleil. C’est un concept très sympa, d’autant plus que chaque organisateur est très motivé. Ca laisse une bonne ambiance. C’est bien de mélanger la masse à l’élite et de se faire plaisir sur de beaux parcours de VTT. En plus de ça, on n’a que trois jours, et ce n’est pas plus mal. Je me verrais assez mal en faire davantage. Ici, les circuits sont techniques, c’est du vrai VTT, et il n’en faut pas plus.

Est-ce un concept à encourager ?
Oui, c’est clair. Tout le monde a été content d’en terminer mais tout le monde a pris du plaisir. C’est quand on a terminé l’épreuve qu’on en retire vraiment des satisfactions personnelles.

Tu as découvert le nouveau parcours de la Coupe de France de Pernes-les-Fontaines, quelles sont tes impressions ?
C’est un nouveau parcours très physique, avec beaucoup plus de montées en single-tracks et de pistes vraiment VTT. On évitera les grandes portions roulantes de l’année dernière et on entrera tout de suite dans le vif du sujet avec de belles montées à partir du 2ème kilomètre. Une nouvelle montée bien raide et technique va faire un bel écrémage. Et non seulement les montées sont dures, mais les descentes sont encore plus techniques. Si par malheur nous devions avoir la pluie, ça rendrait le circuit délicat.

Propos recueillis à Pernes-les-Fontaines le 5 avril 2010.